Le printemps. Saison de Sa désobéissance. La nuit encore tombée, Sullen était bel et bien déjà levé, caché près de la grotte de sa Reine. Il était assis, ses muscles tendus, alerte. Cette nuit encore, il avait été de garde, et depuis quelques jours, il n'avait pas mangé. Il n'en avait cure, se préoccupant plus de sa protégée que de sa propre vie. Amaigri par les régimes consécutifs, son corps, presque squelettique, était sublime, malgré sa trop importante finesse.

Près du camp, il entendit soudainement un bruit. Bondissant, il traversa la place, pour se retrouvé nez-à-nez avec un renard touffu à l'air agacé. Il faillit sourire à la vue de ce petit être orange, mais l'apparence est tellement trompeuse que inoffensif petit renard se mit soudain à feuler et à tenter de lui balafrer le museau. Encore un boulot pour lui, monsieur le veilleur. Alors, il essaya adroitement de se placer derrière la bête qui se démenait comme un lion.
Le temps passa vite, si vite que quand le orange battit en retraite, le jour était parfaitement levé, et la place, animée d'un brouhaha nouveau, grouillait de loups en tout genre.

Ni une, ni deux, le protecteur retrouva son poste, mais il ne sentait plus la femelle. Fronçant le museau, il se dit qu'il avait encore été berné, mais il sourit à l'idée de voir l'alpha trafiquer derrière son dos une manière de le duper. Mais il ne se laisserai pas faire.
D'une simple pression sur la patte droite, il se retrouva catapulté juste devant la femelle, lui faisant face.

-Va-t'en, Sullen, je n'ai pas besoin de toi !
-Je le sais bien, Madame, mais il est en mon devoir de vous veiller jusqu'à la fin de mes jours. Non pas que je vienne ici pour vous protéger réellement car vous êtes bien assez puissante pour détruire une armée de mercenaires à vous seule.

Et c'est ainsi qu'il avait pris part à la course endiablée de Sharka.

Dans sa tête, tout se ralentit soudain. Il n'avait penser à rien depuis leur départ, fixant, vide, le sol. Il n'eut à peine le temps de voir la patte de sa protégée glisser que son corps lui tirait, que ses intestins se retournait, et que son cœur cessa de battre.

*Elle va ...*

Il bondit en vain sur la louve qui parvint de justesse à se rattraper, une patte largement entaillée.
Il l'observa, livide, suant à grosses gouttes. Son cœur reparti à toute allure, alors qu'il sentait ses tympans battre au même rythme.

*Idiot, je suis un … idiot*

Sa patte, encore en l'air, se reposa dans un bruit sourd, alors qu'il levait des yeux douloureux vers la blessée. Il avait faillit. Une fois de plus. Un indiscipliné. Inutile. Bon à rien.
Il se mit rapidement à genoux devant elle, humant par ailleurs son sang si noble, et déclara, d'une voix raillée, souffrante.

-Punissez-moi. Je vaux la mort pour avoir faillit à ma mission.

Sharka lèchait sa plaie pour la désinfecter. C'était trois fois rien, ça la gènerait un tout petit peu quand elle voudrait courir, mais sans plus. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Elle se releva, grimaçant un peu sous la douleur. C'était un peu plus profond qu'elle ne croyait, mais elle tennait debout facilement et ça passerait très vite. C'est alors qu'elle s'éloignait du ravin qu'elle entendit les paroles les plus idiote u'on lui ai jamais adressée :

-Punissez-moi. Je vaux la mort pour avoir faillit à ma mission.

Sharka se tourna vers son protecteur, les yeux ronds comme des soucoupes. Il était sérieux ? Malgré elle, l'Alpha éclata de rire. Elle savait son protecteur totalement dévoué à la meute et à elle même par la même occasion, mais à ce point ? Ou alors il la prennait pour une Alpha sanguinaire et omnipotente, mais Sharka préfèrait écarter cette supposition. Elle cessa de rire und elle remrqua qu'il était sérieux. Il pensait vraiment qu'il valait la mort pour cette petite griffe ? Il vait un fameux grain quand même... Sharka décida de lui parler calmement. On ne savait jamais qu'il décide de se faire Hara-kiri ou de sauter dans le vide pour se punir. Se retenant de lui murmurer "On s'écarte du trou-trou, lààà c'est bien !", elle lui dit :

- Enfin, Sullen relève toi ! Je n'ai presque rien, et en plus c'est moi qui aurait du être prudente. Tu n'a rien à te reprocher.

Et sur ces mots, elle se leva. Elle préfèrait être prête, juste au cas ou il décidait de sauter dans le ravin. On ne sait jamais.

Athos était au summum de sa force. Il y croyait, désormais. Il avait ramené sa Meute jusqu'à la Montagne, où elle attendait qu'il revienne la chercher, pour se rendre chez les Shadows. Mais pour le moment, il devait vérifier qu'Alaska était encore d'accord, et la prévenir. Pas question de débarquer comme ça, avec des dizaines de loups, sans prévenir. Alors il traversait les territoires, sans trop se soucier de savoir à qui ils appartenaient. A vrai dire, il avait hâte. Hâte de rencontrer les autres Alphas, ceux contre qui ils allaient se battre, et hâte de redevenir un vrai chef de meute, avec un territoire qui assurait la sécurité des siens.

Plongé dans ses pensées, il n'entendit qu'au dernier moment la voix d'une louve, et se rendit compte, en humant l'air, qu'il y en avait en fait deux. Cependant, ce n'était pas des Shadows. Il était peut-être encore temps de rebrousser chemin...Mais en même temps, Athos n'était pas du genre à prendre la fuite. Et puis, la tentation de découvrir deux futur rivaux était forte. Sans plus y réfléchir, il se redressa, et traversa les broussailles, pour se retrouver face à deux loups.

En fait, il y avait une louve, et un loup. La louve était grande, avec une fourrure grise, parsemée de dégradé. Le loup, lui, était plus petit, et d'une couleur différente, mais peu importait. Il n'y avait plus aucune trace de l'ancien Athos, qui était venu supplier l'Alpha des Shadows. Au fond, il se fichait un peu d'elle, si elle avait refusé de l'aider, il se serait passer de son aide. maintenant qu'il sentait le pouvoir à portée de patte, Athos devenait arrogant et ambitieux. Peut-être un peu trop.

Une odeur alléchante lui titilla le museau. Celle du sang. Il s'aperçut alors que la louve saignait de la patte arrière. Elle était donc handicapé, en cas de combat. Et si...Et si il les tuait, tout simplement ? Il était plus grand et plus gros que le loup, et la louve était blessée. De toute manière, il était plus fort, à n'en pas douter. Alors, il resta là, sans rien dire, les fixant tour à tour, un rictus moqueur sur les babines.

[J'espère que ça va Si ça ne convient pas, ou que ce n'est pas le bon moment, je peux supprimer mon message ]

[ Et c'est parti pour la bagarre *-* ]

- Enfin, Sullen relève toi ! Je n'ai presque rien, et en plus c'est moi qui aurait du être prudente. Tu n'a rien à te reprocher.

Une odeur vint lui titiller le museau, couvrant l'odeur de sang, alors qu'il allait relever les yeux. Ses yeux roulèrent sur les côtés alors qu'il se relevait mine de rien. Il était seul. Plus vieux, et plus fort. Et Sharka était blessée. Il se mit à faire un petit discours, comme quoi il la méritait et qu'il ne faisait pas bien son métier. Il lui sourit de travers. Avant de poser sa patte sur elle, mine de rien, toujours. Elle devait se demander ce qu'il se passait quand tous les deux se retrouvèrent catapultés dans le camp.
Il s'agenouilla devant elle, avant de déclarer d'une voix pure, sans émotion.

-Excusez moi, mais votre vie est menacée. Rejoignez votre antre, rassemblez les loups, et dites leur que je ne reviendrai peut-être pas. Au revoir Madame.

Et immédiatement, il disparu. Son cœur battait vite. Il se préparait à la mort. Jamais il ne reviendrai, il en était parfaitement sûr. Il marquait toujours son chemin, et il apparu, un peu avant l'endroit où le sang de l'alpha avait tacher le sol.

-Sors de là, vagabond.

Son regard fouillait le pelage du grand loup. Ses crocs se découvrirent. Le mystérieux inconnu. Il fallait qu'il en profite pour récupérer des informations qu'il lègerait avant de mourir.

-Quel est donc ton nom ? Que je le transmette à ta meute quand tu seras mort.

Serrant les dents, il hérissa son poil, complètement maître de lui pour le moment. Il n'avait été formé au combat, comme les autres loups, dans la nature, seul, après avoir fuit sa meute.
Il allait se battre, jusqu'à sa mort, de la seule manière qu'il savait faire. Avec tout son corps. Il mourrai pour Celle qu'il aime. Sharka.

Un intru. Quelqu'un était passé, brièvement, mais il était passé. Quelqu'un venait de s'introduire dans ses pensées, et en était ressorti aussi vite qu'il y était entré. Mais peu importait. Athos savait qui avait fait cela, c'était la louve, il le sentait, et à son air, il savait qu'elle savait. Il s'avança, le crocs luisants et dévoilés, la fourrure hérissée, les yeux lançant des éclairs. Il la dépassait en taille, sans parler de l'autre loup. Mais peu importait, elle allait payer, et lui avec. Soudain, le plus petit déclara :

-Quel est donc ton nom ? Que je le transmette à ta meute quand tu seras mort.

Athos détourna le regard de la louve pour venir le poser sur le loup. D'une voix rauque et profonde, il cracha :

- Dis moi plutôt le tien, que je me souvienne du premier avorton que j'ai tué ici.

Le loup, d'une hauteur déconcertante et d'un noir de jais, sortit de son buisson. Ses yeux, d'un bleu liquide, froid, fixait Sharka d'un air dégoûtant, empli d'une haine féroce. Un rictus moqueur peuplait son visage, alors qu'il détaillait la louve.
Réagissant dans un geste protecteur, il apparu devant elle d'un air haineux. Il allait le tuer. Pour la protéger. C'était son cœur qu'elle portait en elle, et chaque plaie qu'elle portait était 1 000 fois plus douloureux pour lui.

- Dis moi plutôt le tien, que je me souvienne du premier avorton que j'ai tué ici.

Il lui fit son plus beau sourire, largement froid, de même que son regard.

-Je crois que nous sommes réellement sur la même longueur d'onde.

Mais avant tout, il devait sauver Sharka. C'était elle qu'il allait viser avant toute chose.

- Personne n'est à l'abri d'une erreur de parcours, Loup. Si tu voulais seulement rejoindre Alaska, pars d'ici tant qu'il en est encore temps. Et si tu es venu avec une intention précise, explique toi.

Il lui sourit, charmeur cette fois, son regard en disant long. Il allait mourir, il en était presque sûr, et ces mots étaient ses dernières volontés.

Sharka, s'il vous plaît, cela ne sert plus à rien. Il est obsédé par le sang, Il veut vous tuez, vous, avant moi. Mais si vous vous blessez, je ne me le pardonnerai pas. Mon âme vous ait entièrement dédiée alors gardez la bien au fond de vous, car, je crains de ne plus vous revoir. Il est trop fort, et vous êtes blessée. Je vous en supplie à genoux, faites demi-tour et informez les autres alphas. Je vous en supplie, Madame …

Alliant les gestes à la paroles, il c'était mis à terre, les paroles si basses que nul autre que Sharka n'aurait pu comprendre son geste.

- S'il vous plaît.

A une certaine époque, il aurait éclaté en sanglot. Mais dès à présent, il était fort. Pas assez pour battre l'inconnu, mais … Assez pour mourir en guerrier. En défendant ses idéots.

- Personne n'est à l'abri d'une erreur de parcours, Loup. Si tu voulais seulement rejoindre Alaska, pars d'ici tant qu'il en est encore temps. Et si tu es venu avec une intention précise, explique toi.

Ainsi donc, elle pensait qu'il s'était perdu. Ou alors elle tentait d'éviter la confrontation. Elle fuyait. Avait-elle peur ?
L'autre petit loup répondit à sa réplique d'un ton froid :

-Je crois que nous sommes réellement sur la même longueur d'onde.

S'en suivit une discussion rapide entre les deux loups, qu'Athos essaya de saisir. Et c'est alors qu'il comprit. Il avait devant lui l'Alpha des Fires, Sharka, louve toute puissante de sa Meute. C'était une occasion à ne pas louper. Il avait l'occasion de la tuer à peu près discrètement. Cependant, le temps qu'il retourne chercher sa Meute et prévienne Alaska, la nouvelle se serait répandue, et il ne pourrait plus compter sur l'effet de surprise. Non. Il fallait attendre, attendre le moment propice, celui où tout le monde verrait sa supériorité sur elle, ou sur n'importe qui d'autre.
Athos posa lentement son regard dans celui de l'Alpha, dans un geste dégageant une intense puissance, et déclara d'une voix profonde :

- Je sais qui tu es, Louve. Tu es Sharka, celle qu'on désigne comme l'Alpha d'une Meute impulsive. Et je n'ai pas fais d'erreur, sur Toi, ou sur quoi que ce soit d'autre. Ce n'est pas encore l'heure de la Confrontation, mais bientôt, tu me reverras, et dès lors, tu sauras qui je suis, et pourquoi je suis là.

-Sullen, je sais que tu fais ça pour mon bien. Mais il n'est pas question que je parte d'ici.

Son ton était dur, sec. C'était la première fois pour le jeunot qu'il l'entendit parler comme ça avec lui, et celui résonna comme un coup porté à son corps. La souffrance même envahis son être, et les larmes de son cœur ne cessaient plus de couler. Il avait mal. Encore une fois, il avait déçu. Encore une fois, il voulait mourir. Mais l'heure n'était plus à la rigolade. Si la vie de Sharka était en jeu, et bien on pouvais dire que lui, Sullen, était déjà mort. S'il ne périssait pas après le combat, il se donnerai la mort. Tel était son choix. S'il n'était même plus capable de protéger sa meute, à quoi servait-il ? Il ne serait plus qu'une bouche inutile à nourrir.

-Je défendrai mon territoire, quoi qu'il m'en coûte.

Non, c'était faux. Car si le territoire perdu pouvait être récupéré, elle, si elle venait à périr, la meute, pleine de discorde, chercherait un nouveau meneur, ce qui amènerai haine et vengeance. Il ne le fallait pas. Il ne pourrait plus vivre après ce mortel combat.

-Et ce n'est pas à toi de vouloir m'en empêcher.

Si. Justement. Il fallait qu'elle vive, elle. Elle n'avait pas à mourir, si jeune, alors que Lui, avait été éduqué pour ça. Élevé pour donner sa vie. Quelle belle jeunesse. On lui avait appris l'espionnage et la protection alors qu'il n'était encore qu'un louveteau. On l'avait dénigré à tout heure pour qu'il perde ses sentiments tel que la peur de mourir. On l'avait fait perdre toute raison de vie autre que de protéger les alphas. Alors, après avoir passer sa vie entière à entendre les autres lui dire que son destin était scellé et qu'il se DEVAIT de donner sa vie pour les meneurs, il n'avait plus rien à perdre.

-Maintenant, c'est ton Alpha qui te parle. Je reste ici, et je joue mon rôle d'Alpha et toi, ton rôle de Protecteur. C'est-à-dire que tu va m'aider à chasser cet intrus. C'est clair ?

Il serra les crocs si fort qu'un mince filet de sang coula. En quelques mots, elle venait de briser tout ce qu'on lui avait appris. Pour lui, un alpha devait se servir de ses protecteurs tels des soldats de plombs, afin de protéger sa vie, et sa meute. Lui, Protecteur du Feu, se DEVAIT de mourir ce jour. Il devait y avoir un décès. Et c'était sois celui de l'adversaire, sois le sien. Personne d'autres ne seraient impliqués. Personne d'autre ne devait mourir à cet endroit même. C'était un combat qui les lieraient tous deux, lui et l'ennemi, dans un pacte de sang. Tuer ou mourir.

- Je sais qui tu es, Louve. Tu es Sharka, celle qu'on désigne comme l'Alpha d'une Meute impulsive. Et je n'ai pas fais d'erreur, sur Toi, ou sur quoi que ce soit d'autre. Ce n'est pas encore l'heure de la Confrontation, mais bientôt, tu me reverras, et dès lors, tu sauras qui je suis, et pourquoi je suis là.

Soudain, son œil droit se troubla, et de ses yeux coula une larme, seule. Comment osait-il. Traiter. La reine de cette meute. DE CETTE FACON. Il fixait toujours Sharka, son œil droit ayant fini de cracher sa larme. Ses yeux se révulsèrent totalement. Il n'avait aucun droit ! Ce n'était pas un misérable avorton qui LUI TOUCHERAI LE POIL D'UNE QUELCONQUE MANIERE !
Se retournant d'un bond, ses yeux roulaient en tous sens, du sang coulant de sa gueule. La rage le paralysait. Il se trouvait incapable de penser correctement. Il était juste fou de colère. Son esprit jetait des regards à Sharka, veillant à bien décomposer chacune de ses émotions. Cette louve … Avait forcé son œil à couler. Comment était-ce possible, lui qui n'avait pleurer depuis si longtemps, depuis Sa mort. Il ne comprenait plus rien, lui qui n'avait connu l'amour d'une mère. Que se passait-il ? Pourquoi était-il en rogne juste parce qu’il avait menacer ce monde ? Il l'appréciait autant que Lui. Revoyant son sourire, son beau pelage brun, son magnifique regard gris.
Il se rappelait …

FLASH BACK.

Une douce voix, magique, me tira lentement de mon sommeil. Il me semble que c'était ... oui, mon vingt-et-unième jour. Cette voix, donc celle de Kaö, était emplie de bonheur, de chaleur et d'amour. Il me disait de me lever, qu'il était l'heure. -Je ne veux pas, je suis fatigué ... Je l'entendis rire. -Allez mon vieux, ça fait vingt jours que tu dors, il serait temps de se bouger, non ? J'ouvris un oeil, mécontent. Il était là, son beau et fin corps brun surplombé de deux yeux gris, et d'une longue queue bien touffue, avec un sublime sourire sur le museau. Lui tirant la langue, je me mis sur mes pattes. J'étais encore très faible, mais ... Je n'allais tout de même pas me faire porter ! D'un pas de sénateur, donc, je me mis en route vers l'immense et lumineuse entrée de la grotte. La lumière m'aveuglait, je souriais. J'allais enfin voir le grand jour ! Et devant mes yeux apparurent arbres et montagnes, ombres et lumières, loups et louves ... Tous les passants me regardèrent d'un air désolé, se chuchotant des mots bas, mais je n'en avais cure. A ce moment là, rien ne pouvait détruire, ou même déranger ce bonheur. Les passants étaient sans doute trop agaçant au goût de mon frère qui ne cessait de lancer des regards menaçants à ceux qui osaient parler dans mon dos.

FIN DU FLASH BACK.

Ce qu'il avait pu ressentir ce jour … Ne c'était jamais effacer de sa mémoire. Cet idiot là, avait été le meilleur frère du monde, toujours à ses côtés … A lui sourire, malgré la mort de leur parents, si proche soit-elle. A le consoler quand il avait été abandonné par une petite louvette avec qui il était sorti … Jamais il ne pourrai oublier ce bonheur, qui l'avait quitter.
Il devait être réparé, lui loup au cœur brisé. Mais qui en saurait capable, il n'en avait aucune idée. Alors il vivait, au jour le jour, s'intéressant à la meute pour éviter son cœur tant meurtri par la solitude.

Mais là, il se sentait faible. Il ne pouvait plus protéger personne, inutile. Alors, il combattrait, de tout son cœur, de toute son âme, pour un frère qui était le seul à l'avoir aimer. Et pour une louve. Sharka.

[PS : Je sais ce que tu pense ; Kinhan et Sharka je suis au courant Je m'excuse, mais je ne pense pas à ce que j'écris et je suis tout aussi surprise que toi. Ce qui devait arriver arriva xD Il ne ressent pas "de l'amour" t'en fais pas.Tout de façon, 1. Il risque pas de t'en parler x). 2. Il se suicide s'il meurt pas au combat et si personne ne l'en empêche de toute facon xDDD]

[Fin de la participation d'Athos pour ce Rp' ]

Un petit mouvement, à peine frôlement. Un léger effleurement. Un cœur qui s'arrête de battre.

Sullen se sentit écarquiller les yeux. *Obéis aux ordres ...* Elle l'avait rappeler. Elle avait réussi à le faire revenir à la raison, en un simple mouvement. *Obéis aux Ordres.* Son cœur battait irrégulièrement et le loup commençait à manquer d'air. Il étouffai … *Obéis aux ordres !* Il était complètement paralysé. Chaque muscle de son corps le tirait mais il ne pouvait plus rien faire. Il avait l'impression de mourir de honte. *OBEIS, C'EST UN ORDRE !* Il reprit lentement sa respiration, mais il n'arrivait plus à se remplir d'air. C'était la première fois que cela lui arrivait. Et il se sentait si faible. Elle avait gagner. Il n'était plus qu'un moins que rien. Il allait assister à la mort de sa protégée. Il ne pouvait plus rien faire. Son cœur tanguait en même temps que son âme, versant ses larmes de sang … Il avait mal, au cœur, aux poumons, il n'arrivait plus à se mouver. Il releva lentement la tête, courbé par la douleur qui l'avait soudainement traversé. Il se sentait mourir. Mais doucement, son cœur reprit son rôle, ses poumons s'emplir d'air et, manquant de s'écrouler, Sullen se rétablit. Il avait mal, certes, mais il n'avait pas de temps à perdre. Si … il avait encore la force … De mourir en protégeant celle qui l'avait tué, d'une manière si douce. Celle qu'il avait tant chercher à maintenir en vie. Peut-être, était-ce elle qui avait raison ? Peut-être allait-il trop loin dans sa façon de pensée. En tout cas, il était heureux. Heureux qu'elle le considère … Comme son égal, comme une aide. Alors il ne put s'empêcher de sourire.

-Pourquoi passer par ici, si tu sais que tu ne veux pas te battre ? Je me doute de qui tu es, et de la raison de ta présence ici. Sache que nous ne nous laisserons pas faire. Maintenant déguerpis.

Son ton était dur et se voulait impressionnant. Il l'était.

- Je voulais simplement voir à quoi ressemblaient les loups d'ici. Et je me doute que vous ne vous laisserez pas faire, mais cela ne changera rien à mes projets.

Sullen serra un peu plus les dents encore. Il mentait. C'était faux. Il l'avait senti à son regard. Il voulait les tuer, mais si il ne le faisait pas, il devait y avoir une raison. *Réfléchis Sullen, REFLECHIS !* Il croyait les ermites qui disait que la torture mentale n'était pas bonne à la santé. Son corps était squelettique même si ses poils, longs, lui donnait une belle silhouette. Chaque fois qu'il n'obéissait pas, il se torturait, seul, dans son coin, puis poussant son corps à bout, chaque jour un peu plus. Il courrait courrait courrait, dans le simple but de devenir plus fort, sans ne manger ce qu'il devrait. Mais l'heure était encore à la réflexion.
*Récapitulons.
Il a sans doute deviner la nature de Sharka à cause de nos paroles. Et immédiatement après, son regard tueur c'est un peu apaisé. Donc, si elle n'avait pas été alpha, il nous aurait tuer. Qu'est-ce qui l'empêche de tuer un alpha.
Ensuite.
« Ce n'est pas encore l'heure de la Confrontation, mais bientôt, tu me reverras, et dès lors, tu sauras qui je suis, et pourquoi je suis là. » … Donc bientôt, nous serons cesser savoir. Mais … Attend. Pourquoi, pas encore.*

Il écarquilla encore une fois les yeux. Alors, c'était ça son but. Il ne voulait pas tuer une alpha pour ne pas attirer l'attention, car IL DECLANCHERAI UNE GUERRE. Ils voulaient gagner NOS territoires pour SA petite meute.

Irrésistiblement, il sentit une nouvelle fois sa rage monter. Ses dents se serraient encore bien plus qu'avant. Il fallait l'arrêter, le plus tôt que possible. Il en dépendait de LA VIE DE TOUS. Sinon il acquérirait le pouvoir de la meute d'Alaska, qu'il tuerait sans doute quand elle ne lui sera plus utile. TOUT CA POUR SE SENTIR PLUS FORT.

C'était EVIDENT ! Pourquoi n'avait-il rien vu, BOUGRE D'ANDOUILLE ! Il devait avoir cacher ses loups, et les feraient traverser les territoires quand Alaska le leur demandera ! POURQUOI N'AVAIT-IL RIEN VU !

-Je suis désolé … Sharka. Je peux vous en supplier a genoux. J'ai vraiment besoin de votre aide. Ce loup … Veut déclarer une nouvelle grande guerre. Il veut … Conquérir nos territoires. Je vous en supplie, allez transcrire ce message. S'il vous plait. Je donnerai ma vie pour vous et pour ce monde. Je vous l'implore. Je sais bien que vous voulez rester, que c'est votre devoir. Mais votre devoir est aussi de protéger ce monde. Je ne peux moi même pas y aller, sinon je serais dans l'incapacité de bien combattre à mon retour. (Très discrètement, il lui montra sa patte droite, son coussin ayant commencer à saigner, à peine.) Mon pouvoir à ses limites. Je le retiendrai, je vous le promet. Je vous le demande, non pas en temps que protecteur, mais en temps que loup de votre meute, en temps que loup de ce monde. JE VOUS EN CONJURE.

Après avoir murmurer ses paroles si bas qu'il n'était pas sur que Sharka ai entendu, de sa patte, il frappa le sol, ses yeux attristés la fixant. S'il avait été quelqu'un d'autre, il aurait pleurer. Il aurait mouiller cette terre, mais lui ne pouvait plus.

Mais déjà, l'autre lui tournait le dos.

-Tu me reverra, Sharka. Bientôt. Et je serais le dernier que tu verras.

Sullen n'en pouvait plus, il devenait fou. Non, l'autre n'était QU'UN SALE MONSTRE. IL LE PAYERAIT !

Utilisant son pouvoir, il utilisa la marque qu'il avait posée sur un arbre lors de leur petite course, pour s'y appuyer et se ruer sur l'adversaire, dans un grondement sonore et bestial. Il allait mourir. Il en était certain. Il priait pour que Sharka ne s'interpose pas.

*S'il vous plait … Je vous en conjure.*

Il lui jeta un dernier regard, suppliant. Si elle venait, tous deux périraient. Et les précieuses informations seraient perdues dans le néant. A jamais. Alors il devait se battre le plus longtemps possible, pas comme un lion, il devait être plus fort que ça, et peut-être alors, seulement, il sauverait ce monde.

-Arrête Sullen.

Le poids de l'interdiction sur ses épaules, le jeune protecteur se figea. Son corps lui pesait. Il avait mal. En quelque sorte, il avait désobéit. Et la désobéissance était la plus grave des fautes. Il était une honte pour tous les protecteurs. Sa vie n'avait été qu'un enchaînement d'erreur. C'était juste un incapable. Il ne valait pas mieux qu'une veille griffe usée. Son corps et son cœur n'étaient plus utiles. Il pouvait s'en aller. S'il ne mourrait maintenant, il demanderai la mort. Et si il ne l'obtenait pas, il ne serait pas une bouche à nourrir.
Serrant les dents, son corps semblait mourir sur place. Tendu à l'extrême, mais retenu par un mot, unique, qui lui liait les pattes, courant le long de son échine jusqu'à sa gueule, qui, telle une muselière, la lui fermait, appuyant sur chacun de ses muscles, lui rongeant le cœur. Il avait mal.
Toute la haine de son âme s'évapora en une poignée de seconde. C'était comme si son monde ne se résumait plus que par Sharka et lui.

-Si jamais il nous menace, il aura son compte plus tard. Ce n'est pas le moment.

Une force invisible le tira en arrière, lentement, sûrement, et l'autre loup s'en alla. Dans le crâne de Sullen ne sonnait plus que l'interdiction. *OBEIS.* Les yeux clos, à contre-coeur, il revint devant la louve, meurtri par la peine. Ses yeux étaient complètement vides, plus froids et durs qu'à l'ordinaire encore, et la pointe de sentiments étant encore visible habituellement c'était évaporée. Un iceberg.

Le ciel de cette fin de matinée, alors si beau, si clair, avait commencer à se peupler de nuages depuis bien longtemps, mais ce n'est qu'alors que les gouttes tombèrent. C'était comme si les anciens pleuraient avec Sullen. Comme si les astres voulaient témoigner de leur amour. Cette pluie représentait bien plus que de la simple eau. On pouvait presque entendre, alors qu'elles s'écrasaient sur son pelage, leur doux soupir, les quelques mots de soutiens formés. Cette pluie … Ressemblait étrangement à la Sienne. Fine. Douce. Caressante. Elle ne mouillait pas, elle pleurait. Là-Haut, Il pleurait. Ces quelques pensées serrèrent le cœur de Sullen plus qu'il ne l'était déjà. Il était complètement au bout. C'était un bon à rien qui se la jouait protecteur. Mais était-il au moins assez fort pour protéger ceux qui le devait ? Non. Etait-il assez courageux pour faire honneur à sa meute ? Non. Etait-il seulement un rat à poil long ? Oui. C'était ça, qu'il était. Un rat, laid, puant, qui ne faisait qu'utiliser les provisions durement chassées.

Plongé dans ses pensées, il ne s'aperçut pas que la pluie, aussi mince et douce soit-elle, faisait diminuer peu à peu son pelage. Il était encore là, à observer la pluie, alors qu'au yeux de son alpha, il se dévoilait. Les yeux tournés vers le ciel, le sublime protecteur devint celui qu'il était. Un loup squelettique, sans plus aucun espoir d'une vie meilleure.

[On arrête là ?]

[Pas pour moi xD Je pense qu'une bonne discution s'impose.]

Le maigre corps trempé de Sullen n’était plus fièrement dressé. Il s’était assis, la tête relevée, et il fixait les nuages d’un regard las. *Oh, frère qu’aurais-tu fais, à ma place ?* Son pelage était entièrement rabattu, dévoilant à son alpha sa nature. Les régimes répétés l’avait rendu complètement squelettique, un sac d’os que ses poils mi- longs camouflaient à merveille. Ses yeux, troublés par les gouttes de pluie qui lui tombaient dessus, se mirent comme pleurer des larmes salées, les larmes des cieux. Il en avait marre. Marre de décevoir tous ceux qu’il rencontrait. Marre de ne plus pouvoir chérir ceux qu’il aimait. Marre de cette vie d’égoïste où certains avaient tout et d’autres rien. Il serra les crocs. Toute sa vie était passée. Son futur ne se résumait plus qu’à sa mort. Peut-être que, à ce moment-là, il retrouverait le bonheur qu’il avait perdu.

Son souffle se transforma peu à peu en buée. Il avait mal de partout. Le concert de la Douleur. Ses yeux luisaient. Il était vraiment mal. Encore une fois, un moins que rien. Il aurait pu déguerpir qu’on en serrait content. Il ne méritait même pas d’utiliser de la nourriture. Il aurait dût quitter la meute depuis longtemps déjà. Il serait allé se frotter à un ours affamé, histoire de servir une ultime fois, offrant sa chair.

- J'aimerais que tu m'écoute de temps en temps, Sullen !

Dans un excès de soumission, il baissa la tête, les oreilles repliées, d’un air piteux. Oh oui, qu’il s’en voulait.

-Je sais que cet individu a été odieux et qu'il méritait une correction, mais il faut être réaliste ! Si tu l'avais attaqué et qu'il est réellement de mèche avec Alaska, cela n'aurait fait que lui donner un prétexte supplémentaire !

Elle avait entièrement raison. Il avait été stupide, une fois de plus. Il commençait à perdre sa confiance habituelle, à se laisser aller dans la boue, tant il se tapissait. Son pelage mouillé se teint de terre, lui donnant un air piteux.

-Et puis je suis ton Alpha, et je n'aime pas que l'on me désobéisse ! Je dis, tu exécute ! Je ne pense pas être un tyran, alors quand je donne un ordre, j'aime que l'on m'écoute !

Il fermait doucement les yeux, son corps était parcouru de frissons. Il tremblait de plus en plus clairement. Le poids de la colère l’écrasait complètement, lui étreignant le cœur, retournant son estomac, griffant ses poumons. Il était miséreux.

-Alors, punissez-moi.

Il l’avait murmuré. Au plus profond de lui, il voulait la mort.
Il se demandait vraiment si elle l’avait entendu car elle reprit

- Bon. Ce n'est tout de même pas si grave. Je voudrais juste que tu te calme un peu, d'accord ? Je sais que nous sommes assez impulsifs, mais il ne faut pas que ça nous pose des problèmes. Tu comprends ?

Il avait de plus en plus de mal à lever les yeux. Il faisait si pitié que ça, pour qu’elle lui parle comme à un louveteau ?

-Alors, punissez-moi.

- Et de quoi voudrait-tu que je te punisse ?

Il ne pût s’empêcher de baisser les yeux. Les nuages continuaient de cracher leur tristesse sur le monde des vivants.

-Je ne suis qu’un incapable … Même pas fichu de vous protéger.

Ses griffes lacérèrent un instant le sol, dans un excès de colère, alors que son regard las fixait toujours ses pattes souillées. De la boue. Le sol autour de lui c’était entièrement transformé en mélange de terre et d’eau.

-Qu’entends-tu par là ? Tu ne parles pas de mort, j'espère, continua-t-elle.

Elle semblait heureuse et déjà elle commençait à s’agiter. Mais Sullen restait cloué au sol, mort de honte. Il plongea juste son regard dans celui de Sharka, lui laissant apercevoir un dixième de seconde la douleur de son âme. Un instant, il avait ouvert son cœur, et exposé au grand jour l’étendu de sa souffrance. Quand il parlait de punition, il était on ne peut plus sérieux, et chaque battement de son cœur était un véritable supplice.
La bonne humeur qu’éprouvait Sharka, il ne pouvait se demander d’où elle venait. Lui était entrain de demander la libération suprême et elle ne pouvait s’empêcher de faire de l’humour.
Il serra les dents encore un seconde, et s’étendit sur le flanc, le museau a moitié immergé. Il voulait s’en aller, ici et maintenant. Il en était plus que certain, et, les yeux clos, il écouta la pluie.

La louve se stoppa. Les griffes de Sullen lacérèrent un peu plus le sol. Il l’avait énervée. Vraiment. Tous les poils de son dos c’était ébouriffés. Elle était furieuse. Et elle avait raison de l’être. Elle semblait vouloir hurler sa colère, tendue, et ses yeux semblaient foudroyer vivant le pauvre loup. Il ne savait vraiment plus ce qu’il devait faire. Il avait perdu espoir. Il n’irait jamais mieux. Tel un jouet cassé à jamais, irréparable. Le jouet du Kô. C’était ce qu’il était. La pluie s’était peu à peu épaissie. Les nuages avaient noirci et le vent s’était levé. Les arbres tanguaient dangereusement sous les assauts de la nature.

- Tu ne peux pas ne serait-ce qu'envisager cette hypothèse. Tu n'en a pas le droit, tu m'entends ? Alors, soit tu te décides à me répondre et on parle maintenant de ce qui ne va pas, soit tu t'obstine à te taire et je ne veux plus en entendre parler. Et tu ne me demandes plus jamais une chose pareille. Plus jamais, tu as compris ?!

Les yeux de Sullen luirent un cout instant de douleur. Il ouvrit la bouche, comme pour entamer un discours, mais sa voix resta muette. Il était prisonnier dans ce cercle vicieux. Seules ses côtes saillantes bougeaient. Il était comme un cadavre qui respirait, ainsi étendu dans la terre boueuse, souillé de toute part. Misérable, c’est ce qu’il était.
Mais il ne devait rien dire. Pas un mot. Rien. C’était SON histoire, elle ne concernait personne d’autre. Il ne voulait pas attendrir. Il ne voulait pas faire pitié. Il voulait qu’on le voie comme on l’avait toujours vu. Comme un loup de sa meute avant tout.
Lui aussi avait envie de lui hurler sa vie, de libérer la lourde charge qui pesait sur son dos … mais ce n’était plus possible. Ses oreilles se baissèrent lentement. Très lentement. De ses yeux disparaissaient toutes traces de vie. Il redevint celui qu’il paraissait, il redevint son côté cassé. Il redevint le squelette, le pion. Il redevint Celui qu’il n’était pas.