Le début de la fin [Pv Alaska]

Whitefang était à la chasse, il suivait la trace d'un lièvre depuis un bon moment. Il était à la lisière de la Clairière au Milles Couleurs. Le loup s'arrêta un instant pour regarder le renouveau des arbres et des plantes, il aimait cette saison, le Printemps apportait toujours avec lui son lot de bonne chose comme la chaleur du soleil, la beauté des paysages fleurissant et le retour des proies de choix comme les petits faons né quelques semaines plus tôt. L'Alpha des Shadow n'en avait pas encore croisé, mais il avait bien hâte de s'attaquer à la chair tendre et bien juteuse d'un pauvre petit cerf qui lui servirait de repas. Pourtant en cette instant ou il regardait ce vaste étendu coloré, un mauvais pressentiment l’envahis. Quelque chose de grave était arrivé, il ignorait pourquoi, mais son cœur se serra un instant. Le loup mexicain secoua la tête et remis son museau au sol pour continuer sa traque, mais il n’avait pas fait un pas, qu’il entendit quelque chose qui lui glaça le sang, un hurlement regorgeant de chagrin et de douleur. Mais ce qui le frappa le plus c’était la voix de ce loup qui hurlait, ce hurlement il l’aurait reconnu d’entre mille.

-Alaska…

Sans plus penser à sa proie, il changea de cap et se mit à courir comme un fous en direction d’Alaska, la dernière fois qu’il avait couru ainsi, c’était à la naissance des louveteaux. Il sauta par-dessus un arbre mort et en profita pour se téléporté, puis il figea sur place. Sa douce était devant lui, comme absente. Il n’y avait plus de vie dans ses yeux, son hurlement représentait très bien dans l’état Whitefang venait de la trouver. Whitefang s’avança d’un pas baissant la tête pour tenter de soutenir son regard. Le cœur du loup mexicain battait à tout rompre, que pouvait-il s’être passé? Qu’est-ce que les Ancêtres allaient encore leur faire subir? L’alpha s’attendait au pire, alors doucement pour attiré l’attention de sa louve de neige, il l’appela d’une voix douce:

-Alaska?

Il ignorait ce qui s’était passé, mais il s’en sortirait encore, comme il l’avait toujours fait, ensemble tout les deux.

Admin

Tout s'écroulait. Plus rien ne tournait rond, rien ne tenait debout. Rien à quoi elle pouvait se raccrocher. La douleur sourdait de tout son être, et chaque pas était une souffrance. Rien, rien n'y changerait plus rien. Pas même Whitefang. Pourquoi encore ? Pourquoi toujours ? Sa vie n'avait été que désespoir, chagrin et douleur. A quoi bon ? Son combat avec la Wind n'avait rien arrangé. Son chagrin était revenu, fulgurant. Son pelage était tâché de sang, son museau baignée des larmes, ses yeux vides. Plus rien n'y bougeait, tant la souffrance et la tristesse était grands.
Bientôt, une cavalcade se fit entendre, et un loup sortit des fourrées. Le seul qui aurait pu consoler Alaska. Le seul qui puisse comprendre son chagrin. Le seul à qui elle n'aurait rien à dire. D'une voix douce, il murmura :

- Alaska ?

Comment lui dire ? Comment lui expliquer ? Alaska en était tout simplement incapable. Son esprit ne tournait même plus tant elle souffrait. Elle n'était qu'une coquille vide. Alors, lentement, elle se retourna, tournant le dos à son compagnon. Elle ne fuirait pas, elle ne partirait pas, mais elle ne resterait pas non plus. Pas moralement. Baissant la tête, elle contempla le petit corps sans vie de son petit, étalé dans l'herbe. Whitefang ne pouvait pas le voir d'ici. Pendant quelques instants, la louve de neige contempla cette fourrure si douce et si belle, se rappelant les joies qu'elle avait eu avec ses petits. Quand ils étaient nés, en grandissant. Tous différent, mais tous semblable. Tous de la même famille. Promu à un avenir radieux. Mais cet avenir, comme tout le reste, venait de s'écrouler, emportant tout avec lui.

Alors, l'esprit et le cœur brisés, Alaska ouvrit doucement les mâchoires, et attrapa avec délicatesse le petit corps encore tout mouillé. Plus aucune chaleur ne s'en dégageait. C'était finit. Et lentement, elle se retourna, jusqu'à faire face à son compagnon, le corps sans vie de Kilio entre ses mâchoires si puissantes, qui pourtant portaient le petit corps avec une tendresse infini. La louve ne dit rien, immobile, figée dans une douleur insoutenable. Au fond, elle n'était déjà plus vraiment là.

L’atmosphère était lourd entre le couple, qu’est-ce qui avait bien pu se passé. Alaska ne disait rien, ce qui inquiétait de plus en plus Whitefang, son pelage était couvert de sang et son visage barbouiller de larme.

-Alaska qu’est-ce qui c’est passé?

Demanda le loup mexicain sur le même ton. Mais la louve de glace lui fit dos et s’éloigna de quelques pas. Whitefang la supplia :

-Alaska bon sang, dit moi ce qui ce passe? S’il te plait…

L’Alpha vit sa louve ramasser quelque chose dans l’herbe et quand elle se retourna et qu’il vit son petit Kilio dans la gueule de sa mère, sans vie. Son cœur s’arrêta, ses pattes devinrent molle, il vacilla quelques seconde avant que ses pattes ne puisse plus le soutenir et il tomba dans l’herbe. Les larmes le gagnèrent aussitôt, la gorge serrer, c’était impossible, ce n’était pas arrivé pour vrai, c’était une blague de très mauvais gout de la part du louveteau, dans quelques instant il allait ouvrit les yeux et tenter de faire peur à ses parents, mais ses petites paupière restèrent fermer sur ses yeux topaze qu’il retenait de son père. Whitefang se releva et s’approcha de son petit, il lui donna un petit coup de langue sur la joue en guise d’adieux. Puis il colla sa truffe contre celle de la louve blanche avant de passé sa tête dans son cou et la serrer contre lui.

Admin

-Alaska qu’est-ce qui c’est passé? Bon sang, dit moi ce qui ce passe? S’il te plait…

Pourtant, quand il vit Kilio, il s'affala dans l'herbe, dévoré par le chagrin. Alaska savait ce qu'il ressentait, parce qu'à cet instant précis, il était le seul à pouvoir comprendre. A subir la même chose. Mais lui ne connaissait cela que depuis quelques instants, tandis qu'elle l'avait enduré toute sa vie. Cela n'en changeait pas moins l'intensité. Il finit cependant par se relever, et vînt se coller contre sa compagne, toujours figée dans une douleur indescriptible. Le réconfort qu'il lui apporta cependant la soulagea quelques fractions de secondes, et elle se colla de plus belle contre lui, le poussant presque. Désormais, elle était prête à s'affaler par terre, et lui seule la retenait. Cependant, si elle tombait, elle serait incapable de se relever. C'était une fois de trop, elle avait déjà tout donné, puisé dans ses dernières forces. La fin approchait, elle le savait, elle le sentait. Mais cela ne lui faisait pas peur, la mort la délivrerait de tout ça. Pourtant, il fallait qu'il sache, avant qu'elle parte. Tout, sans exception. Elle ne lui cacherait rien, même si cela devait lui causer de la peine.

Sentant ses dernières forces la réanimer pour quelques instants, elle posa doucement le petit corps dans l'herbe, et le contempla tendrement, presque heureuse pour lui de le savoir loin de toute douleurs, avant de relever la tête, une lueur déterminée dans les yeux. La Tristesse, même si elle était encore là, affreusement douloureuse, lui fit comprendre. Il ne lui restait qu'une chose à faire, celle qu'elle avait toujours juré de faire. Après quoi elle s'en irait, et quitterait cette vie qui n'était pas la sienne. Plongeant son regard azur dans celui de son compagnon, elle le regarda tendrement. Plus tendrement qu'elle ne l'avait sans doute jamais fait.

- Il est tombé, Whitefang. De la cascade. Mais pas tout seul. Sharka était là haut, elle l'a poussé. Elle à volontairement tué celui-qui devait prendre notre place.

Posant son museau contre celui du petit loup mexicain, elle ferma les yeux, et murmura :

- Il n'a pas souffert...Il est heureux, là où il est, désormais...

[Désolé je l'avais vu, mais j'ai oublier de répondre ^^"]

- Il est tombé, Whitefang. De la cascade. Mais pas tout seul. Sharka était là haut, elle l'a poussé. Elle à volontairement tué celui-qui devait prendre notre place.

Whitefang soupira… encore Sharka, pourquoi tout devait toujours revenir à l’Alpha des Fire! Ces scènes de ménages commençaient sérieusement à énerver le loup mexicain. D’accord elles étaient demi-sœur, mais le loup mexicain commençait à ce demandé si la louve de feu appréciait d’entretenir le mythe de l’affreuse Alaska, au cœur de glace… Soudain le museau de sa douce qui se colla contre le sien le sortit de ses réflexions de plus en plus colériques :

- Il n'a pas souffert...Il est heureux, là où il est, désormais...

L’Alpha des Shadow baissa la tête et regarda le corps sans vie de son petit :

-Je l’espère… Mais j’aurais voulu passé plus de temps avec lui… Lui apprendre à chasser, devenir un vrai guerrier… un vrai Shadow…

Whitefang se coucha au sol et pris Kilio par la peau du cou et le déposa entre ses pattes comme si le petit ne faisait que dormir. Le mâle Alpha poussa un long soupire avant de faire par de ses précédente pensé :

-Pourquoi tout doit toujours tourné autour de Sharka… Qu’est ce que la mort de Kilio lui aurait apporté!?

Étouffant un grognement sourd, il lâcha :

-Tout ça n’a aucun sens!? Est-ce que ça lui plait tant que ça de gâcher nos vie!?

La tristesse se changeant en colère, Whitefang se releva et se mit à tourné en rond… ses questions résonnait dans son crâne comme un écho dans une caverne sans fond. Il aurait voulu disparaitre, se réveiller dans l’antre du couple Alpha, Alaska à ses cotés et regarder les louveteaux se chamailler pour des raisons complètement stupide, mais il le savait qu’il ne se réveillerait pas, c’était la réalité. Une rage grandit et fit bouillir le sang du mâle Alpha, une envie de tuer Sharka lui traversa l’esprit, mais il se ressaisit aussitôt… et sans s’en rendre compte, il déclara tout bas la fin de ses pensés :

-Ça ne ramènera pas Kilio…

Admin

[Sans soucis ♥]

-Je l’espère… Mais j’aurais voulu passé plus de temps avec lui… Lui apprendre à chasser, devenir un vrai guerrier… un vrai Shadow…

Alaska était peinée pour son compagnon, comme elle l'était intérieurement. Elle connaissait la fierté qu'il avait pour ses petits. Elle les aimait aussi, mais pas de la même façon. Chacun avait une manière différente de le faire, et chacun avait un chagrin différent. Whitefang finit par se coucher, et déclara :

- Pourquoi tout doit toujours tourner autour de Sharka… Qu’est ce que la mort de Kilio lui aurait apporté!? Tout ça n’a aucun sens!? Est-ce que ça lui plait tant que ça de gâcher nos vie !?

Il se leva, furieux, et tourna en rond quelques instants, avant de marmonner quelque chose qu'Alaska ne comprit pas. Alaska le regarda tendrement. La peine qu'il avait lui faisait plus de mal encore, et ne faisait qu'augmenter sa rage envers Sharka. Pourtant, c'est d'un ton qu'elle voulait doux qu'elle déclara à son compagnon :

- J'aurais voulu le voir grandir aussi. Le voir prendre notre place.

Elle songea alors que, désormais, l'aînée n'était autre que Myosotis, et un frisson la parcouru. Non qu'elle n'avait pas confiance en la petite louve. Simplement, elle était très ambitieuse - trop ? - et pas très compréhensive. Qu'en adviendrait-il ? D'une voix un peu plus déterminée, elle déclara alors, son regard azur plongé dans celui de son compagnon :

- Désormais, il faut que tu m'écoute, Whitefang. Depuis trop longtemps Sharka nous cause du tort. Depuis trop longtemps elle ne cesse de me faire souffrir. J'ai essayé de lui pardonner. J'ai essayé. Mais plus que n'importe qui, tu as pu voir à quel point elle m'a fait souffrir.

Ses yeux brillaient désormais d'une lueur farouche, preuve de la détermination qui l'animait.

- Te souviens-tu de ce que je t'ai dit, sur le Rivage Rocheux ? Je n'ai pas abandonné uniquement parce que je t'aimais. Et je t'aimerais toujours, Whitefang, mais désormais, il est temps pour Moi d'en finir. Mon temps est révolu. Nos louveteaux sont grands, la Guerre est terminé, Athos est parti. Tout est à recommencé, et c'est à eux d'écrire l'Histoire. Notre Histoire doit s'achever, et il me semble que nous devrions choisir notre fin.

La louve de neige savait combien chaque mot - qui lui coûtait - était douloureux pour le petit loup mexicain. C'était pourtant sa vision des choses. Il était temps pour eux de s'en aller, de laisser place à leur descendance, de mettre un terme à leur histoire.

- Moi, je choisis de finir mon Histoire en mettant un terme à tout ce qui m'a toujours blessé. Sharka ne peut plus se cacher. J'irais la chercher même jusque dans son Antre, et je mettrais un terme à tout cela. Je veux en finir. Je veux que le but que je poursuit depuis des années s'achève. Il est temps pour Moi, Whitefang. La mort de Kilio m'a fait comprendre tout cela. J'irais trouver Sharka, et l'une de nous ne se relèvera pas.

[J'espère que tu es fière de ton coup, j'en ai verser une petite larme en écrivant Sad

faut dire que ma chanson n'a pas aidé non plus XD]

- Désormais, il faut que tu m'écoute, Whitefang. Depuis trop longtemps Sharka nous cause du tort. Depuis trop longtemps elle ne cesse de me faire souffrir. J'ai essayé de lui pardonner. J'ai essayé. Mais plus que n'importe qui, tu as pu voir à quel point elle m'a fait souffrir. Te souviens-tu de ce que je t'ai dit, sur le Rivage Rocheux ?

Whitefang fronça les sourcils, comment oublier cette discussion qu’il avait trouvé amer, la Mort n’était point son sujet préféré surtout quand le nom d’Alaska était dans la même phrase. Il aurait voulu la couper, mais il se contrôla et se tût pour la laissé continuer :

-Je n'ai pas abandonné uniquement parce que je t'aimais. Et je t'aimerais toujours, Whitefang, mais désormais, il est temps pour Moi d'en finir. Mon temps est révolu. Nos louveteaux sont grands, la Guerre est terminé, Athos est parti. Tout est à recommencé, et c'est à eux d'écrire l'Histoire. Notre Histoire doit s'achever, et il me semble que nous devrions choisir notre fin. Moi, je choisis de finir mon Histoire en mettant un terme à tout ce qui m'a toujours blessé. Sharka ne peut plus se cacher. J'irais la chercher même jusque dans son Antre, et je mettrais un terme à tout cela. Je veux en finir. Je veux que le but que je poursuis depuis des années s'achève. Il est temps pour Moi, Whitefang. La mort de Kilio m'a fait comprendre tout cela. J'irais trouver Sharka, et l'une de nous ne se relèvera pas.

Whitefang secoua la tête violement, assez de mort, pourquoi la mort était partout autour de lui, d’abord sa mère, son père, sa sœur, son frère et maintenant son fils aîné. Ne pouvait-elle pas le laisser vivre en paix sans toujours tout lui enlever! L’Alpha poussa un court grognement et frappa le sol avec sa patte et dit sur un ton énervé :

-Tu n’es pas obliger de faire ça, laisse Sharka vivre dans ses remords et son déshonneur. Prenons ce qui reste des louveteaux et quittons les terres du Kô. Laissons la direction des Shadow à Jewel, Kenoa ou n’importe qu’elle loup de confiance et allons vivre loin de ses terres, elles ne nous ont pas amené grand-chose de bon de toutes façon… sauf... la mort...

La voix du loup mexicain c’était briser vers la fin de son discours alors que ses yeux venait de se reposer sur Kilio. Le regard du puissant loup mexicain se remplis encore de larme et en balançant légèrement la tête de gauche à droite, il demanda :

-Je t’en supplie Alaska partons de ces terres qui ne font qu’apporter la mort… Je… je ne supporterais pas de te perdre toi aussi…

Whitefang avait la tête basse, ses griffes labouraient la terre, il voulait que ses larmes cessent de couler, mais rien n’y fit. Sa tristesse était plus forte que lui.

Admin

Comme Alaska s'y attendait, Whitefang secoua énergiquement la tête, refusant de voir les choses en face :

-Tu n’es pas obliger de faire ça, laisse Sharka vivre dans ses remords et son déshonneur. Prenons ce qui reste des louveteaux et quittons les terres du Kô. Laissons la direction des Shadow à Jewel, Kenoa ou n’importe qu’elle loup de confiance et allons vivre loin de ses terres, elles ne nous ont pas amené grand-chose de bon de toutes façon… sauf... la mort...

Des larmes se mirent à rouler le long de son museau, tandis qu'il déclarait, la voix brisée :

-Je t’en supplie Alaska partons de ces terres qui ne font qu’apporter la mort… Je… je ne supporterais pas de te perdre toi aussi…

Cette dernière s'approcha de son compagnon, baissa la tête pour avoir les yeux au niveau des siens, puis lui donna un petit coup de museau pour qu'il relève la tête. D'une voix douce et rassurante, plus qu'elle ne l'avait jamais été ces derniers temps, elle déclara :

- Ces terres ne nous ont pas qu'apporté la mort, elles nous ont permis de nous rencontrer. De fonder une famille. De vivre en paix pendant un temps.

D'une voix un peu plus sérieuse, mais toujours empreinte de douceur, elle ajouta :

- Il y a un temps pour tout Whitefang, et le mien est révolu. Partir ne servirait à rien, je veux mourir en achevant mon but. Si je ne le fais pas, je le regretterais toute ma vie, et je ne serais jamais satisfaite. Quelle mort peut-être plus belle que celle qui arrivera lorsque j'achèverais mon dessein ? Aucune. Aucune, Whitefang, parce que c'est celle que je décide d'avoir. Comme j'ai décidé de vivre avec Toi, et comme j'ai décidé de fonder une famille avec Toi.

Redressant la tête, elle plongea son regard dans le sien. Immobile, sa fourrure blanche immaculée brillant sous le soleil, au milieu de tant de couleurs, elle était magnifique. Impressionnante, majestueuse, éblouissante. Elle était fière d'être la compagne du loup mexicain, comme elle était fière d'être l'Alpha des Shadows. Mais elle avait fait un choix, et ne reviendrait pas dessus. Elle espérait simplement qu'il comprendrait, parce qu'elle préférait s'en aller en sachant qu'il était d'accord, plutôt qu'en s'en allant comme une voleuse. Parce qu'elle n'avait jamais été cupide, ou égoïste.

- Ne crains pas la Mort, Whitefang. Je sais que c'est difficile de l'accepter, j'en ai souffert durant de longues lunes, mais j'ai compris que la Mort n'est pas qu'un échec. La mort est une Victoire si tu la considère comme telle. Parce qu'elle couronne ta vie, parce qu'elle en est la fin, la chose dont on se souviendra.

[Désoler j'ai eu des problèmes d'internet Heu

]

- Ces terres ne nous ont pas qu'apporté la mort, elles nous ont permis de nous rencontrer. De fonder une famille. De vivre en paix pendant un temps.

Whitefang soupira et détourna la tête, il n'avait pas envie qu'on le contredise, il savait que les terres du Kô n'était pas que mauvaise, mais ne broyant que du noir, il grogna dans ses moustaches:

-C'est bien les seuls joie qu'elle nous on amener.

Alaska reprit un air sérieux, mais ce fut une voix remplis de douceur qui retentit:

- Il y a un temps pour tout Whitefang, et le mien est révolu. Partir ne servirait à rien, je veux mourir en achevant mon but. Si je ne le fais pas, je le regretterais toute ma vie, et je ne serais jamais satisfaite. Quelle mort peut-être plus belle que celle qui arrivera lorsque j'achèverais mon dessein ? Aucune. Aucune, Whitefang, parce que c'est celle que je décide d'avoir. Comme j'ai décidé de vivre avec Toi, et comme j'ai décidé de fonder une famille avec Toi.

Le loup mexicain comprenait ce que sa douce lui disait, mais il ne voulait pas la laisser partir, encore moins après avoir perdu Kilio, la perdre elle, serait insupportable et il en mourrait. L'alpha rebaissa la tête, mais les yeux azurer d'Alaska soutint son regard l'empêchant de descendre la tête plus bas et elle lui dit:

- Ne crains pas la Mort, Whitefang. Je sais que c'est difficile de l'accepter, j'en ai souffert durant de longues lunes, mais j'ai compris que la Mort n'est pas qu'un échec. La mort est une Victoire si tu la considère comme telle. Parce qu'elle couronne ta vie, parce qu'elle en est la fin, la chose dont on se souviendra.

L'Alpha des Shadow, secoua la tête bien fort et répondit le cœur briser:

-Non la mort n'est pas une victoire! Elle ne fait qu'enlevé ceux qu'on aime! Ceux que j'aime le plus. Pourquoi désire tu la mort à ce point? Qu'est-ce que j'ai fais pour que tu ne veuille plus te réveiller à mes cotés à chaque matin, de voir les louveteaux grandirent et prendre nos place?

Whitefang s'arrêta un instant et s'assis le dos tourner à Alaska, il soupira et dit sur une voix un peu plus calme:

-J'aurais voulu que le temps n'existe jamais, j'aurais voulu rester à tes coter pour toujours. Peut-être... peut-être avoir une autre porté de louveteaux quand notre petite bande de trouble-fête aurait grandis un peu...

Whitefang prit une autre grande respiration et regarda le ciel, puis sur le même ton il déclara:

-J'abandonne... peu importe ce que je te dirais, rien ne changera ta décision... Soit, va affronter Sharka... Tue la s'il t'en fais plaisir... mais je t'en supplie reviens-moi...

Courir. Vite. Toujours plus vite. Encore plus vite. Jewel n'avait jamais tenu plus d'une demi-heure à une telle cadence. Cependant, cette fois ci c'était différent. Elle n'avait pas le choix. Elle devait tenir le choc. C'était ce qu'elle ordonnait à son corps. Ses muscles se pliaient et se déployaient à une vitesse impressionnante, elle filait à travers les bois, slalomant entre les arbres, ne s'accordant aucun répits. Elle devait rejoindre Alaska, c'était tout ce qui importait. Elle devait être là pour elle, au moment où elle avait le plus besoin d'elle. A chaque instant où Jewel manqua de tomber, sous le coup de la fatigue ou à cause d'un obstacle, elle se ressaisissait au dernier moment, envoyant l'une de ses pattes en avant, prenant appuie sur son membre et exerçant une puissante pression sur ses muscles, reprenant de la vitesse, poursuivant sa route. Les paroles de l'Ermite raisonnaient en son esprit, lui faisant tenir le coup. Quelqu'un va avoir besoin de Toi. Ce quelqu'un, c'était Alaska, son Alpha, sa protégée, son amie. Et Jewel s'était jurée, quoi qu'il arrive, qu'elle ne craquerait pas. Pas tant qu'elle aurait besoin d'elle, pas tant qu'elle devrait être l'épaule sur laquelle Alaska pourrait s'appuyer, pas tant qu'elle l'aiderait à tenir le coup, jusqu'à ce que tout soit terminé. Le rythme auquel Jewel courrait lui donnait des vertiges, sa vision se troublait à cause du manque d'oxygène, cependant elle avançait. Et elle finit par déboucher sur l'endroit en question. Bondissant à travers un buisson, Jewel atterrit dans un fracas assourdissant. Roulant au sol, elle se redressa aussitôt, prise de vertige.

Haletant comme jamais, la vision de Jewel se stabilisa enfin, et elle put voir le petit corps inanimé de Kilio, son défunt disciple. Serrant la mâchoire, Jewel détourna la tête, plissant les yeux pour retenir ses larmes. Elle ne craquerait pas. Pas devant Alaska. Son cœur, lui, était brisé. Depuis qu'elle avait appris. Sa respiration ne parvenait pas à revenir à un rythme normal, tout comme son cœur semblait prêt à exploser. Sa course effrénée l'avait épuisée, vidée de toute force. Elle savait déjà tout. Elle avait déjà tout appris, et pourtant elle ne put empêcher son regard, lorsqu'elle le posa de nouveau sur le petit corps sans vie de Kilio, de s'affliger. Aucune larme de vint perler à ses yeux, car elle les avait sans doute toutes pleurées auparavant. Cependant, en ses yeux d'or on pouvait lire le moindre des sentiments qu'elle éprouvait en cet instant. Elle était désolée. Tellement désolée. Son cœur, brisé, trouvait encore le moyen de la faire souffrir. Il se serrait au point qu'elle en avait du mal à respirer. Elle était venue pour consoler sa protégée, mais en croisant son regard, elle ne sut plus quoi faire. Les yeux bleus de la louve des neiges étaient empreints d'une douceur infinie. De toute la douceur que son cœur pouvait porter. Elle avait du souffrir, lorsqu'elle avait découvert le corps, et Jewel n'avait pas été là au bon moment, une fois de plus.

Abaissant son regard terni par la tristesse et la culpabilité, Jewel continuait de respirer fortement, son cœur ne parvenant toujours pas à retrouver un rythme cardiaque normal. Son abdomen se soulevait à des intervalles irréguliers et très rapprochés, elle haletait, non plus par fatigue, mais parce qu'elle s'empêchait de pleurer. Seule sa respiration, qu'elle ne parvenait pas à contrôler à cause de son état de fatigue intense, montrait sa souffrance. Car elle respirait comme si elle sanglotait, alors que ses yeux étaient secs, alors que sa voix était inaudible. La gorge nouée, le cœur brisé, se sentant coupable au plus haut point, la voix de la louve au regard d'or se souleva. Et ce fut un ton déchiré et désolé qui l'accompagna. Tout ce que Jewel ne put articuler se résumèrent à trois petits mots, qui voulaient cependant tout dire.

Je suis désolée.

La phrase était simple, banale, trop courte. Cependant la protectrice savait qu'Alaska comprendrait de quoi elle parlait. Elle s'excusait. Pour tout. Elle se sentait une incapable, elle se dénigrait en ce moment même, sans que l'on ne puisse le voir. Mais Alaska, elle, en entendant le son de sa voix, en écoutant le ton avec lequel elle avait parlé en s'excusant, comprendrait. Jewel en était persuadée.

Admin

Une forme blanche surgit bientôt des buissons. Jewel. Sa semblable. Sa troisième moitié, peut-être. Alaska était heureuse de la voir, c'était un soutien précieux. Pourtant, elle savait aussi que la protectrice tenterait de la ramener à ce qu'elle jugeait être la raison. Qu'elle tenterait de l'empêcher de mettre en œuvre son projet. Au fond, l'alpha les comprenait. Ils avaient peur. Ils ne comprenaient pas. Ils ne pouvaient pas comprendre, c'était...indescriptible.

- Je suis désolée.

Alaska cligna des yeux. Elle comprenait que Jewel lui faisait ses condoléances pour la mort de Kilio, pauvre petit parti trop tôt, mais aussi pour autre chose. La louve de neige connaissait trop bien son indéfectible protectrice pour savoir qu'elle s'en voulait, pour savoir que la douleur et la culpabilité la rongeait de l'intérieur. Alors, d'une voix douce, Alaska déclara, sincère :

« Ne te blâme pas, Jewel. Tu t'es acquitté de ton rôle avec honneur. Sois fière de ça.»

Puis, reposant son regard sur son compagnon, assis à l'écart, qui venait de lui faire toute une déclaration :

-Non la mort n'est pas une victoire! Elle ne fait qu'enlevé ceux qu'on aime! Ceux que j'aime le plus. Pourquoi désire tu la mort à ce point? Qu'est-ce que j'ai fais pour que tu ne veuille plus te réveiller à mes cotés à chaque matin, de voir les louveteaux grandirent et prendre nos place ? J'aurais voulu que le temps n'existe jamais, j'aurais voulu rester à tes coter pour toujours. Peut-être... peut-être avoir une autre porté de louveteaux quand notre petite bande de trouble-fête aurait grandis un peu... J'abandonne... peu importe ce que je te dirais, rien ne changera ta décision... Soit, va affronter Sharka... Tue la s'il t'en fais plaisir... mais je t'en supplie reviens-moi...

Il était peiné, en colère, elle le voyait bien. Mais d'un autre côté, s'il l'aimait, il devait la laisser partir. C'était cela, être uni, ne faire qu'un. Être capable de bien des choses ensemble, mais aussi savoir se séparer, et agir seul. Cela ne les rendait que plus fort. Elle aurait voulu aller se blottir contre lui, lui dire qu'elle était désolé, s'excuser, mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas, parce qu'il fallait qu'elle fasse ce qu'elle avait dit. Elle ne devait pas s'excuser pour ce qu'elle jugeait être une belle fin. Alaska n'en voulait pas à Whitefang, loin de là, elle aurait simplement voulu éviter de le faire souffrir. Peut-être qu'au fond, il aurait préféré ne pas savoir.

« Je ne désire pas la mort, Whitefang. Je désire ce qu'elle m'apportera. Tu n'es pour rien dans tout cela, et tu sais que c'est uniquement grâce à toi et à Jewel » l'Alpha posa un instant ses yeux azurs sur l'autre louve de neige, avant de reprendre « tu sais que c'est uniquement grâce à vous que je suis encore là.

Elle fit un pas, se rapprochant un peu de lui, sans toutefois qu'il puisse s'en rendre compte

« Le temps nous rattrape toujours. Tu savais que cela arriverait un jour, je te l'avais dit. Je t'avais dis que viendrait un jour où je m'en irais. J'espérais simplement que tu t'y serais préparé...»

D'une voix un peu plus douce, elle tendit légèrement la tête en avant, et questionna doucement :

« Aurais-tu préféré ne rien savoir ? Aurais-tu préféré que je te cache tout cela, et que je m'en aille sans rien dire ? »

Alaska ferma les yeux. Comment lui faire comprendre ? Comment leur faire comprendre ? A l'instant même, Jewel devait déjà avoir compris de quoi elle parlait, et tenterait elle aussi de la raisonner. C'est donc pour cela qu'elle s'adressa désormais aux deux loups :

« Pourquoi considérer la Mort comme quelque chose de mal ? Certes, elle enlève une part de nous-même, mais au fond, ne sommes nous pas plus heureux une fois parti ? Puisque plus rien n'importe, puisque plus rien n'a d'importance. Puisqu'on retrouve ceux que l'on aime, ceux parti trop tôt, tout en continuant à rester avec ceux dont l'heure n'est pas encore venu. Pourquoi ? »

Up, c'est à Whitefang Very Happy

[Justement c'était ma question, je me demandais si c'était mon tour ^^'' Je répond demain dans la journée ou juste plus tard pour vous autre bons amis de France Smile

]

Admin

[Pas de soucis ♥]

-Le temps nous rattrape toujours. Tu savais que cela arriverait un jour, je te l'avais dit. Je t'avais dis que viendrait un jour où je m'en irais. J'espérais simplement que tu t'y serais préparé...

Oui, il le savait, elle lui en avait déjà parlé, mais Whitefang avait cru que ce n’était qu’une mauvaise passe, qu’elle n’en était pas exactement sérieuse, que ce n’était qu’une manière de parler… De toute façon comment peut-on se préparer à affronter la mort de la personne qu’on aime le plus au monde? Jamais, on n’est jamais complètement prêt à affronter la réalité. Sur ce, Alaska continua :

-Aurais-tu préféré ne rien savoir ? Aurais-tu préféré que je te cache tout cela, et que je m'en aille sans rien dire ?

L’alpha secoua la tête, bien sur que non, il ne voulait pas qu’elle parte sans rien lui dire, mais c’était une question piège pour lui, comment pouvait-il répondre oui ou non à cette question? Alors il ne répondit pas, se contentant de ce dire qu’il n’avait pas vraiment cette discussion en ce moment… en ce très mauvais moment, il était chambouler par la mort de Kilio et maintenant Alaska parlait de sa propre mort? Whitefang n’avait envie que d’une chose, de ce réveillé de cet horrible cauchemar qui lui retournait le cœur dans tout les sens. L’Alpha jeta un regard vers Jewel, un regard de supplication, il ne savait plus quoi faire, quoi dire pour ramener Alaska à la raison. Puis la louve de neige aux yeux azurer s’adressa à eux deux :

-Pourquoi considérer la Mort comme quelque chose de mal ? Certes, elle enlève une part de nous-mêmes, mais au fond, ne sommes-nous pas plus heureux une fois parti ? Puisque plus rien n'importe, puisque plus rien n'a d'importance. Puisqu'on retrouve ceux que l'on aime, ceux parti trop tôt, tout en continuant à rester avec ceux dont l'heure n'est pas encore venue. Pourquoi ?

Whitefang ce mit à tourner en rond, elle lui demandait pourquoi et il avait la réponse, mais cette réponse le montrait comme un faible, un trouillard, comme le petit louveteau qui c’était enfuis comme un lâche devant sa famille qui se faisait attaquer. Comment avait-il pu devenir Alpha? Même son pouvoir était un pouvoir de lâche… la téléportassions, le pouvoir de fuir. Une nouvelle vague de larme monta aux yeux du loup mexicain. Les images se bousculait dans sa tête, sa famille, sa mère, son père, son frère, sa sœur, tous mort… et maintenant son fils ainé se joignait cette atroce journée qui repassait dans la tête de Whitefang à chaque fois que l’on parlait de la mort… Soudain il craqua, arrêtant de tourner en rond, il avoua :

-Parce que j’en ai peur! Je ne veux pas que tu partes… j’ai besoin de toi Alaska… j’ai besoin de toi maintenant et plus que jamais… mais c’est ton choix… comme je te l’ai dis… j’abandonne…

Sur ce, le loup mexicain s’éloigna de quelques pas, il voulait s’enfuir, mais sans le pouvoir, alors il se contenta d’aller se coucher un peu plus loin, enrager de son impuissance totale face à la situation.

[Juste pour infos, pour le RP « Let me help you ! » , c'est à toi White', on fait ton arrivée dans le même RP :3]

« Ne te blâme pas, Jewel. Tu t'es acquitté de ton rôle avec honneur. Sois fière de ça.»

Être fière ? Comment la louve arctique aurait-elle put être fière. Certes, elle avait entrainé ses disciples sans relâche. Certes, elle les avait rendu plus forts. Mais elle avait une nouvelle fois échoué. Échoué dans sa tâche de protection. Échoué dans ce qu'elle considérait comme sa quête de vie. Protéger les êtres les plus chers à son cœur, et ceux qui importaient le plus dans la vie de sa protégée. A cela, elle avait échoué. Lamentablement. Une fois de plus, elle avait été impuissante. Et la protectrice ne supportait pas ce fait, cette fatalité. Son cœur, serré, n'était désormais pour Jewel qu'une simple muscle la maintenant en vie. Elle ne voulait plus de ces sentiments qui la faisaient souffrir, et qui allaient l'anéantir à la mort d'Alaska. Pour le moment, elle devait rester ainsi. Elle devait miner la louve vivante, ressentant bel et bien des émotions en son âme. Mais après la mort de sa protégée, Jewel abandonnerait tout cela. Elle abandonnerait cette vie que n'importe qui aurait considérée comme normale, et redeviendrait la louve qu'elle était, il y a bien longtemps de cela, après avoir tué son père. Cette période où le mot vivre n'avait plus aucun sens, où l'emploie du verbe survivre était plus approprié. Elle redeviendrait cet être, dont le cœur brisé continuerait de battre, malgré que sa volonté de vivre se soit déjà envolée.

« Tu sais que c'est uniquement grâce à vous que je suis encore là.»

Oui, elle le savait. Et c'était d'ailleurs la seule et unique chose qui lui permettait de tenir bon. Le fait de savoir qu'elle pouvait aider Alaska, la soulager ne serait-ce que du poids de la culpabilité. Car même si l'Alpha des Shadows avait un réel besoin de ce combat, Jewel devinait qu'elle culpabilisait, de faire souffrir son compagnon, et plus tard, de certainement voir souffrir ses petits de là haut. C'était pour ça, pour cette simple raison qu'elle continuait de s'accrocher, qu'elle continuait à porter cette armure de glace ne laissant apparaître que le tiers de ses émotions. Car au fond d'elle même, aux tréfonds de son âme, elle hurlait. Hurler de rage, la rage d'être si impuissante. Elle hurlait de douleur, de désespoir, de savoir qu'une fois encore elle allait perdre, perdre un être qui lui était plus que cher, sans ne rien pouvoir faire. Fermant ses beaux yeux couleurs sable, Jewel les rouvrit l'instant d'après. Des larmes perlaient encore à ses yeux, cependant son regard était changé, métamorphosé. Comme lorsqu'elle avait pris conscience, auprès de l'Ermite, de son devoir, de ce qu'elle n'avait plus qu'à faire, jusqu'à la fin. La protectrice s'apprêtait à parler, lorsque sa protégée la devança :

« Pourquoi considérer la Mort comme quelque chose de mal ? Certes, elle enlève une part de nous-mêmes, mais au fond, ne sommes-nous pas plus heureux une fois parti ? Puisque plus rien n'importe, puisque plus rien n'a d'importance. Puisqu'on retrouve ceux que l'on aime, ceux parti trop tôt, tout en continuant à rester avec ceux dont l'heure n'est pas encore venue. Pourquoi ? »

Une voix, aussi bouleversée qu'avait-été celle de la protectrice lorsqu'elle avait appris le sort que réservait le destin à Alaska, s'éleva soudainement. L'Alpha était déchiré, cela s'entendait à son ton. Sa voix, vibrante, tremblante, était fébrile. Il semblait avoir si mal que cela l'en rendait vulnérable. Jewel ne le comprenait que trop bien. Car si désormais, plus aucune expression n'était visible sur son visage, ses traits avaient, il y a quelques heures de cela, été eux aussi témoins, preuves de sa souffrance, et de sa vulnérabilité face à la mort d'Alaska. Elle, savait déjà. Mais lui... Rien ne se vit sur son expression, cependant Jewel fut affligée de réaliser que Whitefang avait encore une lueur d'espoir que sa dulcinée revienne en vie. Et cette lueur d'espoir ne lui causerait malheureusement que plus de souffrance, lorsque tout serait terminé. Jewel le savait bien. Plus on espérait, plus on souffrait au final. Elle aussi, elle avait mal, là, maintenant. Mais elle ne le montrait pas, car elle savait que cela ne ferait que culpabiliser d'avantage sa protégée. Or, si elle était là, en cet instant même, c'était pour soulager Alaska. C'est pourquoi, lorsque Whitefang eut achevé sa phrase, sa propre voix s'éleva :

«Il ne faut pas avoir peur de la mort. Beaucoup pensent qu'elle n'est un fléau, ne faisant qu'arracher les êtres qui leur sont chers. Mais c'est faux. La mort ne fait qu'effacer notre présence physique sur ces terres. Elle supprime notre corps, mais notre cœur reste intact. L'âme des défunts, elle, ne fait que s'élever, pour gagner les hauteurs des cieux, d'où elle pourra veiller les êtres chers à son cœur qui sont toujours là. »

C'était flou, extrêmement flou. A vrai dire, même Jewel ne savait pas exactement ce qu'elle disait. En cet instant, elle ne réfléchissait plus. Ce n'était pas elle qui parlait, mais bel et bien son cœur, son âme. Elle n'avait pas peur de la mort. Car elle savait qu'en allant sur la montagne aux esprits, elle pourrait parler à Alaska. Non, elle n'avait pas peur. Elle souffrait simplement. Car même sans la peur de perdre l'être cher en son cœur, la souffrance était toujours là. Car personne ne pouvait rester insensible à la perte d'un être qu'il aimait sincèrement, profondément. Elle souffrait, oui, mais elle n'avait pas peur de ce qu'il allait advenir d'Alaska. Car elle savait, au fond d'elle même, que cette fin était une délivrance pour sa protégée. Et quelque part, c'était ce qui lui faisait le plus mal. Le fait de savoir que la mort était le seul échappatoire à Alaska. Qu'elle n'avait rien put faire pour la soulager totalement de ses souffrances. Sortant de ses pensées qui n'avaient pas été bien longues, Jewel reprit :

«Les morts ne disparaissent jamais totalement. Ils continuent de vivre chaque jour, chaque instant, chaque seconde, en nous, au plus profond de nôtre cœur. Tant que leurs pensées, leurs souvenirs, ne nous quittent pas, ils continueront de subsister en notre âme. »

Le vent se mit à souffler. Les brises étaient légères et chaudes, bien que l’ambiance qui régnait en ce même instant était particulièrement funeste, froide. L'une des nombreuses brises générées par le vent vint agiter le poil encore marqué par les larmes de Jewel. Les sillons présents dans sa fourrure montraient combien elle avait souffert. Mais désormais, ces sillons n'étaient plus que des souvenirs de ses larmes, semblables à des cicatrices, rappelant les blessures du passé. En ce même instant, son armure de glace avait totalement recouvert son cœur, et elle ne ressentait plus toutes ses souffrances. La seule chose qui l'habitait était ce désire de soulager Alaska, de lui faire comprendre qu'elle comprenait son choix, de la soutenir, de l'appuyer, de l'aider, en tant que protectrice, mais surtout, en tant qu'amie. Fermant les yeux un instant pour apprécier la brise secouant doucement son pelage, la louve arctique les rouvrit l'instant d'après, plongeant son regard doux dans celui d'Alaska. Ainsi, elle poursuivit :

«La mort a toujours été douloureuse pour les proches du défunt. Cela en a toujours été ainsi. Mais pour celui qui disparaît, c'est tout autre chose. Certains pleurent leur propre morts, se jugeant partis trop tôt, ne voulant que rester auprès de ceux qu'ils aiment. Pour d'autres en revanche, cette disparition est une délivrance, une délivrance face aux souffrances qu'ils ont vécu et qui n'ont fait que les hanter toute leur vie, une délivrance face à leur vie en elle même. »

La forteresse de glace qui entourait son cœur se fissura, et Jewel dut fermer les yeux pour empêcher les larmes de monter à ses yeux. Elle ne pleurait pas parce qu'elle savait que tout était bientôt terminé, non. Elle avait simplement mal lorsqu'elle évoquait la vie pleine de souffrance de sa protégée. Elle ne voulait pas qu'elle souffre, elle ne l'avait jamais voulut, et pourtant, alors que la fin approchait, la protectrice réalisait que toute sa vie, Alaska avait souffert. Il y avait bien entendu eut des moments de bonheur, de joie, d'euphorie, mais jamais la souffrance n'avait totalement quitté son âme. La mort n'était pas un fléau. C'était la souffrance, le désespoir, et tous ces sentiments néfastes qui l'étaient. Pourtant, Jewel savait que sans ces moments difficiles, personne ne pourrait profiter des instants de bonheur. C'était dur à admettre, mais souffrir était nécessaire pour sourire. Ce que Jewel n'acceptait pas, c'était le fait qu'Alaska ait du souffrir toute sa vie. Pourquoi. Elle n'avait jamais mérité ça. Mais ce n'était pas le moment de se poser ce genre de question. Rouvrant ses beaux yeux clairs, Jewel se ressaisit, et finit par conclure :

«Si ce combat peut t'apaiser, alors va, fais le. »

C'était dit. Tout était terminé, maintenant. Jewel avait remplit son rôle, cependant elle resterait là, jusqu'à ce que tout soit finit. Même si son rôle principal, à savoir appuyer Alaska dans sa décision, était terminé, elle resterait à ses cotés jusqu'à son dernier souffle, au cas où elle pourrait faire quelque chose de plus pour elle. C'était tout ce qu'elle désirait. L'aider jusqu'à la fin, être la pour elle, jusqu'à sa disparition, jusqu'à l'envolée de son âme, jusqu'à ce que son corps ne soit plus habité par la vie. Parce qu'elle voulait la protéger, non plus parce que c'était son devoir, mais parce qu'elle l'aimait, comme une amie, voir plus comme une sœur, parce qu'elle lui était cher, parce qu'elle vivrait toujours en son cœur.

Admin

-Parce que j’en ai peur! Je ne veux pas que tu partes… j’ai besoin de toi Alaska… j’ai besoin de toi maintenant et plus que jamais… mais c’est ton choix… comme je te l’ai dis… j’abandonne…

La peur de la mort. Toujours. Où qu'elle soit, la mort faisait peur. A tout le monde, sauf quelques rares loups, trop stupides ou trop sages pour la comprendre, sans doute. Alaska s'apprêtait à intervenir, quand Jewel prit la parole. Sa voix était vibrante, transformée par les sentiments, lourdes de sous-entendues. Mais chaque mot touchait la louve de neige au plus profond d'elle-même. Enfin, quelqu'un la comprenait. Quelqu'un acceptait son choix, sans chercher à lui faire changer d'avis. Enfin, on la laissait partir en paix, sans remords. Elle ne pouvait en vouloir à Whitefang, ses sentiments à lui étaient naturels, bien que différents du point de vu d'Alaska.

«Si ce combat peut t'apaiser, alors va, fais le. »

Une larme coula sur le Museau d'Alaska. Une seule. Parce que ses dernières souffrances se trouvaient apaisées, et parce que les paroles de Jewel étaient plus précieuses que tout à ses yeux. Elle avait comprit. Pourtant, Whitefang n'était pas en reste. Il avait accepté, même s'il n'acceptait pas entièrement ce que cela impliquait. Tous deux prenaient sur eux pour la laisser partir en paix, et elle n'aurait jamais finit de leur en être reconnaissante.

« Je serais encore là, même si vous ne me voyez plus. Jamais je ne vous abandonnerais. Tu le sais, Whitefang, et toi aussi, Jewel. Vous êtes les êtres les plus chers à mes yeux, et si j'ai un regret quand à ce que je vais faire, c'est celui de vous blesser. »

Sa voix était vibrante d'émotion, et quand elle parla pour énoncer ses derniers mots, plus rien n'importait vraiment, que d'être là, tous les trois.

« J'irais. Mais je n'oublierais pas que si je suis aussi libre, plus que je ne l'ai jamais été, c'est grâce à vous. »

[Je pense m'arrêter là, à vous de voir ce que vous faites :3]

[Fini ?]

[Oui, je lock Smile

]

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Le début de la fin [Pv Alaska]

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