Sujet: Re: Il était une fois ... Aujourd'hui à 10:41
Il était une fois une petite louve blanche nomée Alaska qui se sentait incomprise de tous. Un jour en patrouillant son territoire, elle tomba sur un petit loup mexicain, un peu perdu.Elle n'aimait pas les intrus et se jeta sur lui pour le manger, mais voyant et admettant sa défaite, il décida de partir. Mais, lorsqu'il plongea son regard dans celui glacé de la louve, elle ne put s'empêcher de lui demander la chose la plus folle à demander à un loup vaincu.
"Est-ce que tu es gay ?" le petit loup, recula les oreilles et répondit faisant la révérence: "Non mais je voudrais bien t'épouser." Et Alaska éclata de rire ce qui mit le loup dans une rage folle.
"Hé ! Pourquoi te moques-tu de moi ?" gronda-t-il. Le loup ne voulait pas paraitre faible alors il cambra l'échine pour essayer de paraître plus important.
"Parce que je te demande de m'épouser, tu rigoles non mais...."
Le petit loup devint rouge comme une tomate et avait une soudaine envie de partir. Mais quelque chose le retenait ici, comme si c'était sa place naturelle. Il s'étendit péniblement sur le dos et posa un regard mystérieux sur la lune et redemanda encore plus gentiment à Alaska :
"-Veux-tu m'épouser, je t'en prie, je t'aime !"

La louve cligna des yeux, surprise. Mais, contre toute attente, elle répondit :
"- Hé bien, si tu me promets que tu n'es pas gay, OUI !

Aucun talent pour rien, cette fille ne sait que faire, elle essaye de s'accrocher à la vie mais rien n'y fait. Elle n'arrive qu'à blesser et être seule, elle commence à perdre pied dans ce monde si dur. Elle pleure, pleure à en avoir mal aux yeux, elle pleure à ne plus pouvoir regarder quoi que ce soit. Elle est seule, dans le noir de sa chambre, dans le silence pesant d'une nuit comme une autre.
Elle devrait être heureuse, elle a tout ce qu'elle à besoin d'avoir. Mais elle se sent seule alors tout son monde s'effondre. Elle a peur. Peur d'être seule, peur du noir, peur du silence. Alors elle s'invente une vie, écrit des histoires pour s'évader. Des histoires banales, mal écrites, des histoires que tout le monde connaît. Elle se met aussi au dessin, mais toujours aucun talent, ses dessins sont noirs de ratures et sans sentiments. Alors elle essaye la photographie... et ses photos ressemblent aussi à celles des autres. Alors elle se rend compte qu'elle est comme tout le monde, qu'elle n'est qu'un pion dans le monde, qu'elle n'a aucune utilité particulière. Elle est comme tous les autres, juste moins talentueuse que certains et seule. Seule, elle ne l'est sûrement pas, mais elle a ce sentiment de solitude qui ne la quitte pas, qui ne la quitte jamais. Il lui paralyse l'esprit, lui enserre le cœur d'un étau douloureux dont elle n'arrive pas à se défaire. Elle cherche, cherche comment aller mieux ; et écrit, un texte inutile et laid qu'elle ne relira pas. Un texte qui la décrit comme elle décrirait tout le monde, car tout le monde est comme elle, toutes ces personnes, tous ces inconnus sont des pions. Des pions manipulés par certains plus doués, des pions qui suivent les ordres et se sacrifient.
Tous les pions ont-ils si mal au cœur comme elle ? Peut être, mais elle ne croit pas, elle vit mal d'être loin de tout ce qu'elle aime. Certains pions sont là pour être heureux, ils ne font que sourire et rigoler. D'autres pions sont là pour pleurer à la place des pions heureux, ils captent la souffrance avant qu'elle ne les atteigne. Cette fille doit faire partie de ceux là. Elle n'a aucun avenir, elle ne sait que faire, elle ne veut rien faire. Mais plus que tout au monde elle veut voir ses rares amis heureux. Ils ne se comptent que sur les doigts d'une main mais ils sont la chose la plus importante à ses yeux. Elle donne de sa personne pour les faire sourire, prend sur sa douleur pour faire rire et cache ses moments de détresse pour les préserver. Ces quelques personnes sont loin d'elle, séparées d'elle par une vitre incassable qu'est la distance. Elle aura beau essayer de la briser ça ne ferra que l'amocher plus qu'elle ne l'est déjà. Mais elle n'abandonnera jamais, quitte à y laisser sa vie car elle ne veut que rejoindre ceux qu'elle aime.
Elle ne fait que se répéter, à longueur de journée comme dans le texte qu'elle écrit, mais elle en a besoin. Elle a besoin de répéter ce qui est important pour se prouver que ça l'est, elle a besoin de répéter ce qui la touche pour le montrer, elle a besoin de répéter pour se convaincre que c'est possible, et quand elle ne répète plus c'est qu'elle a abandonné.

Kinhàn pencha la tête sur le côté. La louve en face de lui ne semblait pas très sûre. Il la savait d'une timidité maladive, et ne semblait pas très rassurée par la présence d'un jeune mâle.
- Bonjour...

Ah, déjà, sa voix, mal assurée, trahissait son malaise. Kinhàn se senti triste. Ainsi, il faisait peur aux jeunes ? Non, ce n'était décidément pas son genre. La louve sembla prendre son courage à deux pattes, et continua de parler.
- Eh bien, je me promenais, j'aime ce temps humide, la nature revit grâce à cette eau. Je, je ne faisais que passer par là. Et toi, que faisais tu, tu m'as l'air bien perturbé ?

Ah... Elle aimait l'eau, elle aussi. Kinhàn repensa à l'hiver passé. Qu'est-ce qu'ils avaient pu en voir, de l'eau ! Avec toute cette neige, ces rivières débordantes, ces pluies et orages incessants...

Sauf que voilà. L'eau exerçait sur le jeune loup au pelage doré une attraction qu'il ne pouvait expliquer. Il aimait l'eau, tout simplement. Combien de fois avait-il été jusqu'aux cours d'eau pour y nager, ou simplement y faire tremper ses pattes massives ? Ou pour pêcher ? Ou même se promener, le long du cours d'eau, tout simplement ? Même en hiver, où Kinhàn arrivait à augmenter considérablement sa température corporelle, pour nager dans l'eau glacée ?

Il semblait que le temps passât très vite, car quand Kinhàn sorti de ses pensées, Amber s'était éloignée pour déposer une coccinelle sur un tronc, à l'orée de la forêt.
Il se décida enfin à parler.
- L'eau est tellement mystérieuse... Si belle et dangereuse à la fois. Je ne peux pas résister à l'envie que me balader dehors lorsqu'il pleut.

Le loup blond rit doucement, avant de reprendre, plus triste.
- Ma tristesse est-elle si apparente que cela ? Oh, après tout, je n'ai rien fait pour la cacher. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il y ai un autre loup de la meute qui mette la truffe dehors aujourd'hui... C'est étonnant, d'ailleurs. Aimes-tu à ce point la pluie ?

Kinhàn surprit un regard doux de la part de la jeune louve. Elle s'efforçait de rester la plus guillerette possible.
-Oh, cesses-donc de faire cet air inoffensif et innocent, on dirait un louveteau surpris pendant une grosse bêtise !

Il était une fois une petite louve blanche nomée Alaska qui se sentait incomprise de tous. Un jour en patrouillant son territoire, elle tomba sur un petit loup mexicain, un peu perdu.Elle n'aimait pas les intrus et se jeta sur lui pour le manger, mais voyant et admettant sa défaite, il décida de partir. Mais, lorsqu'il plongea son regard dans celui glacé de la louve, elle ne put s'empêcher de lui demander la chose la plus folle à demander à un loup vaincu.
"Est-ce que tu es gay ?" le petit loup, recula les oreilles et répondit faisant la révérence: "Non mais je voudrais bien t'épouser." Et Alaska éclata de rire ce qui mit le loup dans une rage folle.
"Hé ! Pourquoi te moques-tu de moi ?" gronda-t-il. Le loup ne voulait pas paraitre faible alors il cambra l'échine pour essayer de paraître plus important.
"Parce que je te demande de m'épouser, tu rigoles non mais...."
Le petit loup devint rouge comme une tomate et avait une soudaine envie de partir. Mais quelque chose le retenait ici, comme si c'était sa place naturelle. Il s'étendit péniblement sur le dos et posa un regard mystérieux sur la lune et redemanda encore plus gentiment à Alaska :
"-Veux-tu m'épouser, je t'en prie, je t'aime !"

La louve cligna des yeux, surprise. Mais, contre toute attente, elle répondit :
"- Hé bien, si tu me promets que tu n'es pas gay, OUI !"

Le loup tout heureux, répondit avec enthousiasme :
- "Je te promets que je ne le suis pas. La preuve, c'est que JE T AIME, et je veux qu'on est des louveteaux !
-Comment t'appelles-tu, jeune guerrier ?" demanda la louve blanche.
- Je suis... Boulguiboulga et toi ?
- Alaska. fit-elle simplement. ça te dirait de me faire un louveteau ?