Alinoë se retourna et vit un petit louveteau qui regardait la pierre sur laquelle il s'acharnait depuis quelques temps d'un drôle d'air. On aurait presque dit qu'il l'admirait. Pourtant, elle n'avait rien de spécial. C'était juste un bête caillou sans forme particulière. Il n'avait même pas l'âge d'être Apprenti. Et il avait l'air frigorifié, bien qu'il fasse assez bon. Un moment, Alinoë avait cru voir un orage, mais il s'était vite estompé. Le petit louveteau se tourna vers lui et s'exclama :

- Salut !

Alinoë avait espèré qu'il allait partir quand il aurait vu qu'il s'y entrainait, mais non, il lui adressait la parole. *J'espère qu'il va pas rester longtemps, je suis pas d'humeur à jouer....*Le petit loup le regardait, les yeux brillants. *Il doit m'admirer en fait.* Alinoë répondit :

- Tu devrais pas être dans ton buisson ?

Il avait voulu dire ça d'un ton sec et méchant mais on aurait plutôt dit qu'il s'inquiétait pour le louveteau. Ce qui n'était pas le cas. *Va falloir que je travaille mes intonnations, moi...* Alinoë s'ébroua à nouveau.*Pfff ! Mon beau pelage est couvert de poussières !* Il regarda le caillou. Il allait s'entrainer jusqu'à pouvoir le casser. En fait, il pouvait surement déjà le casser maintenant. Il allait essayer. Il se tourna à nouveau vers le loupiot et lui dit d'un ton hautain :

- Pousse toi un peu. Je vais briser ce caillou.

Le vent se déchainait, faisant autant souffrir le gentil, plus si gentil que ça, et le méchant, qui sembla, à un moment, le prendre plus au sérieux. Un doux ricanement sortit de sa gorge pendant un court moment, qui n'eut l'effet que de faire planter un peu plus profondément les griffes presque neuves du jeune. Le rire ne lui parvint plus dès le moment où Mère Nature semblait déchainer toute sa puissante, torturant les corps déjà meurtris des êtres qui vivaient dans le coin.

- Ah oui, et depuis quand c'est ton rocher ? C'est tout autant le mien je te signale ! En plus, tu n'es qu'un louveteau !
- Mon rocher ... C'est mon rocher. C'est le mien. Tu l'entend, c'est MON ROCHER !!

Ce rocher, sur lequel chaque soir il dormait. Ce rocher, qui l'avait mieux accueillis que la plupart de la meute. Ce rocher, le seul objet qui ne le rejetait pas. Ce même rocher sur lequel il se faisait griller au soleil... CE ROCHER QU'IL VOULAIT, LUI, MISERABLE LOUVETEAU PRETENCIEUX, BRISER ?
Un grognement bien plus féroce que le précédant s'évada de sa gorge, tandis que sa patte se levait, s'approchant, de peu, de celui qu'il haïssait.

Luttant contre le vent, le jeune canidé contourna le 'bébé' pas si 'bébé' que ça, et posa ses griffes sur la source des ennuis. Il fit coulisser, longuement, ses armes meurtrières sur l'objet, rayant malgré tout ce superbe caillou. C'en était trop. La phrase déclarée traversa le crâne de Loveless sans s'y arrêter. Ses yeux se révulsèrent. Ses dents se serrèrent tellement que sa mâchoire se mis à saigner. La queue toufue du loup se stoppa net dans sa course.

-Tu ... va. Me le PAYEEEEEEEEER !!

Dans un coup de tonnerre époustouflant, tombant non loin, le canidé bondit en avant, enfonçant profondément ses crocs dans la graisse [Sorry] de ses flancs. La Nature elle-même semblait exploser.

Le petit loup avait déjà l'air en colère, mais là, ça dépassait tout ce qu'on aurait pu immaginer. Sa fourrure avait presque doublé de volume et ses yeux paraîssaient fous. L'orage qu'il avait déclenché devenait de plus en plus violent, et les griffes du loupiot s'enfonçaient dans le sol. Il serrai les dents si fort qu'un petit filet de sang coulait de sa bouche. Il déclara, enragé :

-Tu ... va. Me le PAYEEEEEEEEER !!

Et sans qu'Alinoë ne puisse esquisser le moindre geste, le louveteau lui sauta dessus et mordit profondément son flanc. Il ne put retenir un petit cri de douleur. Maintenant aussi énervé que le louveteau, Alinoë lui envoya un coup de patte violent qui le fit percuter le rocher. Alinoë ne sentait plus du tout la douleur, alors qu'il avait une blessure assez profonde et qu'il saignait beaucoup. Alinoë feula comme un tigre, tous crocs dehors. Ce petit loup avait osé le mordre ! Il n'en revenait pas. Surtout que sa belle fourrure était maintenant poisseuse de sang. Et ça, il ne pouvait pas le pardonner au mini-loup. Il savait que ce n'était pas une raison suffisante pour arriver à un tel stade d'énervement, mais son pouvoir avait pris le dessus. Alinoë ne voulait plus qu'une chose : que ce petit louveteau souffre. Il essayait toujours de ne pas s'énerver. Il ne parlait pas vraiment, pour ne pas se disputer. Il ne jouait jamais pour ne pas perdre. Il faisait tout pour ne pas activer son pouvoir. Mais malgré ce qu'il disait, il n'était encore qu'un louveteau. Et il était très dur pour un louveteau de contenir un pouvoir comme celui-ci. Déja, il sentait les premiers symptômes de son énervement. Il sentait son sang battre dans ses veines à un rytme qui dépassait l'entendement. Comme si son corps entier s'était accèléré, endurci. Il avait déjà ressentit ça une fois. Et ça s'était assez mal terminé. Alinoë n'arrivait pas à se calmer, il était dans une rage folle et ne distinguait plus vraiment le mal du bien. Il n'était plus capable de parler.

[Va falloir que Morrigan intervienne bientôt je pense, parce qu'ils vont s'entretuer ]

[Me voilà et ça va chauffer ]

Les louveteaux, décidément, qu'est-ce que Mòrrìgan allait bien pouvoir faire d'eux ? La journée avait pourtant bien commencée, la journée était au beau fixe, les loups étaient paisibles et se doraient la fourrure au soleil. Même l'Alpha avait prit du bon temps et s'était permise une sieste au soleil, cela faisait longtemps, depuis la mort de Masha en fait, qu'elle n'avait pas prit de temps pour elle. Mais un croassement alarmé de Caliban lui avait fait dresser les oreilles sur la tête. Le corbeau avait, comme à son habitude, avait été faire un tour du territoire des Winds, plus pour se dégourdir les ailes que pour surveiller. Mòrrìgan avait foi en ses loups, ils ne se battaient jamais entre eux, en cas de conflit, ils réglaient leurs différents devant l'Alpha qui devait trancher. En voyant Caliban arriver elle sue que quelque chose n'allait pas, elle croisa le regard de l'oiseau et hocha la tête, puis le suivit sans réfléchir.

Celui-ci ne le mena pas loin, pas plus loin que le camp des Winds en fait, ceci alarma Mòrrìgan car des bruits de luttes lui parvenaient. Quels loups osaient se battre dans l'enceinte du camp, un camp où la paix devait régner. En s'approchant, elle se rendit compte que les cris étaient ceux de deux louveteaux. Elle leva les yeux au ciel, elle ne fut même pas étonnée lorsqu'elle découvrit, au détour d'un buisson, Alinoë et Loveless. Mòrrìgan soupira, certes, il n'était pas rare que les louveteaux de cet âge se chamaillent entre eux, mais ces deux là avaient de loin dépassés le stade du jeu. Elle décida de se tapir dans l'ombre, les deux petits ne l'avaient pas remarqués, afin de les observer un peu. Mais lorsque l'un deux se fit percuter de plein fouet, elle n'y tint plus et se précipita hors du buisson et activa son pouvoir. Deux cercles deux feux explosèrent et se placèrent autour des chenapans. L'Alpha ne voulait pas les blesser, jamais de la vie, elle souhaitait simplement les canaliser et les apeurer un peu pour qu'ils se calment. D'ailleurs elle désactiva bien vite ces barrières. Elle s'était arrangée pour que les deux petits finissent côte à côte, ainsi elle pourrait mieux les sermonner.

-Ce que je vais vous dire peut vous sembler dur mais je dois le dire. Vous êtes une honte pour les Winds !

Elle laissa planer sa sentence, afin que les louveteaux comprennent qu'ils avaient été trop loin.

-Que vous jouiez à vous bagarrer est tout à fait naturel et normal, mais là vous avez amplement dépasser le stade du jeux et ça je ne le tolérerais pas chez les Winds. J'attends des explications si vous ne voulez pas que je vous traîne devant le Grand Conseil.

Le Grand Conseil était un rassemblement des loups les plus vieux ainsi que l'Alpha et le Bêta qui permettait à la meute de gérer les différents, et surtout de réprimander les louveteaux turbulents. Mòrrìgan attendit donc que les garnements se décident à lui avouer comment ils en étaient arrivés aux pattes. Force lui fut de constater qu'Alinoë faisait partie du duo. Elle ne comprenait décidément pas ce petit...et elle n'était pas la seule d'ailleurs, toute la meute se demandait pourquoi ce petit était si agressif. L'Alpha était peinée car elle avait décelée en ce louveteau au pelage de jais, un énorme potentiel. Il avait un mental d'acier et une volonté hors du commun. Mais, son passé l'avait rendu turbulent et un peu agressif. Quand à Loveless, le petit avait été recueillit après s'être égaré, et avait du mal à trouver sa place au sein des louveteaux. Ils auraient pu faire tout deux de joyeux amis, mais l'Alpha ne doutait pas que le responsable de cette bagarre n'était nul autre que le petit Alinoë...il fallait lui trouver très vite un mentor, mais peu de loups étaient tentés par la patience et le travail qu'allait demander l'éducation de ce garnement. Pourtant, la louve blonde avait foi en lui.

Ce qu'elle attendait, c'était de voir quelle excuse bidon, Alinoë ou même Loveless allaient lui trouver pour expliquer cette mascarade.

Alinoë s'appretait à sauter sur Loveless quand un éclair rouge l'aveugla. Il était si énervé qu'il n'avait pas remarqué que le corbeau de l'Alpha les avait remarqués. Il se retrouva entouré d'une barrière de feu qui lui bloquait le passage. L'étonnement le calma et il chercha la source de ces flammes. Quand il remarqua l'Alpha, il fut très étonné. Tout lui semblait flou et il ne savait plus vraiment ce qu'il faisait là, et ce qu'il s'était passé. Quand il vit le sang qui maculait sa fourrure, ainsi que celle de Loveless, il comprit. Il écarquilla les yeux, horrifié. Loveless s'était recroquevillé dans son cercle, honteux. Il n'avait que 5 Lunes ! Pourquoi Alinoë s'était il autant énervé ? Il n'y avait aucune raison à cela ! Mais Alinoë savait que c'était lui le méchant. Ce pauvre petit louveteau naïf ne lui avait rien fait. il avait honte et se sentait horrible, mais décida de ne rien laisser paraître. De toute façon, Morrigan allait le disputer. Et elle avait raison. Cela ne servait à rien qu'il s'appitoye sur son sort. Et puis, il préfèrait encore mourir que d'avouer qu'il était en faute. Donc, il resta bien droit, fier et planta son regard dans celui de l'Alpha. Celle-ci désactiva les barrières de feu et commença à les réprimander :

-Ce que je vais vous dire peut vous sembler dur mais je dois le dire. Vous êtes une honte pour les Winds !

Alinoë resta stoïque. De toute façon, il s'en fichait. Il savait déjà que personne ne l'aimait, pas même sa propre mère. Loveless, quant à lui sembla énormément touché par les paroles de l'Alpha. Il se replia encore plus sur lui même. Il semblait vraiment très triste. Alinoë se persuada que c'était parce qu'il était faible. Il avait du mal à ne pas montrer qu'au fond de lui ces paroles le touchaient. Mais il était telement persuadé que personne ne l'aimait qu'il en oubliait ses émotions. Il continuait à défier Morrigan du regard. Un regard perçant, qui laissait paraître toute sa haine pour le monde qui l'avait fait naître malheureux. Il avait toujours, d'une certaine façon, admiré son Alpha. Elle se battait bien et semblait très forte. Mais il la trouvait trop gentille, trop pacifique. Et en ce moment, toute son admiration s'était évaporée. Il la jugeait faible, au même titre que tout les autres loups de la meute. La louve au corbeau continua :

-Que vous jouiez à vous bagarrer est tout à fait naturel et normal, mais là vous avez amplement dépasser le stade du jeux et ça je ne le tolérerais pas chez les Winds. J'attends des explications si vous ne voulez pas que je vous traîne devant le Grand Conseil.

Alinoë, de nouveau, resta sans réaction. Il ne dirait jamais qu'il regrettait. Il ne bougea pas d'un poil quand Loveless s'enfui en pleurant. Il resta debout, devant l'Alpha à le fixer. Loveless devait vraiment se sentir mal, lui qui voulait à tout prix se faire aimer. Il devait avoir eu terriblement peur quand Morrigan avait évoqué le Grand Conseil. Pourtant, ceux-ci n'avaient jamais réelement pris de grave décisions. Il faut dire que dans le camp, les relations entre loups étaient plutôt amicales. Alinoë, lui n'avait pas peur de Grand Conseil. Ils n'avaient qu'à le bannir, après tout. Il ne s'était jamais senti à sa place dans ce camp, ou il avait toujours l'impression qu'on se forçait pour lui parler, et qu'on faisait semblant de l'aimer. Tout comme sa mère. D'ailleurs, si il n'était pas banni, Alinoë envisageait de partir. Faire sa vie en solitaire, puisque personne ne pouvait l'aimer. Depuis que l'Alpha était intervenue, il ne l'avait pas quitée des yeux, la défiant sans cesse de lui faire une remarque. Peut-être qu'au fond de lui, il voulait juste qu'elle se concentre sur lui et qu'elle ne réprimande pas plus Loveless. Après tout, il était faible. Alinoë était fort, il supporterait. Et au pire, il partirait, cela ne lui ferait ni chaud ni froid. Le silence commençait à devenir pesant, mais Alinoë ne dessera pas les dents d'un milimètre. Il ne parlerai pas.

[Je trouve mon loup détestable xD Il prend tout le monde pour des moins-que-rien, même son Alpha xD Au fait, désolée Morri que tu doivent te le taper en apprentit ]

[Ne sois pas désolé ça va être très intéressant je pense]

Deux poids, deux mesures...voilà ce qui se trouvait en face de Mòrrìgan. Autant Loveless avait prit très à cœur ce qu'elle venait de dire, il s'était sentit mal et sa position reflétait clairement sa soumission. L’Alpha avait vu tout le regret que portait son regard et déjà ne lui en voulait plus. Par contre, la réaction d'Alinoë était bien plus inquiétante aux yeux de la louve. Celui-ci n'avait pas bronché, se tenant droit et fier face à ses remontrances. Oui décidément, un tempérament très fort pour un Wind, il était destiné à devenir un grand loup. Mais il tournerait mal si personne ne s'occupait correctement de lui. Sa pauvre mère n'en était plus capable, après avoir mit, à l'écart du camp, au monde Alinoë, elle était revenue changée à jamais. Personne ne savait ce qui s'était passé, mais les conséquences sur le petits étaient grave, sa mère ne s'occupait presque jamais de lui...comme si elle le détestait, ce qui était bien malheureux.

Alors qu'elle attendait des explications, elle vit que Loveless avait commencé à s'élancer pour s'éloigner d'eux. Ni une ni deux, Mòrrìgan bondit et lui coupa la route. Sans rien ajouter elle l'attrapa délicatement par la peau du coup et le ramena auprès d'Alinoë. Il fallait mettre très vite les choses au clair, les petits devaient se reprendre. Elle décida de d'abord s'adresser à Loveless, celui-ci était de nature plus prompte à lui obéir et à comprendre ses intentions.

-Loveless, ne fais plus jamais ça. Tu t'es déjà perdu une fois, tu ne veux pas que ça recommence avec ta nouvelle famille ? En tout cas, en ce qui me concerne, si tu te perdais j'aurais beaucoup de chagrin. Je tiens à chacun de mes loups et louveteaux, vous faites partis de ce tout qu'est notre meute et je ne supporterais pas de perdre aucun de vous. Surtout vous deux, vous êtes particuliers à votre façon, cela nous ferais cruellement défaut si vous disparaissiez.

Laissant le petit loup gris méditer sur ses paroles, elle reporta son attention sur Alinoë. Celui-ci lui lançait toujours un regard meurtrier, il en voulait à la vie entière, mais pourquoi ?

-Alinoë, j'ignore pourquoi, je sais juste que ce n'est pas facile pour toi, ta maman à son âme malade et cela doit te faire beaucoup de peine, mais attaquer Loveless comme tu l'a fais c'est de la cruauté. Regardez vous, vous êtes couverts de blessures, ce n'est pas une façon de jouer. A ton regard je sais que tu te moque de ce que je te raconte, mais pourtant je pense que tu a un fort potentiel qui serait indispensable pour les Winds si tu prenais la bonne voie.

Il fallait vraiment que ces petits soient guidés. Ils avaient vraiment mal démarrés, entre abandon et perte...Sans qu'ils veuillent se l'avouer, ils se ressemblaient tout deux énormément. Et avec le temps lieront sûrement des liens très fort à l'instar de Kinhàn et elle. Il fallait seulement qu'ils trouvent leur voie, mais sans guide ils allaient forcément se perdre. Il ne restait plus qu'une seule solution pour ses deux là. Ils leur fallait des mentors. Mais qui ? Cela était une toute autre question, aucun loup n'avait voulu d'Alinoë, jugé trop rebelle, et Loveless avec ses étranges questions en avait déjà usé plus d'un. Pourtant Mòrrìgan avait son idée...mais elle verrait cela plus tard avec les concernés.

-Vous devez trouver votre voie, je pense qu'avant la prochaine lune, vous aurez chacun un mentor et je m'arrangerais pour que vous fassiez de nombreux exercices ensemble. Ne prenez pas cela comme une punition, c'est un honneur d'entrer dans l'âge de l'apprentissage.

La louve attendit la réaction des petits, se doutant qu'il y en aurait au moins un qui protesterait. Et elle pensait bien qu'Alinoë aurait les propos les plus violent, d'ailleurs elle le fixait dans les yeux, elle était prête.

Mòrrìgan fut quelque peu surprise par la réaction du petit Loveless. Mais après mûre réflexion, cette réaction était tout à fait normal. Oui, lui lui faudrait un Maître qui serait délicat et particulièrement attentif pour lui et la louve avait déjà sa petite idée, elle verrait cela rapidement avec le concerné. Pour le moment, elle était troublée par le geste du petit loup gris. Il avait enfoui son museau dans son poil épais et il avait pleuré. L'Alpha le laissa faire, il n'y avait rien à ajouter de plus. Elle devrait rapidement trouver quelqu'un pour s'occuper de lui, en plus d'un Maître, il avait besoin d'une famille. Mais chez les Winds, les familles étaient déjà toutes constituées, et introduire un inconnu dans une portée unie était terriblement délicat, ne serait-ce que pour les parents qui ne devaient pas favoriser les uns par rapports aux autres... Non, Loveless avait besoin d'une attention complète, seulement toutes les louves matures avaient mis bas cette année... Mòrrìgan devrait réfléchir sérieusement à cet épineux problème.

Ce fut la réflexion d'Alinoë qui lui fit de nouveau lever la tête du petit loup gris pour fixer son attention sur les yeux bleus du louveteau noir.

-Je n’ai besoin de personne. Je me débrouille tout seul. Je ne veux pas d’un Mentor.

La louve sourit intérieurement. Elle avait également remarqué que ce petit était constamment seul, ne voulant la compagnie d'aucun petit de son âge. Il entrait souvent dans une rage incontrôlable, n'écoutant personne et hurlant cette rage à tout va. Pourtant, après le sermon de son Alpha, le petit n'avait pas crié, et sa dernière phrase avait été dit sur un ton réellement très calme. Mòrrìgan se dit donc qu'il n'était pas totalement perdu, il restait un espoir, il devait trouver la paix, et quelqu'un devait le guider sur ce chemin.

-Tu te débrouille seul ? Pourtant malgré ton expérience, grande pour ton âge je dois l'avouer, tu es encore très inexpérimenté. Qui t'apprendra à reconnaître un animal malade quand tu sera mort, qui t'apprendra les techniques de combats les plus poussées quand tu te sera fais tuer par un ours ? Toutes ces choses, tu ne peux les apprendre seul. Ta vie est précieuse quoi que tu en pense. Je vois le dégoût que tu a de toi même, et je refuse que tu te haïsse autant. Crois moi, tu a besoin d'un Maître, vous avez tout deux besoin d'un Maître. Et je veillerais personnellement à vous en trouver des qui vous conviennent.

Elle posa son regard d'émeraude au fond des yeux d'Alinoë.

-Tu sera un grand loup, crois moi. Mais ne te rend pas responsable du chagrin de ta maman. Si tu a un soucis, ma grotte t'es ouverte à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Quant à toi Loveless, c'est pareil, nous allons devoir te trouver rapidement une famille aimante pour que tu puisse grandir. Maintenant, j'aimerais que vous me racontiez le fin mot de cette histoire. On arrive pas à un tel degré de violence pour rien, alors on attendra ici le temps qu'il faudra mais je veux savoir. Vous êtes aussi coupable l'un que l'autre.

L'Alpha s'assit donc, patientant, elle était sérieuse, elle attendrait le temps qu'il faudrait pour obtenir une réponse de la part de ces deux garnements à qui elle portait, mine de rien, une forte affection.

Comme Alinoë s'y attendait, la louve répondit par la négative :

-Tu te débrouille seul ? Pourtant malgré ton expérience, grande pour ton âge je dois l'avouer, tu es encore très inexpérimenté. Qui t'apprendra à reconnaître un animal malade quand tu sera mort, qui t'apprendra les techniques de combats les plus poussées quand tu te sera fais tuer par un ours ? Toutes ces choses, tu ne peux les apprendre seul. Ta vie est précieuse quoi que tu en pense. Je vois le dégoût que tu a de toi même, et je refuse que tu te haïsse autant. Crois moi, tu a besoin d'un Maître, vous avez tout deux besoin d'un Maître. Et je veillerais personnellement à vous en trouver des qui vous conviennent.Tu sera un grand loup, crois moi. Mais ne te rend pas responsable du chagrin de ta maman. Si tu a un soucis, ma grotte t'es ouverte à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Quant à toi Loveless, c'est pareil, nous allons devoir te trouver rapidement une famille aimante pour que tu puisse grandir. Maintenant, j'aimerais que vous me racontiez le fin mot de cette histoire. On arrive pas à un tel degré de violence pour rien, alors on attendra ici le temps qu'il faudra mais je veux savoir. Vous êtes aussi coupable l'un que l'autre.

Alinoë était un peu vexé, mais ne dit rien. Il se doutait bien que jamais son Alpha ne l'aurait laissé sans surveillance. Après tout, il était un danger pour la meute. Mais quand elle évoqua à nouveau sa mère, Alinoë se raidit. Bien sur qu'il n'était pas responsable ! C'était elle et elle seule qui avait décidé de se rendre folle ! Elle n'avait plus rien à faire d'Alinoë et avait décidé de sombrer dans la folie. Alinoë n'avait rien à voir avec ça, même si il avait tué son frère. Puis, interrompant ses pensées, Loveless bredouilla :

-Tout … Tout est de ma faute … Je … l'ai interrompu lors de son entraînement … Et je l'ai attaqué …

Alinoë était, certes, méchant, mais il ne voulait pas que Loveless mente. Il déclara :

- Non, ce n'est pas vrai. C'est moi qui t'ai attaqué.

Alinoë ne voulait pas être gentil et regrettait déjà d'avoir parlé. Depuis quand il prenait la défense des autre d'abord ?
[Désolée pour cette réponse nulle, mais je n'avait plus d'inspiration xD]

Lorsque Loveless affirma qu'il était le responsable de la dispute, Mòrrìgan n'avait pas pu s'empêcher de lever les yeux au ciel. Certes ils étaient tous les deux coupables, mais elle était bien certaines que le petit loup gris n'aurait jamais commencé une telle bagarre, surtout pour en arriver jusqu'au sang. L'Alpha avait remarquée que son discours avait fait mouche auprès d'Alinoë, elle y avait lu une colère intense lorsqu'elle avait évoquée la mère du petit. Ainsi, il ne se considérait pas comme responsable de la folie de cette mère, non, Mòrrìgan voyait bien qu'il accusait pleinement celle qui lui avait donné la vie, mais pourquoi ? La louve blonde fut heureuse de voir que le louveteau noir n'était pas un menteur, et qu'il assumait ses actes, c'était là une preuve de grandes sagesses. Mòrrìgan avait toujours sue que ce petit était loin d'être idiot, et cela en était une nouvelle preuve. Elle savait que ce louveteau avait un avenir au sein de cette meute, il devait en prendre conscience.

-Alinoë, je te remercie d'avoir pris tes responsabilités et d'avoir avoué que tu est le responsable de cette bagarre. Avouer ses torts est la preuve d'une grande sagesse et je suis fière que tu l'es fait. Quant à toi Loveless, c'est très louable de ta part d'avoir voulu te dénoncer pour lui, mais ce n'est pas lui rendre service et c'est t'apporter des ennuis, et ça il faut l'éviter le plus possible.

Elle les étudiait tour à tour, l'un fier, arrogant et vaniteux et pourtant franc, vif et surtout responsable. Alors que l'autre avait pris le risque d'être puni à sa place pour une bêtise qu'il n'avait pas commencé. Décidément, ces deux là formaient une drôle de paire. Tout en observant Alinoë, Mòrrìgan remarque qu'il regrettait déjà de s'être dénoncé. Elle espérait que ses paroles le ferait changer d'avis. Avouer ses erreurs n'était pas une faiblesse, au contraire. Il s'était montré très brave, psychologiquement, pour avouer à tous ses torts.

Voulant changer de sujet, considérant que celui-ci était clos, l'Alpha décida d'orienter la conversation sur les Maîtres. Le sujet semblait ne pas plaire au louveteau noir et pourtant elle devait connaître les sentiments des deux petits sur cette question afin de les guider au mieux et de leur trouver un Maître qui collerait avec leur caractère.

-Dites moi...je veux que chacun de vous me réponde le plus sincèrement possible et ne vous méprenez pas, je saurais reconnaître le mensonge, j'ai été une louvette moi aussi. Alors dites moi, dans le cas hypothétique où je vous trouverais des Maîtres qui vous conviendrait...comment devra être ce Maître pour chacun de vous. C'est important pour moi de savoir tout ça, je dois trouver quelqu'un qui sera capable de vous accepter et de vous former pour ce que vous êtes et ce à quoi vous êtes destinés.

Elle avait mis toute la conviction dont elle était capable dans cette demande. Si la louve savait que Loveless ne lui poserait aucun problème pour cette réponse et lui répondrait de bon cœur, le cas Alinoë serait sûrement un peu plus complexe. Mais Mòrrìgan avait décidée qu'elle y passerait le temps qu'il faudrait pour savoir ce que le louveteau noir attendait de la vie, de ce qu'il attendait de son futur formateur. La patience était une des plus grandes qualités de cette Alpha, elle n'avait pas peur d'attendre cette réponse, elle resterait là jusqu'à la nuit et même après s'il le fallait. En parlant, elle avait à nouveau plaqué son regard d'émeraude dans les yeux bleus du petit mâle noir, il devait comprendre le message qu'elle tentait de lui faire passer. Elle croyait en lui. Elle. En ce qui concernait Loveless, elle avait déjà son idée sur l'attribution du loup qui lui ferait son éducation, l'un des meilleurs de la meute...il ferait sans conteste un Maître parfait pour ce petit loup gris un peu perdu mais tellement attachant.

UP ali ?

[vraiment désolée pour le retard... ]

Alinoë se demandait ce qu'il lui avait pris. Il aurait du laisser Loveless prendre la responsabilité de ce qu'il s'etait passé, pourtant il avait avouer. Il essaya de se convaincre que Loveless lui faisait tellement pitié qu'il s'en était sentit obligé mais il savait très bien que cela n'avait rien a voir. Alinoë n'ecoutait qu'à moitié ce que disait Morrigan. De tout façon, il n'en avait rien a faire. Mais pourtant, la question de Morrigan l'interpella. Comment voyait il son mentor ? Il n'en voyait pas c'etait aussi simple que cela. N'empêche que même s'il s'entêtait à se raconter plus fort que tout les autres, il savait qu'il manquait de technique. Mais un maître le surveillerai... Et Alinoë refusait d'être surveillé. Alors quand on lui demandait quel genre de mentor il voulait, il avait une très bonne reponse. Morrigan. Car elle était certainement la louve la plus forte de la meute. Et comme elle était Alpha, elle ne pourrait pas le surveiller 24h sur 24. Il regarda donc Morrigan et lui répondit :

- Si je dois vraiment avoir un Mentor, je veux que ce soit toi, Morrigan. Tu es la meilleure louve de cette meute, il n'y a que toi qui pourrait peut-être m'apprendre quelque chose. Les autres ne sont pas assez fort.

Alinoë espérait que son Alpha n'aurait pas deviner pourquoi il tenait tant à ce que ça soit elle son mentor. Il etait étonné que Loveless n'ai pas encore répondu. Il espérait seulement que Morrigan allait accepter de le prendre comme apprenti...

La réponse d'Alinoë surpris la louve blonde. Mais après tout pourquoi pas...pourtant, elle se doutait que le petit ne lui disait que la moitié de la vérité...mais pour le moment, l'Alpha s'en contenterais. Loveless quand à elle était restée silencieuse, perdue dans ses pensées. C'était une louvette douce qui voulait toujours bien faire mais qui pouvait manquer de tact et se montrer parfois maladroite. En un sens, Alinoë et elle se ressemblait énormément tout en était diamétralement opposé. Laissant la louvette à ses réflexions, l'attention de Mòrrìgan se redirigea vers le louveteau noir. Ses paroles l'avaient laissée un peu perplexe, elle une Maître ? Mais comment cela serait-il possible, elle était déjà une très jeune Alpha, pouvait elle se targuer d'être également une Maître et avoir son propre apprentis ? Pas n'importe quel apprentis qui plus est, certainement le Winds le plus haineux que les Terres du Kô eurent jamais portées. Bien que le petit avait certainement une idée derrière la tête, l'Alpha se dit que finalement, elle serait sûrement la seule Wind à pouvoir être assez patiente et qui pourrait comprendre la rage qui habitait Alinoë. Elle voulait sincèrement le remettre sur la bonne voie, il avait un grand destin devant lui, aucun doute possible là dessus. Aussi la louve plaque ses yeux d'émeraude dans ceux limpides du louveteau d'un noir de jais.

-Je suis loin d'être la meilleure des Winds Alinoë, tu te trompe à ce sujet. Chaque loup est spécial, tu es spécial, Loveless est spéciale, chacun des Winds est spécial. Je vais réfléchir à ce que tu m'a dis, ce sera une expérience nouvelle pour moi comme pour toi, il nous faudra sûrement du temps, mais au final nous en sortirons grandis, ensemble. Alors je vais peser le pour et le contre, j'ai énormément de responsabilités tu le sais, et en tant qu'apprentis de l'Alpha, tu devra me suivre où que j'aille, tu apprendra des choses que peux de louveteaux pourraient se targuer d'apprendre. Tu dois comprendre que toi aussi tu dois réfléchir à tout ça, car une fois engagés, un Maître et son apprentis sont indissociables, n'oublie pas ça, jamais, tu ne pourra pas revenir en arrière après la Cérémonie. Nous seront pratiquement inséparables.

Elle laisse le petit réfléchir, il était primordial qu'il comprenne. Mòrrìgan était prête à le prendre comme apprentis si lui prenait conscience des responsabilités qui pesait sur l'apprenti de l'Alpha. Finalement, la louve blonde se tourna vers Loveless qui méditait toujours. Bien qu'elle avait déjà sa petite idée sur le futur Maître de cette louvette, Mòrrìgan voulait tout de même un avis de sa part pour être sûr que le loup auquel elle pensait lui conviendrait en tant que Maître. D'une voix douce, elle tira la petite de ses pensées.

-Loveless, j'ai vraiment besoin de savoir ce que tu en pense afin de te trouver un Maître qui saura te comprendre et qui pourra t'aider à devenir celle que tu dois devenir. Prends ton temps pour me répondre, mais j'aimerais du fond du cœur vous trouver rapidement ceux qui prendront soin de vous.

L'Alpha sembla assez surprise de la réponse d'Alinoë. Celui-ci la fixait, impatient de connaître sa réponse. D'une certaine façon, il était excité à l'idée de commencer un vrai apprentissage. Il allait devenir plus fort encore que ce qu'il était maintenant. Invincible. Il se voyait déjà, vainquant un ours qui attaquerait le camp, les autres loups le remerçiant pour son intervantion, le traitant en héros. Il serait le dieu des loups. Le meilleur. Et les autres reconnaitraient enfin son talent. Oui, c'est ce qu'il voulait. Morrigan le tira de son rêve utopique :

-Je suis loin d'être la meilleure des Winds Alinoë, tu te trompe à ce sujet. Chaque loup est spécial, tu es spécial, Loveless est spéciale, chacun des Winds est spécial. Je vais réfléchir à ce que tu m'a dis, ce sera une expérience nouvelle pour moi comme pour toi, il nous faudra sûrement du temps, mais au final nous en sortirons grandis, ensemble. Alors je vais peser le pour et le contre, j'ai énormément de responsabilités tu le sais, et en tant qu'apprentis de l'Alpha, tu devra me suivre où que j'aille, tu apprendra des choses que peux de louveteaux pourraient se targuer d'apprendre. Tu dois comprendre que toi aussi tu dois réfléchir à tout ça, car une fois engagés, un Maître et son apprentis sont indissociables, n'oublie pas ça, jamais, tu ne pourra pas revenir en arrière après la Cérémonie. Nous seront pratiquement inséparables.

Bon ce n'était pas exactement ce qu'il voulait, mais il allait s'en contenter. Pour le moment. Il espèrait sincérement qu'elle allait le prendre comme Apprenti. Il ne voulait personne d'autre. La louve reprit :

- Loveless, j'ai vraiment besoin de savoir ce que tu en pense afin de te trouver un Maître qui saura te comprendre et qui pourra t'aider à devenir celle que tu dois devenir. Prends ton temps pour me répondre, mais j'aimerais du fond du cœur vous trouver rapidement ceux qui prendront soin de vous.

Alinoë avait complètement oublié la petite louve. Celle-ci semblait apprécier Morrigan, et le petit loup noir était sur qu'elle aurait voulu aussi son Alpha comme Mentor. Mais Alinoë n'allait pas la laisser faire. Morrigan était pour lui, pas pour une petite louve naïve qui pleurnichait pour un caillou. Alinoë s'attendait à ce qu'elle rale pour avoir Morrigan mais, bizarrement, elle ne réagit pas. Alinoë hésita à lui faire une réplique cinglante. Elle pleurait, roulée en boule, et elle voulait sérieusement devenir une guerrière ? N'importe quoi. Il allait lacher la tirade acerbe qui lui brulait les lèvres, mais il se reprit. Il ne voulait surtout pas faire mauvaise impression à Morrigan. Il resta donc là, à rien dire, fixant la louvette qui pleurait avec un air moqueur.

[Petit Up, c'est à Loveless de répondre]

[Lovely étant en vacances peut on patienter ? Et non comme je me suis tapée l'incruste je crois que c'est à moi ^^" j'y réponds au plus vite promis chef ]