| Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis | |
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AlaskaAdmin
Messages : 2108 Age : 28 Localisation : Sur mes Terres
♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Alaska peut couvrir son corps d'une fine couche de glace, la rendant insensible. ♦ Partenaire ♦: Whitefang | Sujet: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Ven 1 Fév - 19:46 | |
| Coucou Toi :3 Tu viens ici par curiosité ? Pour voir ? Et bien sache que tu es le bienvenu. J'adore écrire, de tout, poème, histoire, rp, je mettrais un peu de tout ici. N'hésite pas à me donner ton avis, des conseils, et tout ce que tu veux Voila Pour commencer, je vais poster des morceaux de Rp's d'un personnage sur un Forum du Roi Lion, que j'aime beaucoup jouer. Je poste seulement les miens, mais je t'invite à aller sur les liens des Rp's pour tout comprendre C'est par [ici] que ça se passe, désormais N'hésitez pas à laisser de petits commentaires :3- Des Diamants dans la Nuit:
>> Clique <<Le lionceau tourna la tête, le visage baignée de larmes. Le Museau de Kamal l'été aussi, mais cela n'avait pas d'importance. Une lueur passa dans ses yeux. Le lieutenant connaissait cette lueur, pour l'avoir vu plusieurs fois.
-Comment tu peux le savoir ? Personne ne le sait ! Et comment peut-il penser à moi ? Il ne me connais même pas !
Sa voix tremblait de colère, de tristesse, et d'incompréhension. En tant normal, ça aurait été un manque de respect, mais le jeune mâle n'en tînt pas compte, parce qu'il comprenait le chagrin du petit. Le regard perdu dans les étoiles qui scintillaient, Kamal ferma les yeux un instant. Combien de fois en avait-il voulu à la vie, pour ce qu'elle lui faisait subir ? Combien de fois s'était-il senti perdu, abandonné ? Là n'était pas la question. Pourtant, en voyant Wimbo, son cœur lui rappelait que les blessures étaient toujours là, et qu'elle ne s'en iraient jamais. Rouvrant les yeux, il fixa le lionceau dans les yeux, et déclara d'une voix profonde et sage :
- On n'a pas besoin de connaître pour aimer, Wimbo. Si nous n'aimions que ce que nous avons déjà vu, alors nous n'aimerions pas grand chose. Connais-tu tes Ancêtres ? Non, et pourtant, tu les aime, au plus profond de Toi, j'en suis sur. Je le sais, parce que je l'ai vécu.
La tête baissée, Kamal soupira. Quelques mèches de sa crinière retombèrent sur ses yeux, voilant son regard au petit. parler de son enfance était toujours difficile, pourtant, il devait le faire, pour Wimbo, pour lui faire comprendre, lui expliquer, le consoler. Mais il s'en sentait à peine le courage. Il aurait eu envie de rugir de toutes ses forces, d’attraper la vie, et de la déchirer, et pourtant, il ne bougeait pas. A quoi bon ?
- Ce que nous sommes importe peu, au fond, mais c'est ce que nous faisons qui est important, Wimbo. Crois en Toi, et Sois fort. Tu ne peut rien changer pour le moment, mais un jour, tu auras l'opportunité de prendre ton Destin dans ta patte, et dès lors, tu verras les choses autrement.
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Le lionceau sécha ses larmes, et demanda d'une voix quelques peu étonnée :
-Pourquoi tu me dis tout ça ? lâcha-t-il après un long moment de silence. Je ne suis qu'un lionceau, mais tu me confies des choses que peu de Hopelanders savent. J'ai pas l'impression d'être digne de cette confiance...
Puis il n'y eut plus rien. Plus de paroles, juste la nuit silencieuse. Kamal ne bougeait pas, comme figé, il était de nouveau perdu. Tous les blessures qu'il avait mit des années à refouler s'étaient rouvertes, et dès lors, même si il serait bien plus facile des les oublier, il ne pourrait jamais oublier, pas même un instant. Il ne pouvait contenir le trop plein d'émotion. Il larme roula sur sa joue, un seul cristal s'échappant de son regard azur. Rien de plus, mais elle voulait tout dire. Il croisa alors le regard doré du lionceau, stupéfait de voir son lieutenant pleurer, sans doute. Et oui, il n'était pas invincible, comme tout le monde, d'ailleurs.
Fixant ses yeux bleus dans ceux du petit, il le regarda, comme si il essayait de faire passer quelque chose en lui, alors qu'il voulait juste lui faire comprendre.
- Ton âge importe peu, Wimbo. Ce que je veux que tu comprennes, c'est que tu n'es pas seul à pleurer, et que tu ne dois pas te juger faible à cause de cela. Personne ne saurait résister face à de tels sentiments, pas même notre souveraine, et pourtant, on croit toujours qu'il n'arrive rien aux autres. Sache que tu n'es pas tout seul ici. Nous sommes là pour t'aider, c'est à ça que sert un Clan. Et même si il fut un temps où tout cela fut remis en cause, ce temps n'est plus.
Un triste sourire aux lèvres, il releva quelque peu la tête, et effleura le museau de Wimbo, d'un geste familier.
- Tu sais, ceux que nous ne connaissons pas ne sont pas toujours comme nous le voulons. Parfois, même nos plus proches amis ne sont pas ceux qu'ils devraient être, tout comme notre famille. Tu rêve de voir ton père, et j'aurais préféré ne jamais croiser le regard du mien. Tu as ta mère auprès de Toi, je ne l'ai pas eu, mais pourtant, nous les aimons autant l'un que l'autre, n'est-ce pas ? C'est ainsi, c'est la vie, et nous sommes impuissant face à cette force là, Wimbo. Nous n'avons d'autre choix que de suivre le destin qui nous à été dessiné, qu'il soit joyeux ou non...
Le lieutenant regardait les étoiles, encore songeur. Comme il aurait aimé ne jamais connaître son père, ce tyran à la base de tous ses malheurs. Sans lui, tout aurait été différent, cela ne faisait nul doute.
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Quand Kamal eut finit de parler, Wimbo le fixa un instant, puis commença à se frotter à ses pattes. Le lieutenant fut un peu surpris, mais ne bougea pas. Cela lui rappelait lui étant petit. De plus, il savait que cela réconfortait le lionceau. Wimbo ronronnait comme un chat, preuve qu'il allait sans doute un peu mieux. Puis, le petit toucha la joue du grand mâle, comme ce dernier l'avait fait un peu plus tôt, et enfouie sa tête dans sa crinière, comme pour le réconforter. Kamal appréciait ce contact. Soudain, le petit releva la tête, et demanda :
- Je ne comprends pas... comment on peut croire au destin ? Comment on peut y croire alors que plein de lions souffrent ? Pourquoi quelqu'un voudrait tracer nos vies à l'avance si... si... si méchamment ?
Puis, il se coucha entre les pattes du lieutenant. Celui-ci baissa la tête, pour le regarder. comme tout jeune lion, il se posait des questions, et ces questions n'étaient jamais faciles à résoudre. Le lieutenant pencha la tête sur le côté, comme songeur, et répondit:
- Parce que s'en est ainsi depuis la Nuit des Temps. Cependant, notre Destin n'est pas figé. Chacune de tes actions peut le faire basculer, d'un côté ou d'un autre. Chaque lion est différent, et même si certains ont plus de chance, au final, nous sommes tous égaux, Wimbo. Et nous croyons au Destin parce que, quoi qu'il arrive, nous en dépendons. Alors, plutôt que de l'ignorer, nous essayons de l'apprivoiser, de le comprendre, pour essayer de le faire tourner quand c’est nécessaire.
Kamal avait répondu comme il avait pu, et il est heureux de cette discussion avec le lionceau. Ébouriffant les quelques poils que le lionceau avait sur la tête, marque d'une future crinière, et déclara gentiment :
- Quand un lion est malheureux, il devrait toujours essayer de prendre son Destin en main. Malheureusement, certain n'y arrivent pas, tandis que d'autre font ce qu'ils peuvent. Chacun voit les choses à sa manière, et vit comme il le sent. Il y a tant de questions qui restent sans réponses. Et pourtant, cela ne nous empêche pas de vivre, n'est-ce pas ?
Se relevant, il secoua sa crinière fournie, et fit gentiment rouler le lionceau sur le côté :
- Il est temps de rentrer maintenant. Ta mère va s'inquiéter pour Toi si nous ne rentrons pas. Mais si tu as besoin, je serais toujours là, Wimbo. - Entraînement:
>> Clique <<Son Histoire, Kamal aurait bien voulut la connaître, voir si elle avait eu plus de chance que lui. Elle ne voyait même pas qu'il voulait simplement l'aider ! Et maintenant, elle lui reprochait son absence, absence qu'elle avait autorisé ! Et puis, ne privilégiait-elle pas elle même sa vie privée à celle du Clan ? Il avait seulement fait de même, mais pour quelques jours, tandis qu'elle faisait durer ça depuis plusieurs mois ! C'était injuste ! Injuste et incompréhensible ! Il comprenait sa déception, mais de là à cracher à la figure de tout le monde...Non ! Non il ne la laisserait pas faire, il ne se laisserait pas marcher sur les pieds en essayant de servir son Clan ! Ce n'était pas à elle de décider si il devait prendre la vie d'autrui, et il refusait ! Grondant de nouveau de colère, il rugit, plus mécontent que jamais : - N'en as-tu donc jamais assez toi-même, Moyo ?! Crois-tu que je me suis permis des commentaires sans en connaître les sentiments ? Mon père à tué mon frère, j'ai été contraint de regarder ma Mère se faire battre, j'ai dû quitté le Clan dirigé par mon propre père pour sauver la vie de ma famille ! J'ai même dû la laisser et rejoindre ces brutes d'Hopeland ! Pourquoi ? Pour finir par être le serviteur d'une lionne qui se croit tout permis ?! Ma vie n'a pas été plus rose que la tienne, Moyo, souviens t-en...Quand à parler de menace, ne me sous-estime pas non plus. Tu sais que je sais me battre, alors ne me cherche pas.Tandis que ses premières paroles avaient du résonner dans tous le Territoire tellement sa colère était fort et son rugissement puissant, ses dernière paroles étaient plutôt...Une mise en garde ? Il se sentait presque capable d'abattre quelqu'un, mais pas n’importe qui...Jamais, jamais il n'irait tuer Sérim pour elle, il n'était pas un assassin ! D'une voix profonde et glaciale, il reprit : - Je suis peut-être ton Lieutenant, mais tu n'as pas d'emprise sur ma Liberté, Moyo. Je suis libre de faire ce que je veux, et de ne pas faire ce que je ne veux pas. Jamais je ne tuerais quelqu'un pour ton bon plaisir, je ne suis pas un assassin. Certes, j'ai déjà tué, mais pour le bien du Clan, pas pour satisfaire un caprice ! Alors ne compte pas sur Moi. Tu peux me bannir, me chasser, me menacer, tu n'obtiendra pas ce que tu souhaite...Et si tu m'attaques, je me battrais, mais si j'étais Toi, je n'en prendrais pas le risque...Son regard Azur étincelait, il avait sortie ses griffes sans même s'en rendre compte, et ses crocs puissants luisaient au soleil. Il n'était plus le Lieutenant de Moyo.
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AlaskaAdmin
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Alaska peut couvrir son corps d'une fine couche de glace, la rendant insensible. ♦ Partenaire ♦: Whitefang | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Ven 15 Fév - 20:55 | |
| - Lentement se couche le Soleil:
>> Clique <<
Kamal patrouillait, comme à son habitude. Plus inquiet, cependant. Beaucoup plus. Cela faisait déjà longtemps que Moyo était parti à la recherche de Sérim. Au départ, il ne s'était pas inquiété, et puis au fil du temps, ne la voyant pas revenir, il était devenu nerveux, puis véritablement inquiet. Au fond, peut-être aurait-il du aller avec elle, l'aider, la protéger. Mais c'était renier ses valeurs, ce qu'il avait toujours prôné, se renier soit, en quelque sorte, et il en était incapable. C'était renier sa mère, et se rapprocher de son père, chose qu'il redoutait depuis toujours. Il ne voulait pas devenir un assassin, comme son père. Ce n'était pas à lui de juger Sérim et de le tuer, pas son rôle. Mais pourtant, il en doutait, maintenant. Il avait déjà tué. Pas pour le plaisir, bien sur, par obligation, mais qu'importe. Un meurtre était un meurtre. Cela l'avait hanté pendant longtemps, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il n'avait pas le choix, et que sur ces Terres, il fallait se battre pour survivre, sans quoi on ne faisait qu'une bouchée de vous. Et il avait compris. Trouvé le juste milieu des choses. Protéger, défendre si besoin, sans jamais user de la violence. Et depuis, il avait toujours respecté cela. Même quand Moyo avait tenté de le tuer. Il l'avait juste repoussée, sans chercher à lui retourner la chose, bien qu'il fut dans un état d'esprit jamais connu auparavant.
Et ça c'était finit là. Tous ses espoirs, tous ses rêves. Quand bien même il avait essayé de se raisonner, il s'était avoué vaincu. Comment aimer une lionne qui essayait de vous tuer ? Comment lui montrer ? Impossible. Pas tant qu'elle ne serait pas sereine. Alors il l'avait laissé réaliser ce qu'elle voulait, et il était parti. Longtemps. Loin. Mais jamais elle n'avait quitté ses pensées. Pas un jour sans qu'il pense à elle. Et puis, son retour, timide, sans grand discours, sans regard délicat, mais un retour. Et puis elle était parti. Encore une fois séparée. Cependant, Kamal avait su que c'était là la seule façon qu'elle trouve la paix en elle, alors il n'avait pas cherché à la retenir, et l'avait regardé partir. Et maintenant, il en était là. A attendre qu'elle revienne, scrutant les alentours à la recherche d'une tâche sombre. Et plus le temps passait, plus il pensait à ce qui avait pu arriver. Il n'en était plus rien du calme paisible qui l'habitait d'habitude, seule de l'inquiétude et de la peur lui serrait les entrailles, parce qu'au fond, il venait de réaliser qu'il ne pourrait vivre sans elle. Sans la revoir.
Et puis soudain, il avisa une masse brune, boitillant, se dirigeant vers la frontière. A la vue de la silhouette, il n'eut pas un doute, c'était Moyo. Elle boitait, et semblait exténuée. Bondissant du rocher où il se trouvait, il s'élança à sa rencontre. Il était loin d'elle, mais, poussant sur ses muscles jusqu'à s'en faire mal, tirant la moindre parcelle d'énergie de son corps, il parcouru la distance qui les séparait à une allure sidérant, pour arriver près de Moyo, le cœur battant à tout rompre, les entrailles serrées par l'inquiétude. Il la vit se coucher, et cela lui fit monter les larmes aux yeux. Non, non, elle n'avait pas le droit, pas comme ça. S'étendant encore plus, il finit le chemin en trois foulées, et se retrouva auprès de sa belle. Des plaques de sang séché recouvraient son corps, poussiéreux et fatigué, elle était en piteuse état. Mais vivante. Sans plus réfléchir au passé, il se précipita près d'elle, au bord des larmes, la voix tremblante, il ne parvînt qu'à chuchoter :
- Moyo...Oh Moyo...
C'est là qu'il compris. Plus qu'un simple amour, c'était la sa raison de vivre qui se trouvait près de lui. Il ne s'en était jamais rendu compte, mais maintenant qu'il avait faillit la perdre, il réalisait combien elle lui était précieuse. Combien il l'aimait. C'était elle qui faisait battre son coeur, chaque pas, il le faisait en pensant à elle, et plus jamais il ne voulait la quitter.
------------------------------- Kamal se coucha au côté de la lionne épuisée, pour essayer de la réchauffer un peu. Et soudain, des larmes se mirent à rouler sur les joues de sa belle. Des larmes se mêlant au sang déjà présent, laissant de gros sillons derrière elles. Moyo leva la tête, et enfouie son museau dans la crinière de Kamal. Celui-ci ferma les yeux. Depuis quand attendait-il ça ? Trop longtemps, mais pourtant, bien qu'il soit heureux que cela arrive enfin, il savait qu'il n'aurait pas l'occasion d'en profiter beaucoup.
« Kamal… je n’ai plus peur maintenant. »
Il ne dit rien, la laissant se calmer, profitant simplement de ce contact doux avec elle.
« Kamal me pardonneras tu un jours ? »
Elle plongea son regard émeraude dans celui azur du lion, et alors même que celui-ci s'apprêtait à répondre, elle reprit :
« Je m’en veux tellement tu sais de ne pas avoir voulu voir…Ô Kamal tu sais à quel point ça fait mal de voir celui que l’on aime s’en aller à jamais, oui tu le sais mieux que nul autre. Mais tu sais je me suis rendu compte de quelque chose en allant là bas.. Je n’ai jamais aimé Sérim, j’avais cru être amoureuse mais enfaite… »
Elle se tut un instant, avant d'ajouter :
« Enfaite Kamal c’est toi que j’aime. »
Cette simple petite phrase fit plus de ravage que n'importe quelle autre dans le coeur de Kamal. Depuis tout petit, il n'avait connu en général que la tristesse, la colère, l'incompréhension. Toujours faire face, toujours se relever, pour retomber encore, et encore. Mais comme une vague emmène le sable, les paroles de Moyo déferlèrent dans l'esprit du grand lion, effaçant tout sur leur passage, pour ne laisser qu'un unique sentiment, une unique pensée; le bonheur que lui apportait Moyo. Alors, tandis que les larmes ruisselaient aussi sur son museau, il sourit. Il sourit, parce qu'il était heureux. Parce qu'après tant d'épreuves, il était enfin récompensé, et la récompense n'avait pas de prix à ses yeux.
Fermant les yeux, il appuya son front contre celui de celle qu'il aimait, et ne dit rien, savourant simplement la sensation qu'elle lui avait refusé il y a bien longtemps.
- Chut, Moyo, ne t'inquiète pas.
Rouvrant les yeux, il leva la tête et scruta le ciel, remerciant intérieurement tous ceux qui pouvaient lui offrir ces instants. Les larmes ruisselaient encore, mais c'était des larmes de bonheur. D'une voix profonde, calme, et pleine d'amour, sans aucune once de regret, il chuchota :
- Moi aussi, je t'aime Moyo. Plus que tout. Tu n'as pas à regretter, tu as cru que Sérim était celui qu'il te fallait, et tu ne peux pas te le reprocher. Ne regrette pas. Ton choix n'en est que plus sincère pour Moi. On fait tous des erreurs, mais ces erreurs finissent par se révéler précieuses, puisque se sont elles qui forgent notre vie. On se trompe une fois, mais on ne refait jamais la même erreur.
Il l'avait appris à ses dépends. Et pourtant, faire des erreurs étaient sans doute la plus belle chose qui lui soit arrivé, puisqu'elles lui avaient permis d'en arriver là. Moyo l'aimait, et désormais, c'était tout ce qui importait. Plus que n'importe quel cadeau, celui qu'elle venait de lui offrir était parfait. Parfait, et rien d'autre. Et désormais, peu importait le passé, les erreurs, les peines, puisque Moyo était là. Peu importait le temps qui passait, peu importe les épreuves, puisque Moyo le guiderait. Partout, et toujours. C'était prétentieux d'imaginer que Moyo l'aimait à ce point, mais au fond, plus qu'un espoir, c'était une réalité à ses yeux. La lionne brune n'était pas du genre à changer d'avis si facilement, loin de là, et si elle en était là, c'est qu'elle le pensait vraiment. Qu'elle l'aimait vraiment. Et rien d'autre n'importait désormais que d'être là, avec elle. Rien.
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AlaskaAdmin
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Alaska peut couvrir son corps d'une fine couche de glace, la rendant insensible. ♦ Partenaire ♦: Whitefang | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Ven 29 Mar - 17:35 | |
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Le Soleil était à peine levé quand Kamal se leva ce matin-là. Il rougeoyait sur les Territoires adjacents au Rocher. Magnifique. Il n’y avait rien d’autre à dire. Et ça l’était encore plus quand on savait que c’était la dernière occasion qu’on avait de les voir. Parce qu’en se levant ce matin-là, le grand mâle avait compris qu’il ne reverrait pas le coucher du Soleil. Tout s’arrêterait aujourd’hui pour Lui. Mais cela ne lui faisait pas peur. Non, au contraire, il était serein. Paisible, aussi. Parce qu’il avait eu tout ce qu’il voulait, et que c’était à ses yeux la plus belle mort qui soit de mourir au milieu de ceux qu’il considérait comme sa famille, ceux pour qui, au fond, il avait toujours vécu. De mourir parmi ceux pour qui il aurait donné sa vie, ceux pour qui il aurait tout fait, sans exception. Sa famille. Bien sur, il y avait Pandora, sa mère déjà parti, et surtout Soukie. Il ne la reverrait pas, et c’était son seul regret. Parce qu’il avait déjà été absent trop longtemps, et parce qu’il le serait désormais pour toujours. Mais il comptait sur Okawan, et peut-être un peu sur Moyo pour le lui expliquer, lui dire. Mais Kamal savait que, malgré le chagrin, Soukie serait heureuse pour lui quand elle saurait ce qu’avait été la fin de sa vie.
Elle était loin, la période de chagrin, de tristesse. Balayée par ces quelques semaines avec Moyo, où tout semblait parfait. Et rien, rien ne viendrait jamais effacer les souvenirs qu’il s’était fait. Pas même la mort, il en était persuadé. Parce qu’il était ineffaçables, gravés à jamais dans sa Mémoire, et dans son Cœur. Alors, même s’il devait partir, il n’avait pas peur. Il n’était pas triste. Et surtout, le grand mâle ne voulait pas que les autres le soient. Parce que c’était tout ce qu’ils pouvaient lui souhaiter, de partir en étant heureux. Parce qu’ils n’avaient pas à regretter, à être triste. Il était né, avait grandit, et désormais, c’était à lui de céder sa place à un autre, pour s’en aller. Son tour était venu, sa vie et son Histoire terminée. Et il n’y avait rien à ajouter. Tout ce qu’il avait souhaité dans sa vie, il l’avait eut. Et il n’y avait rien à ajouter, absolument rien.
Kamal en était donc là, à songer en contemplant son dernier lever de soleil. Il ferma les yeux. Il était bien, sans aucun soucis, aucun regret, aucune peur. Depuis combien de temps recherchait-il cet état là ? Toute sa vie il l’avait cherché, depuis tout petit. Depuis que Radjah était parti, bien trop tôt. Radjah. Il allait pouvoir le revoir. Il en aurait rugit de bonheur. Depuis la nuit des temps qu’il ne l’avait pas vu. Tout comme Nalesh, d’ailleurs. Qu’il n’avait vu qu’une fois. Et qu’il avait longtemps rejeté, en esprit, parce que ce dernier l’avait abandonné quand il avait le plus besoin de lui, bien qu’il ne l’ait jamais connu. Mais désormais, Kamal lui pardonnait. Comme à tous ceux qu’il avait longtemps détestés, et haït. Tous, sauf un. Il n’y avait qu’à son père qu’il ne pardonnerait jamais, parce que c’était tout simplement impossible pour lui. La cause de toutes ses souffrances, l’injustice de toute sa vie, il la lui devait. Mais ce n’était plus de la colère qu’il avait contre lui, plus de la rancœur. Rien de cela. Simplement, il ne pouvait pas lui pardonner. C’était tout.
Le soleil était levé, désormais, et bien qu’il ne soit pas très haut, il inondait déjà le Rocher de sa douce lumière et de sa chaleur. Alors Kamal comprit qu’il ne quitterait pas le Rocher. Il l’aurait souhaité, pour ne pas causer plus de peine aux autres. Disparaître, c’était moins pénible que de partir sous les yeux de quelqu’un, surtout pour l’autre. Pour les autres. Mais qu’importe, son temps était venu, et il ne pouvait plus le repousser. Il n’en avait de toute manière pas besoin. Il était temps pour lui, et grappiller quelques jours ne lui aurait rien apporté de plus.
Alors, doucement, il se dirigea vers l’extrémité du Rocher, juste au bord. De là, il voyait tout, le Territoire, les troupeaux de Zèbres, de Gnous et d’Antilopes. Son Territoire. Il se coucha doucement, et posa sa tête sur ses pattes avant. Et puis, il ferma les yeux. Sa respiration était calme et silencieuse, et il était presque immobile. Et il souriait, parce qu’il attendait la mort sereinement, et que quand il s’endormirait, alors tout resterait paisible à jamais. Il n’y aurait plus d’épreuves, plus de tristesse, de colère, d’injustice. Plus à subir les épreuves de la vie. Et qu’il serait toujours près de ceux qu’il aimait, et qu’il reverrait un jour. Il veillerait sur les autres, aux côtés de ses Ancêtres, et de bien d’autres générations de lions. De tous clans, de toutes origines. Tous ensembles, sans rivalités. Parce que, pour une fois, il avait le choix de son Avenir. --------------------------------------------- Alors qu'il contemplait le soleil, Kamal sentit que quelqu'un approchait. Il n'eut pas à attendre longtemps pour deviner, à sa démarche souple, que c'était sa belle qui approchait. Elle se coucha à côté de lui, et demanda gentiment :
« Tu guettes ? »
Il tourna son visage vers elle, et sourit. Décidément, il l'aimait un peu plus chaque jour. Lui donnant un petit coup de museau dans le coup, tendrement, il reposa son regard sur les terres mordorées par les rayons du soleil, et répondit :
- En quelque sorte.
Il ne guettait pas vraiment. Il attendait. Il attendait de s'éteindre en douceur. Il n'avait pas peur, ça non, et le fait que Moyo soit à côté de lui l'apaisait encore plus, bien qu'il ne voulait pas lui faire plus de peine qu'il ne lui en avait déjà fait. C'était...étonnant. Cette impression que le temps s'arrête, qu'il fait une pause juste pour vous, pour que vous puissiez apprécier le moment présent. Ou que, quand vous pensiez être au plus bas, être tombé tellement bas qu'il vous serait impossible de vous relever, la plus belle chose que vous puissiez espérer vous arrive, et vous vous relever plus vite que vous ne l'aviez jamais fait. La vie l'avait rôdé pourtant, et des obstacles, des chutes, il n'y en avait pas eu qu'une seule. Loin de là. Il n'avait cesser de trébucher, pour se relever, et tomber encore. Mais toujours, il s'était relevé. Le cœur déchiré, les larmes aux yeux, la colère dans les veines, mais il n'était jamais resté affalé. Jamais. Plusieurs fois, il avait failli renier ses valeurs, son éducation, et plusieurs fois, la raison l'avait rappelé à l'ordre. Mais tout cela lui semblait loin, désormais, très loin. Et il pouvait maintenant apprécier son travail,ses efforts, puisqu'il avait obtenu la plus belle chose qu'on puisse avoir, celle que tout un chacun rêve de connaître un jour; l'Amour. --------------------------------------------- Moyo souffla. Un soufflement presque imperceptible, mais que Kamal savait décrypter. La lionne posa sa tête dans la crinière fourni du grand mâle, et déclara :
« Tu verras Kamal, je serais là. »
Sa voix se voulait apaisée, pourtant, l'ex-lieutenant n'eut aucune peine à savoir que sa compagne était au bord des larmes. Il le sentait, au fond de lui. Il n'aurait su dire comment, mais il le sentait. La voix peut-être, le regard. Moyo lui donna un coup de langue affectueux. Il n'y avait pas de doute possible pour vieux mâle; elle était inquiète. Peut-être qu'elle lui en voulait un peu, au fond. Partir était moins dur que de voir partir quelqu'un. Il le savait. Parce qu'il en avait longtemps voulu à Radjah de l'avoir abandonné. La tristesse avait laissée place à la colère pendant un certains temps, mais il avait finit par comprendre que ce n'était la faute de personne, et qu'il ne pouvait rien y changer.
Il colla son museau contre la joue de Moyo, de manière occuper tout son champs de vision, et déclara d'une voix calme :
- Je sais que tu sera là. Je n'en ai jamais douté. Mais n'oublie pas que je serais là aussi. Je ne cesserais pas de t'aimer, Moyo. Je ne pars que physiquement, je serais toujours là pour Toi, tu le sais.
Il recula un peu la tête, et se redressa. Il contempla Moyo d'un regard protecteur :
- Ne sois pas triste, Moyo. Mon tour est venu, et le tiens viendra bientôt. Et nous nous retrouverons. Je ne pouvais espérer une plus belle mort que celle que je vais avoir. Toi à mes côtés est la chose dont j'ai le plus rêvé. Et j'ai la chance de l'avoir eu. Alors ne me pleure pas, car c'est grâce à Toi que me vie à changé, et je ne te laisserais pas. Jamais.
Il ne voulait pas qu'elle le pleure. Il ne voulait pas qu'elle soit triste, parce que lui était serein, mais ne le serait plus s'il savait que Moyo ne s'en remettrait pas. Alors, pour la première fois depuis bien longtemps, il leva la tête vers le ciel, et formula le vœux que les Ancêtres veillent sur Moyo.
Dernière édition par Alaska le Dim 21 Avr - 13:10, édité 1 fois |
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Fallen
Messages : 957 Age : 26 Localisation : Partout.
♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Protecteur ♦ Pouvoir ♦: Faire Souffrir (Brûler) de l'intérieur ♦ Partenaire ♦: Jenny ! | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Ven 29 Mar - 18:20 | |
| C'est génial *_* Trop bien écrit j'adore <3 |
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AlaskaAdmin
Messages : 2108 Age : 28 Localisation : Sur mes Terres
♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Alaska peut couvrir son corps d'une fine couche de glace, la rendant insensible. ♦ Partenaire ♦: Whitefang | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Sam 30 Mar - 8:46 | |
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Sharka
Messages : 1192 Age : 27
♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Sharka peut lire dans les pensées de tout être vivant (Loup, fleur, grenouille,...). Elle garde ce pouvoir le plus secret possible, car si quelqu'un est au courant il peut facilement la tromper. ♦ Partenaire ♦: Les histoires d'amour finissent mal, en général ? | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Sam 30 Mar - 12:31 | |
| J'adore, particulièrement le dernier ! |
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AlaskaAdmin
Messages : 2108 Age : 28 Localisation : Sur mes Terres
♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Alaska peut couvrir son corps d'une fine couche de glace, la rendant insensible. ♦ Partenaire ♦: Whitefang | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Sam 6 Avr - 16:59 | |
| - La Fin d'une Vie, le Début d'une Autre:
>> Clique << Griffe de Givre marchait de sa démarche souple, songeur. Comme à son habitude. Les oreilles vers l'arrière, la queue basse, les yeux plissés. Non pas qu'il soit inquiet, ou qu'il ait peur. Non, il était simplement comme d'habitude. Le peu de sa vie qu'il avait déjà vécue lui avait montré à quel point quelque chose pouvait basculer en un instant, alors il ne se réjouissait pas. Jamais, ou presque. Parce que la vie l'avait déjà battue alors même qu'il n'avait pas une Lune, et qu'il n'avait rien fait. Parce qu'il n'avait jamais entendu sa mère parler, ni même croisé son regard. Parce que son père ne lui avait jamais donné un seul signe d'affection. Il avait déjà traversé tellement de chose qu'il lui était impossible de savourer la vie, de se réjouir d'un rien. Le Bonheur, l'affection, l'amour, il ne connaissait pas, et ne les connaîtrait sans doute jamais. Pourtant, il devait se résoudre à avancer, un pas après l'autre, sans but fixe, sans envie, sans joie. Parce que c'était ainsi.
Alors, il marchait, droit devant lui, sans regarder autour de lui, sans guetter un éventuel bruit, parce que de toute manière, qu'il reste affalé après un combat, qu'il soit incapable de se relever, tout ça ne lui importait guère. Et bien qu'il n'en donnait pas l'impression, il était un guerrier redoutable. Son long périple avait forgé chez lui un caractère, et une carapace. Il était capable de se défendre, physiquement, comme mentalement.
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Un Chat, ou plutôt une chatte. Solitaire. Griffe de Givre connaissait bien cette odeur, pour l'avoir porté lui-même pendant un certain temps. Mais il avait changé. Et il n'était plus solitaire. Il faisait parti du Clan de l'Onyx. Ses membres l'avaient accueilli et accepté en tant que Guerrier, et au fond, il leur était redevable. Peut-être qu'il aurait du rester solitaire, peut-être qu'il n'aurait jamais du venir ici, mais pourtant, il l'avait fait, guidé par son instinct. Un instinct qui, jusqu'ici, avait toujours été le bon. Alors, il ne se permettait pas de douter, pas plus que de regretter. Sa vie d'avant. Sa mère. L'affection qu'il n'avait jamais eu.
-Dé, désolé, j'ai franchi la frontière ... Je n'avais pas vu. Je me nomme Rythme Enfantin ...
La chatte le regardait avec de grands yeux. Il aurait pu lui sauter dessus, la punir d'avoir franchi cette limite, défendre son territoire et son clan. Mais il ne le fit pas. Pas aussi brutalement. Posant son regard d'azur sur la solitaire, il ouvrit la gueule, et déclara d'une voix profonde :
- Tu n'avais pas vu. Mais maintenant, tu sais où elle est, tu peux donc la franchir de nouveau, et retourner d'où tu viens.
Il fit une pause, observant la chatte, avant d'ajouter :
- Je suis Griffe de Givre.
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-Enchantée. Pourquoi tu ne m'as pas chassé ? Pourquoi tu ne me cries pas dessus ? ou encore m'attaquer ? J'admire la confiance que tu mets sur moi, pour que je parte. Je le ferai, je vais partir, me faire chasser par d'autre comme ton clan, mais répond à ma question s'il te plaît. Ne t'en fais pas, ce n'est pas pour t'embêter ..
Ayant terminé sa réplique, la chatte s'assit, attendant visiblement une réponse. Réponse que Griffe de Givre n'avait pas particulièrement envie de donner. Mais au fond, la chatte ne lui avait rien fait, et il ne se sentait pas de partir sans rien dire. Un fond de politesse dans toute la solitude qui l'assaillait, le besoin d'être seul, bien souvent.
- Je ne t'ai pas chassé parce que je juge que je n'ai pas à le faire. Tu es sur le Territoire de mon Clan, alors je ne peux pas te laisser y entrer impunément. Mais au fond, on est tous pareil. Tous des chats. Personne ne devrait dicter sa conduite à personne. Surtout pas Moi.
Qu'auraient dit tant de chats devant cette tirade dénudée de loyauté ? Beaucoup l'auraient critiqué, jugé, mais peu auraient pris le temps d'y réfléchir un instant, car c'était ainsi depuis la nuit des temps.
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AlaskaAdmin
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Alaska peut couvrir son corps d'une fine couche de glace, la rendant insensible. ♦ Partenaire ♦: Whitefang | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Sam 6 Avr - 17:00 | |
| - « On a beau connaître le début, deviner la fin, on ne sait pas ce qu’il y a entre les deux »:
>> Clique << Griffe de Givre se dirigeait vers le Ruisseau, dans le but de se désaltérer. Sa démarche était souple et silencieuse, comme toujours. Les Lunes passées seul au cœur d’un territoire hostile l’avaient changé. Énormément. Sa démarche avant innocente et insouciante était devenue une démarche silencieuse, celle d’un traqueur. Son attitude positive avait laissée place à une méfiance et une froideur soucieuse. Et même si au fond, il restait le même, d’un simple chat heureux de vivre, il était devenu une ombre, un prédateur méfiant. Un chat solitaire. Et bien que son instinct l’ait – sans savoir pour quelle raison – poussé à rejoindre le Clan de l’Onyx, il n’en restait pas moins distant des autres chats, et vivait à l’écart des autres autant qu’il le pouvait.
Il n’avait pas cherché à faire connaissance avec ses comparses, ni même avec son lieutenant ou son chef. Non, ce n’était pas du genre. Il vivait sa vie, attendant quelque chose qu’il ne connaissait pas, vivant au jour le jour, sans penser à l’avenir. Parce qu’au fond, il ne savait pas ce qu’il allait faire, ce qu’il adviendrait de sa vie. Resterait-il ainsi éternellement ? A vivre comme un rejeté de la société ? Ou bien finirait-il par s’intégrer, et fonder une famille et un cercle uni avec des amis ? Il n’en savait rien, et n’avait absolument aucune envie d’y penser, parce que tout en lui était indécis.
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Fallen
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Protecteur ♦ Pouvoir ♦: Faire Souffrir (Brûler) de l'intérieur ♦ Partenaire ♦: Jenny ! | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Sam 6 Avr - 21:45 | |
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AlaskaAdmin
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Alaska peut couvrir son corps d'une fine couche de glace, la rendant insensible. ♦ Partenaire ♦: Whitefang | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Dim 21 Avr - 13:11 | |
| Suite du Rp' « Change Everything You Were, Everything You Are » postée ♥ |
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Fallen
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Protecteur ♦ Pouvoir ♦: Faire Souffrir (Brûler) de l'intérieur ♦ Partenaire ♦: Jenny ! | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Lun 22 Avr - 17:04 | |
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AlaskaAdmin
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Alaska peut couvrir son corps d'une fine couche de glace, la rendant insensible. ♦ Partenaire ♦: Whitefang | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Dim 26 Mai - 16:23 | |
| - « Change Everything You Were, Everything You Are »:
>> Clique <<
Pour faire avancer, je réponds avec Okawan, et après, si quelqu'un veut répondre, c'est libre ]
Kamal contempla la lionne brune d'un regard plein d'amour. Il l'aimait, plus que n'importe qui, plus que n'importe quoi. Elle était devenu sa raison de vivre, son âme sœur, une partie de lui-même. Et il était impossible d'imaginer vivre sans elle, désormais. Pourtant lui allait la quitter. Et il s'en voulait un peu. Il allait la laisser là, et même s'il était persuadé qu'il la retrouverait plus tard, il se sentait légèrement coupable. Pourtant, il était plus vieux qu'elle, et c'était dans le cycle des choses. Ainsi, c'était à son tour de partir. Il secoua sa longue crinière brune, et observa le ciel. Il n'était pas fatigué, mais pas débordant d'énergie. En fin de compte, il se rendit compte qu'il était moins vaillant qu'au matin. Et il comprit. La vie le quittait doucement, tout doucement, mais de plus en plus vite. Il réalisa qu'il n'avait plus que quelques minutes devant lui, une dizaine de minutes tout au plus. Alors, il tourna son regard azur vers sa belle, et, collant sa tête contre elle, il murmura :
- Je crois qu'il est temps. Je m'en vais, Moyo, mais sache que je serais toujours là pour Toi.
Ce disant, il la contempla une dernière fois. Il était heureux, plus qu'il ne l'avait jamais été, et mourir de cette manire était la plus belle chose qui puisse lui arriver. Alors, lentement, en sachant que c'était là ses derniers gestes, il contempla une dernière fois les terres mordorées par le soleil, puis posa la tête sur ses pattes. C'était comme...un rêve. Un rêve où il s'en allait lentement. Petit à petit, ses dernières réserves d'énergie le quittaient, la flamme vacillait. Il ferma les yeux, serein, paisible. S'en était finit des chagrins, des tristesses, des colères. Sa vie n'avait pas été fantastique, il n'avait pas accomplit d'acte héroïque, il ne resterait pas dans l'Histoire, mais il avait accomplit son Destin. Mais pas celui qu'il pensait avoir au début. Non, il avait changé son Avenir, et prouvé que, quoi qu'il soit prévu pour nous, nous restions Maîtres de Nos Destins. Et c'était bien suffisant. L'avenir n'était pas figé, pas plus que nos Destins. Chaque Lion avait le pouvoir de changer, de tout changer, pour devenir ce qu'il voulait. C'est en pensant à cela qu'il inspira une dernière fois, et lâcha son dernier souffle, le sourire aux lèvres.
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Myosotis
Messages : 557 Age : 28 Localisation : Dans ta tête 8)
♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Contrôle de l'esprit d'un autre loup. Sentiements, pensées, etc... ♦ Partenaire ♦: Je suis ma seule Souveraine. | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Mer 4 Sep - 11:28 | |
| C'est toujours le Même Rp', simplement, il est vu par Okawan, dont l'histoire est un peu compliqué, donc je vais faire bref. Kamal a quitté son Clan avec sa mère et sa soeur car son père, Kyrashi, lion brutal et violent, avait tué son frère jumeau. Or, Okwan est le fils de Kyrashi est d'une lionne "inconnue". Il est donc le demi-frère de Kamal. Cependant, celui-ci ne le savait pas encore quand il l'a adopté. Kamal est donc à la fois le père adoptif et le demi-frère d'OKawan - « Change Everything You Were, Everything You Are »:
Quand Okawan se leva ce matin-là, quelque chose en lui frémissait. Il ne sut pas vraiment ce que c'était, jusqu'à ce qu'il sorte sur le Rocher. Et son Cœur se serra. C'était cela. Son cœur. Parce qu'aujourd'hui était le jour qui marquerait la fin d'une Histoire. Le jour qui marquerait le début d'autre chose. Le jour qui marquerait le début de sa solitude. Parce que Kamal s'en irait ce jour-là. Bientôt. Okawan était sur de cela, car il lui suffit d'un coup d'oeil au lion dorée couché-là pour le reconnaître. Et à l'attitude de Moyo, qui se trouvait à côté, il sut que Kamal partait.
Pas encore. Dans un petit moment peut-être. Mais il partirait aujourd'hui. Okawan alla s'asseoir, de façon à voir la tête de Kamal, sans pour autant que lui le remarque forcément. Il aurait voulut aller se blottir contre lui, pleurer, le supplier de rester, mais il ne pouvait pas. Kamal était avec Moyo, et il ne voulait pas gâcheur leurs derniers instants. Il n'était qu'un petit lionceau adopté. Un petit lionceau seul. Un petit lionceau abandonné par tous, sauf Kamal. Mais Kamal allait s'en aller, et lui resterait seul. Une larme roula le long de sa joue. Il avait peur. Peur de ce qui l'attendait. Il était trop petit pour rester seul ! Trop petit pour survivre seul. Et même s'il savait que les Hopelanders ne le laisseraient pas mourir de faim, rien ne serait plus jamais pareil. Parce que personne n'avait semblé le remarquer, jusqu'ici. Il était juste "le petit lionceau de Kamal". L'inconnu. L'intru. Il n'y avait que Moyo qui lui témoignait de l'attention. Mais elle allait partir aussi, il le savait. Et alors, il serait définitivement seul. Sans plus aucun pelage contre lequel pleurer et se blottir dans la chaleur réconfortante. Il n'aurait pas le choix. Il n'avait pas le choix, mais il en tremblait déjà de peur et de tristesse.
Bientôt, après de longues minutes de silence, Kamal tourna son regard azur, et chuchota quelque chose. Sa respiration était presque imperceptible. Et quand il posa sa tête sur ses pattes, Okawan frémit. Il partait. Kamal partait, et il ne pouvait pas aller le voir. Parce qu'il savait que Kamal n'aurait pas aimé qu'il le voit. Parce que Kamal pensait qu'il était bien ici. Parce qu'il pensait qu'Okawan serait triste de le voir partir, mais qu'il finirait par s'en remettre. Mais Okawan n'était pas triste, il était accablé. Accablé de douleur et de chagrin. Les larmes dévalaient son cou, pour aller se perdre dans les quelques poils de sa crinière naissante. Et quand les yeux de Kamal se fermèrent, il ne pu s'empêcher de lâcher un gémissement, et de se précipiter vers lui. Peu importait qui le voyait. Peu importait Moyo. Il était parti ! Parti ! Et il l'avait laissé seul. Et il n'avait personne pour le réconforter.
Le petit lionceau en larme se blottit contre son frère et père adoptif, l'appelant, le suppliant, pleurant toute l'eau de son corps, mais rien ne fit. Le corps chaud refroidissait. Le souffle n'était plus. Il n'était plus là. Il était mort. Et il ne reviendrait jamais. Jamais plus. Se faufilant sous la tête du grand mâle, Okawan se recroquevilla, un torrent de larmes dévalant ses joues. Il voulait mourir aussi. Retrouver Kamal. Il lui manquait déjà atrocement, alors qu'il venait seulement de partir. Et il ne reviendrait pas. Désormais, Okawan était seul. Tout seul.
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Myosotis
Messages : 557 Age : 28 Localisation : Dans ta tête 8)
♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Contrôle de l'esprit d'un autre loup. Sentiements, pensées, etc... ♦ Partenaire ♦: Je suis ma seule Souveraine. | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Mer 4 Sep - 11:36 | |
| - L'Amour au futur, c'est le Plus que Parfait d'un l'Idéal:
Un rayon de soleil qui filtre par la fenêtre. Rien de plus. Si. Quelqu'un à ses côtés. David. Qui d'autre ? Jess se tourna sur le côté, pour se retrouver face à sa fiancée. Ils dormaient ensemble désormais, et elle aimait cela. Être avec lui, tout en étant indépendante. La nuit avait été passionnante et romantique. Pendant un instant, il se regardèrent tous les deux sans rien dire, chacun repensant à la nuit passée. Puis, David passa une main sur la joue de la jeune femme, puis déposa un léger baiser sur ses lèvres en la prenant dans ses bras. Jess ferma les yeux. Elle était au paradis, là, entre les bras musclée de David, la tête contre son torse, en sécurité. Relevant la tête, elle l'embrassa à son tour, puis murmura :
Jess : « Tu viens monter avec Moi aujourd'hui ? »
David la regarda en souriant, puis, un large sourire sur les lèvres, déclara :
David : « Tout ce que tu veux. »
Souriante, Jess se redressa, et sortit du lit. Son fiancé se retourna sur le dos, et l'observa pendant quelques minutes, avant de se lever à son tour. Comme à chaque fois, la jeune femme admira le torse musclée, le visage angélique, bref, le corps parfait à ses yeux...dans tous les sens du terme. Ils se préparèrent tous les deux, puis descendirent ensemble aux écuries.
Les box d'Apache, d'Huaso et de Blue Dream se trouvant à côté, ils préparaient souvent leurs chevaux ensemble, avant d'aller chacun de leurs côtés, ou de monter ensemble, comme aujourd'hui. Box voisin, mais pas même paddock. Apache et Blue Dream, bien qu'elles se taquinent et se tolèrent, avaient toutes les deux un caractère fort avec les autres chevaux, ils n'étaient donc pas question qu'elles se blessent entre elles. Chacun prenant son matériel, ils allèrent le poser dehors, puisqu'ils comptaient préparer leurs chevaux dehors, le beau temps le permettant.
David attrapa le licol sur le box d'Apache, et, déverrouillant le loquet, adressa une rapide caresse à sa jument, avant de lui passer le licol, et de la sortir. Jess, comme à son habitude, papouilla sa jument un peu plus longtemps, mais ne tarda pas à le rejoindre. Ils prirent leurs temps pour panser leurs chevaux. En même temps qu'il bouchonnait sa monture, le jeune homme vérifia qu'elle ne s'était pas blessé durant la nuit. Il observait quotidiennement l'évolution de sa jument, que ce soit sa santé, sa musculature, ou son mental. Depuis qu'il l'avait acheté, ils avaient bien évolués tous les deux. En fait, le hackamore avait mis fin à leur début chaotique, qui avait presque abouti à un accident. Et désormais, même si Apache restait une jument difficile à monter, ils évoluaient bien mieux ensemble. Grâce à Jet.
Une fois le pansage terminé, il sella sa jument, puis la brida. Il boucla les protections, prenant une voix forte lorsque qu'Apache bougeait pendant qu'il les lui enfilait. Puis, il se dirigea vers Jess, qui terminait aussi de préparer Blue Dream, et lui demanda d'une voix enjouée :
David : « Prête Mademoiselle ?»
Elle se retourna, et sourit, avant de répondre.
Jess : « Pour vous, toujours Monsieur. »
C'était un jour un peu particulier. Pourquoi ? Jess n'en avait aucune idée. Ce n'était pas souvent qu'ils étaient chacun disponible une journée entière de leur côté. Alors, forcément, cette journée qu'ils allaient passer ensemble avec un goût romantique et passionnant. Ils s'embrassèrent encore une fois, après quoi chacun fixa sa bombe, et détacha son cheval, avant de se diriger vers le manège, les carrière étant prises.
Ressanglant, David se mit souplement en Selle, et mit sa jument au pas tandis qu'il effectuait les derniers réglages, c'est à dire pas grand chose puisqu'il était le seul à monter l'alezane, et que donc il ne changeait pas souvent ses étriers, sauf quand il pratiquait le dressage avec assiduité. Il se concentra donc sur sa jument. Non pas que le travail de Jess ne l'intéressait pas, au contraire, mais il savait qu'elle ferait de même. Une fois au travail, chacun d'eux avait pour habitude de se consacrer entièrement à sa monture, et d'oublier le reste.
Jouant des doigts, il mit rapidement sa jument sur la main. Après quelques minutes au pas, il la fit prendre le trot. Un peu comme d'habitude, elle voulut prendre un trot rapide, mais David l'obligea à se caler dans une allure plus lente. Par ce biais, il l'a canalisait, et l'obligeait à tirer plus sur son dos et à étirer ses muscles. Avec Apache, il était nécessaire de travailler les variations d'allures, surtout descendantes, car la jument avait tendance à choisir l'allure la plus facile, tête en l'air à grande enjambée, sans aucun équilibre. Il fit des cercles, incurvant et équilibrant sa jument, des diagonales en changeant de pied, des doublers avec des arrêts précis. Un vrai travail de fourmi. Comme tous les jours. Comme des gammes de musique qu'on répète. Et c'est grâce à ces gammes qu'un jour, on est capable de jouer un morceau à la perfection sans l'avoir joué. Capable de dérouler une reprise de dressage parfaite, ou un parcours sans faute.
Il demanda ensuite le galop à Apache, qui s'y engagea de bonne grâce. Elle n'était pas méchante, ni vicieuse, comme il l'avait cru au début. Elle était simplement têtue, et assez indépendante. Mais une fois en confiance et au travail, c'était une jument très douée, avec énormément de potentiel, mais qui nécessitait un travail quotidien pour évoluer à long terme. Au galop, David fit beaucoup de huit de chiffre, changeant régulièrement de pied, pour assouplir sa monture. Il était concentré, mais content de sa jument. Les Changements de pied étaient de plus en plus souple et régulier. Il fit aussi quelques cessions à la jambe, et quelques déplacements de hanches et d'épaules. C'est là qu'on pouvait constater le travail accompli et le potentiel d'Apache; lors de séances comme celles-ci, presque semblables à des reprises de Dressage, où tout paraissait facile. Il rendit les rênes à sa monture, et reporta son regard sur Jess.
Jess, elle, travaillait aussi ses gammes de Dressage, mais différemment. David avait une approche plus technique, quand elle en avait une plutôt sensorielle. Ils se complétaient. Blue Dream mettait toute sa volonté et sa détermination dans son travail, ce qui faisait que, même si elle n'était pas encore au top niveau en dressage, elle se débrouillait bien. Les cessions à la jambes et ce qui demandait un peu de souplesse n'étaient plus un problème, mais les changements de pied, par exemple, étaient encore un peu brusque et maladroit, et la pirouette, le piaffer et autre air de haute école, que Jess comptait bien travailler lorsque sa jument serait prête, n'étaient pas encore à portée de main. Ce n'était pas grave. Blue Dream avait déjà parcourut un tel chemin que Jess ne pouvait qu'être fière de sa jument.
Justement, quand David posa les yeux sur sa fiancée, celle-ci terminait une cession à la jambe, qu'il ne put qu'admirer. Les deux formaient un couple vraiment fusionnel, au point que lui-même avait parfois l'impression de ne pas connaître Apache. Jess savait ce que Blue Dream aimait, ressentait la moindre de ses émotions, et parvenait toujours à ses fins, et tout cela rien qu'avec de la douceur et de la patience, quand Apache avait plus besoin de fermeté. Mais il n'en était pas jaloux, au contraire, il était fière d'elle. Fière de son travail, et de son équitation.
La jument noire en place, le dos arrondit, Jess juchée dessus, rayonnante. Le tout dans une complicité et un plaisir évident. Quand ce fut finit, la jeune femme arrêta Blue Dream, et la caressa. Puis, après un instant de réflexion, elle descendit. David ne dit rien, il se contenta de l'observer. Il la connaissait assez pour savoir qu'elle avait quelque chose en tête. En effet, la jeune fille commença à dessangler et desseller sa jument, puis lui retira le filet, et alla poser le tout sur le côté, sans même prêter attention à David. Elle travaillait encore, mais d'une manière différente. Alors, David descendit aussi, et dessangla d'un trou Apache, mais il la garda près de lui, et attendit, curieux.
Blue Dream était maintenant en totale liberté, pourtant elle ne bougea pas. Les oreilles pointées en avant vers sa propriétaire, elle attendait, les quatre pieds au carré. Son regard pétillant prouvait le plaisir qu'elle prenait à travailler dans ces conditions. Bientôt, Jess fit un pas vers elle. La jument noire recula d'un pas. Un pas seulement. Jess en fit deux. Elle recula de deux pas exactement. Un mimétisme parfait. Quand la jeune femme se retourna, et avança, Blue Dream la suivit sans hésitation, s'arrêtant exactement à la même distance de sa cavalière que lorsqu'elle était arrêté précédemment.
David était soufflé. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu Jess travailler en liberté, et les progrès qu'elle avait fait été tout simplement incroyable. En fin de compte, il était en train d'assister à une formidable démonstration de complicité. Mais, sans le savoir, il n'avait encore rien vu. Il ne savait pas vraiment si Jess faisait ça pour lui, ou si elle prenait simplement du plaisir. Sans doute les deux. Toujours est-il que, quand elle tourna sur elle-même, Blue Dream, après un temps d'hésitation, fit de même. Jess fit alors un appel de langue. Aussitôt, Blue Dream s'approcha.
Après l'avoir longuement caressé, Jess émit un claquement de langue très particulier. Et, avec surprise, David vit Blue Dream tendre un antérieur. Jambette. Plutôt pas mal, pour une jument traumatisée ! Un autre claquement de langue, totalement différent, mais tout aussi particulier, sortit de la bouche de sa bien-aimée. Et c'est encore plus surpris qu'il vit Blue Dream poser un genou à terre, puis deux. A présent, il devinait ce que Jess allait faire. Il n'eut pas longtemps à attendre. Jess continua à claquer de la langue, et Blue Dream se coucha, totalement en confiance. Et elle ne bougea plus.
Jess s'approcha alors de sa jument, et commença à la caresser partout, longuement. Elle la massait, et lui chuchotait quelque chose que David n'entendait pas. Mais au fond, il n'avait pas besoin d'entendre, parce qu'il savait déjà. elle la félicitait, lui parlait de tout et n'importe quoi, parce que Blue Dream écoutait sans comprendre. C'était simplement le ton de sa voix. Rien de plus. De là où il était, il ne voyait que Jess de dos, ainsi que sa jument. Alors, lâchant Apache après avoir passé les rênes sous l'étrier pour éviter qu'elles s'emmêlent, il commença à s'approcher, sans bruit. Il vit Blue Dream pivoter légèrement les oreilles, mais elle ne broncha pas. En s'approchant, il put la voir plus précisément. Les yeux mi-clos, la lèvre inférieure pendante, la respiration lente. Elle était bien, il n'y avait aucune doute à cela. Et Jess continuait de la caresser.
Alors, David s'approcha, et prit doucement la jeune femme dans ses bras. Il l'enlaça tendrement, trop ému par ce qu'il venait de voir pour parler, pour biser le silence qui s'était installé. De toute manière, il n'y avait pas besoin de paroles pour comprendre. Un simple regard suffisait. La jeune femme tourna la tête, et ils s'embrassèrent. Après quoi, David posa sa main sur celle de Jess, et commença à masser Blue Dream avec elle.
Il se rappelait des débuts de Blue Dream, où elle n'acceptait personne d'autre que Jess, et s'en se levait dès que quelqu'un s'approchait trop près. A vrai dire, bien qu'il ait toute confiance en les capacités de sa fiancée, il n'aurait jamais cru assister à cela. Blue Dream, couchée, caressée par Jess, et surtout par quelqu'un d'autre. Certes, il la connaissait, puisqu'il l'avait monté pendant l'absence de Jess, mais c'était différent. Il ne l'avait jamais travaillé en liberté, jamais observé dans son box. En fait, ils n'avaient jamais vraiment fait connaissance. Mais là, il avait l'impression de la connaître depuis toujours.
Alors, sans rien dire, il se décala, et vient poser ses deux mains sur l'encolure de la jument noire. Cette dernière tourna la tête, l'observa un instant, puis la reposa dans un soupir. Elle l'acceptait. Parce qu'elle était bien, parce qu'elle était confiante. Et il n'advenait qu'à lui de lui montrer qu'elle avait raison d'être confiante. Parce qu'il ne lui voulait pas de mal. Alors, en rythme avec Jess, il commença à la masser, partout, sur l'encolure, les épaules, et même légèrement la tête, tandis que Jess s'occupait des flancs, du dos, et de la croupe. Ils restèrent ainsi pendant longtemps. David ne put vraiment déterminer le temps exact, c'était comme s'il s'était arrêté.
Vînt tout de même un moment où Jess cessa ses gestes, et se releva doucement. David fit de même, la prenant dans ses bras. C'était des moments comme celui-là, fusionnel, qui donnait à la vie tout son sens. Des moments courts, des moments longs, peu importait. Juste des moments intense, mémorables, inoubliables. Des moments comme ceux qui vous donnent des ailes, comme si vous pouviez tout faire. C'est à ce moment que Jess releva la tête, les yeux brillants, comme si elle avait pleuré. David fronça les sourcils, mais avant qu'il n'ait pu dire quelque chose, elle plongea son regard dans le sien, lui prit les mains, et déclara :
Jess : « David, je suis enceinte. »
Enceinte. Le jeune homme mit quelques temps à comprendre. Et alors, un immense sourire se dessina sur ses lèvres. Enceinte. Ensemble. Au fond, il n'y avait jamais vraiment songé sérieusement, mais ils étaient mariés depuis quelques semaines désormais, et formaient un couple. Et même si cela promettait des bons moments comme des moins bons, David se sentait prêt. Prêt à endosser le rôle de Père. Prêt à franchir le pas. Il n'avait rien dit, mais au sourire de Jess, il sut qu'elle avait deviné. Deviné qu'il était heureux. Heureux et prêt.
Alors, d'un tacite accord commun, ils allèrent chacun récupérer leurs chevaux. David alla chercher Apache, qui n'avait pas beaucoup bougé depuis qu'il l'avait laissé, encore un peu sonné par la nouvelle qu'il venait d'apprendre. Jess, elle siffla. Blue Dream se releva, s'ébroua, et vînt tranquillement vers elle. Elle était heureuse. Très heureuse. Parce que ses craintes s'étaient révélées être fausse. David n'avait pas peur. Ou du moins, il resterait et l'épaulerait. Un temps, elle avait eu peur qu'il rejette la responsabilité, et qu'elle se retrouve seul. Mais elle s'en voulait d'avoir douté de lui. C'était son mari, pour le meilleur, comme pour le pire.
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Myosotis
Messages : 557 Age : 28 Localisation : Dans ta tête 8)
♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Contrôle de l'esprit d'un autre loup. Sentiements, pensées, etc... ♦ Partenaire ♦: Je suis ma seule Souveraine. | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Mer 4 Sep - 11:37 | |
| - « Il en faut peu pour être heureux »:
Jess traversa la cour en direction des écuries en sifflotant. Il faisait beau, et elle avait décidé d'aller en balade avec Blue Dream. Il y a longtemps qu'elle n'était pas sortie, et elle jugeait que c'était un bon moyen de reprendre en douceur. La jeune fille passa donc par la sellerie, où elle prit tout le matériel nécessaire, puis se dirigea vers le box de la jument noire. Cette dernière était encore au pré, avec Huaso. Posant tout le long du box, Jess se saisit du licol, puis se dirigea vers le paddock. Il n'y avait pas à dire, elle était vraiment heureuse de se retrouver là. Après les derniers mois difficiles qu'elle avait passé, recommencer à monter et à s'occuper de ses chevaux lui vidait la tête. Et lui donnait des perspectives.
Passant souplement par dessus la barrière, elle porta deux doigts à sa bouche, et siffla longuement. Comme elle l'avait toujours fait. Bientôt, la silhouette longiligne de sa jument se découpa. Blue Dream arrivait au galop, les oreilles pointées en avant, comme toujours. Et comme à chaque fois, cela réchauffa le cœur de sa propriétaire. Parce que quand elle repensait à son comportement lorsqu'elle était arrivée à Full Horse, elle se disait que ce n'était pas la même jument. Elle lui donnait tellement, tous les jours, que c'était impossible de ne pas l'aimer. Quand la jument s'arrêta prêt d'elle, en soufflant légèrement, les yeux brillants, Jess sourit, et la caressa. Lui tendant un morceau de carotte sorti de sa poche, elle la salua :
« Salut ma belle. Comment tu vas aujourd'hui ? »
Évidemment, elle ne s'attendait pas à ce que la ponette lui réponde, mais c'était un petit rituel, elle avait pris l'habitude de parler à ses chevaux. Lui enfilant le licol, elle l'emmena donc vers les écuries, toujours en sifflotant, puis l'attacha devant son box. Là, elle commença à la panser, lui cura les pieds, puis la sella. Elle lui enfila ensuite ses guêtres et ses protèges-boulets, puis lui passa son filet. Quand tout cela fut fait, elle, elle la détacha, puis enfila sa bombe. Si elle avait voulu, Blue Dream aurait pu s'en aller, puisqu'elle n'était plus attaché, et que Jess la laissait libre le temps de mettre sa bombe, mais la jument attendait toujours patiemment. Et même quand sa cavalière se dirigeait vers la sortie, sans même l'appeler ou se saisir d'une rêne, la jument se mettait en route à la suite de sa propriétaire.
Une fois dehors, Jess re-sangla, ferma l'attache de sa bombe, puis se mit souplement en selle. Elle ne put s'empêcher de sourire encore. Elle n'avait pas monté depuis plus de six mois, et se retrouver là, sur le dos de sa jument, était un réel bonheur. Ajustant ses étriers - puisque David était monté entre temps - elle claqua ensuite de la langue, en pressant ses mollets :
« Allez, en route. »
Pour commencer, elle laissa les rênes longues à Blue Dream, qu'elle se détende bien, savourant le moment. A chaque foulée, elle sentait son bassin accompagner sans qu'elle y pense, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Les réflexes revenaient toujours au grand galop, à n'en pas douter. S'engageant sur un petit sentier, elle observa les alentours. Elle n'était jamais allé en Californie avant, mais David y avait passé deux ans. Elle songea qu'il pourrait sans doute lui montrer quelques coins qu'il connaissait et qu'il appréciait. Après tout, ils avaient tous deux leurs permis, et David avait un 4x4 et un van à deux places, alors il n'étaient pas difficile d'aller se promener un peu plus loin. Blue Dream observait aussi, la tête haute, les oreilles pointées en avant. De temps en temps, elle soufflait un peu, s'arrêtant quelques instants, avant de reprendre sa marche tranquillement.
Quand Jess la jugea assez détendue, elle reprit un peu ses rênes, puis pressa ses mollets contre les flancs de sa jument. Aussitôt, celle-ci prit le trot. Son trot souple et confortable, celui que la jeune fille aimait temps. Comme il était encore tôt, il ne faisait pas trop chaud, et il n'y avait personne. Les oiseaux chantaient, et tout était vraiment agréable. Rapidement, la jument noire vînt se poser sur le mors, l'encolure arrondis, les postérieurs engagés sous sa masse. C'était là le fruit de long mois de travail quotidien, durant lesquels Jess n'avait jamais forcé, et toujours fait preuve de patience en usant de douceur. Et cela portait ses fruits. La jument s'était mise sur la main quasiment toute seule. C'était devenue une habitude chez elle, et cela prouvait qu'elle était bien ainsi, sinon elle ne l'aurait pas fait.
La cavalière jouait légèrement avec ses doigts, ayant un contact très léger avec le mors. La jument poussait fort sur ses postérieurs, et tirait sur son dos. Tout allait pour le mieux. Déjà confortable de nature, quand elle était ainsi, Blue Dream devenait incroyablement confortable. Après une dizaine de minute au trot, la jeune fille décida d'allier plaisir et travail, et, reculant sa jambe droite, demanda une cession à la jambe. Le sentier était assez large pour avoir quelques pas de côtés, et elle en profitait. Rapidement, la jument s'exécuta. Bien qu'elle soit pleine de bonne volonté, il restait pour Blue Dream du travail à faire en dressage. En effet, elle connaissait les bases, et un peu plus, mais tout n'était pas encore parfaitement réglé, et elle avait parfois un peu de mal, mais Jess ne lui en tenait pas rigueur. Elle lui donnait déjà tellement. Et puis c'était un autre défi à relever.
Repassant au pas, elle rendit les rênes à la jument, la gratifiant au passage d'une caresse sur l'encolure, puis la laissa se détendre. Vérifiant sa sangle, elle songea une fois encore à quel point elle avait de la chance d'être ici. Pouvoir se balader, dans des endroits aussi magiques, c'était vraiment formidable. Quelques minutes plus tard, elles débouchèrent sur un sentier ombragé par les branches d'arbres, large, sans racines ni autre obstacles. Parfait pour un petit galop. Comme si Blue Dream avait compris, elle redressa ma tête, et se mit à danser légèrement, envieuse, devinant sans doute les intentions de sa cavalière, qui rit doucement :
« Doucement, ma belle, là. »
Ajustant ses rênes, elle se mit en équilibre, puis, ouvrant ses doigts et fermant les mollets sur les flancs musclés de sa monture, elle chuchota :
« Allez, vas-y ma grande ! »
Blue Dream s'élança, la tête haute, les oreilles pointées en avant. Jess sentit ses muscles puissant se mettre en action, tandis qu'elle prenait de la vitesse. A chaque foulée, la jument étendait la tête puis la ramenait, soufflant, tout excitée. La jeune file, elle, était en équilibre, et avait un contact moelleux avec la bouche de sa jument. Elle savait que, si elle avait besoin, elle était capable d'arrêter sa jument en quelques secondes. Mais de toute manière, elle lui faisait confiance. Elle sentait que, même si sa jument était ivre de libreté, là, à galoper sans retenue, elle ne cessait jamais de porter son attention sur sa cavalière. Parce qu'elle avait confiance en elle. Parce qu'elle lui devait son nouveau bonheur aussi, sans doute.
Le sentier défilait sous les membres de la jument, les arbres sur le côté, tout était si magique. Le vent soulevait les cheveux de Jess, et elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Parce qu'aucune chose au monde ne valait ça. Parce qu'elle n'aurait jamais cru possible, un jour, de pouvoir faire cela, avec la jument qui était arrivée à Full Horse. Parce que ce n'était que le début d'une longue histoire. Le début de toute une aventure. Le début de leur histoire. Qu'elles ne cesseraient d'écrire que lorsque l'une d'elles ne seraient plus là, par la force des choses.
Après quelques minutes de grand galop, Jess se grandit, referma ses doigts, et dit à haute-voix :
« Oooh là.»
Blue Dream repassa au trot, puis au pas, soufflant, le pas rapide, mais les oreilles toujours pointées en avant. Jess lui rendit les rênes, sachant que même si la jument trottinait sur place, elle ne prendrait pas le galop sans qu'elle-même le demande. Lui caressant l'encolure, elle déclara, autant pour elle-même que pour sa jument :
« Allez, on rentre. »
Elles firent tranquillement le chemin du retour au pas, ponctué de petites phases de trot, durant lesquelles Jess laissa les rênes longues, prenant plaisir à trotter en laissant sa jument libre. Et voir que cette dernière conservait un petit trot calme, sans chercher à accélérer, lui faisait très plaisir. Bientôt, les infrastructures de Full Horse furent visibles, et elles terminèrent le chemin au pas. De temps en temps, un hennissement retentissait, auquel Blue Dream répondait bruyamment. Jess cru même reconnaître la voix d'Huaso, même si elle ne l'avait guère entendu, la réponse de sa jument, plus forte et plus puissante, lui mettant la puce à l'oreille. Que ses chevaux s'entendent bien était un plus. Qui sait, elle pourrait peut-être même essayer de les faire travailler ensemble, un jour. Une chose à faire parmi tant d'autres.
Arrivée dans la cour, elle descendit, et attacha sa jument non pas dans l'allée, mais dans la cour. Il faisait bon, et il fallait de toute manière aller la doucher. La descellant, elle posa sa selle sur un support, avant d'aller rapidement chercher ses affaires. Là, elle retira sa bombe, puis commença à déboucler les protections. Elle retira ensuite le filet pour remettre son licol à Blue Dream. Après un rapide coup de brosse pour retirer le plus gros de saleté accumulées, et après avoir curé les pieds de sa jument, Jess l'emmena vers la douche. La jument se laissa faire sans broncher, appréciant sans doute la fraîcheur de l'eau sur sa robe luisante de sueur. Non pas qu'elle ait temps que ça forcé, mais il faisait plutôt lourd, désormais. A la fin, la jeune fille laissa boire un peu sa jument au tuyau, sachant que cette dernière adorait ça.
Coupant l'eau, elle la ramena à l'anneau d'attache, puis entreprit de retirer le plus gros de l'eau avec un couteau de chaleur. Puis, tendit que sa jument séchait, elle essuya bien les membres, et notamment les paturons, avant d'aller chercher les bandes de repos de la jument, qu'elle posa à côté de sa boîte, attendant que les membres soient parfaitement secs pour les poser. Elle en profita pour offrir un petit massage à sa jument, la grattouillant de part et d'autre, notamment au niveau du garrot, et de la nuque. La jument commença par étendre son encolure, la lèvre supérieure relevé - preuve qu'elle appréciait - puis finit par fermer les yeux, sa lèvre inférieure pendant légèrement.
Quand elle fut enfin sèche, Jess posa les quatre bandes soigneusement, veillant à ne pas faire de plis, et à les serrer juste comme il fallait, avant de tendre une carotte à Blue Dream. Elle la ramena ensuite dans son box, où elle lui retira son licol, et lui fit une dernière caresse. Cel fait, elle rangea tout son matériel, nettoyant soigneusement sa sangle et ses protections du sable accumulé, rinçant le mors, et donnant un coup de brosse sur le tapis, qu'elle laissa à son tour sécher au soleil. Une fois tout cela fait, elle ramena tout dans la sellerie, et rangea ses affaires. Elle venait de passer une excellente matinée, et ce n'était sans doute pas la dernière.
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Myosotis
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Contrôle de l'esprit d'un autre loup. Sentiements, pensées, etc... ♦ Partenaire ♦: Je suis ma seule Souveraine. | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Mer 4 Sep - 11:38 | |
| - Le Rêve est la Vraie Victoire sur le Temps:
Elle Claqua la portière, et ferma la voiture. Les yeux fermés, elle resta immobile. Le bruit, les odeurs, les sensations. Pareille à une vague, tous ses souvenirs revinrent. Jess rouvrit les yeux. Enfin, elle était de retour à Full Horse, après presque six mois d'absence. A la fin de l'été, elle avait appris que sa mère était malade. Elle était donc rentré en France, en laissant ses chevaux aux soins de David, son fiancé. Cela lui avait coûté, mais son son séjour s'était prolongé. La maladie de sa mère s'était aggravée très rapidement, et les médecins l'avaient informé qu'il ne lui restait plus que quelques mois. Alors la jeune femme avait décidé de rester en France pour profiter de sa mère. Elle avait prévenu David, et Full Horse. Sa mère était morte à la fin de l'automne. Un coup dur, surtout quand on pensait que la mère de Jess était en pleine forme quand celle-ci était entrée à Full Horse. Mais voila, la vie jouait parfois des tours imprévisible, et celui-ci en était un. Il avait ensuite fallut gérer tous les papiers, et cela avait pris du temps. Elle avait passé Noël avec son père, celui-ci s'adaptant peu à peu à sa nouvelle vie de célibataire, et bien qu'il soit touché, il montrait une force de caractère telle que Jess était rassurée pour lui. Une fois tous les problèmes réglés, elle avait pris son billet d'avion - après s'être renseigné sur la situation de Full Horse - et s'était envolé quelques jours plus tard.
Jess en était donc là, de retour à Full Horse après un semestre d'absence, plus heureuse que jamais. Blue Dream et Huaso lui manquait, même si elle n'avait pas eu l'occasion de faire connaissance avec Huaso. En effet, David lui avait offert quelques jours avant son départ, et elle n'avait pas eu le temps de le monter, mais peu importait, puisque désormais elle avait tout son temps. Il fallait qu'elle reprenne ses marques, et elle avait plus que hâte de reprendre les cours. Si elle se débrouillait bien, elle aurait finit sa troisième année à la fin du semestre, et pourrait choisir sa voix. Enfilant sa veste, elle s'engagea dans l'allée - ses valises attendraient - et se dirigea vers les infrastructures, qu'elle n'avaient encore jamais vu. En prévision de son retour, David lui avait envoyé un plan, ainsi qu'un long mail pour tout lui raconter, ainsi que la joie qu'il avait à l'idée de la retrouver. Pourtant, il l'avait prévenu qu'il ne serait pas là le jour de son retour, mais qu'il la verrait dès le lendemain.
Connaissant bien les habitudes de David, elle savait que ses chevaux avec de grandes chances de se trouver au pré à cette heure-ci, puisque David ne les montait pas, et qu'il ne les aurait pas laissé au box toute la journée. Tout en marchant, elle observait les bâtiments, curieuse de découvrir les nouvelles infrastructures de ce haras. Sachant que les prés était derrière les écuries, elle fit un détour par la sellerie. Tout son matériel se trouvait là, dans deux grosses malles - une pour chaque cheval. Les cuirs étaient en parfait état, les bandes bien rangés, les protections et le tapis impeccable. Jess sourit. David était vraiment adorable, elle-même n'aurait pas fait mieux. Décidant de faire un détour par les écurie, elle regarda rapidement chaque cheval, puis s'arrêta devant le box d'Apache, la jument de David. La jument releva la tête à son approche, et souffla. Elle la connaissait, puisque Jess avait déjà préparé Apache pour David en concours. Après lui avoir fait quelques caresse, la jeune femme ressorti des écuries, pour se diriger vers les prés, trop pressée de revoir sa jument. Certes, il lui faudrait travailler dur pour retrouver son niveau initial, avant qu'elle parte, mais Blue Dream avait fait d'énorme progrès. Il lui tardait aussi d'essayer Huaso, car elle n'avait jamais monté d'Ibérique, et elle avait bien l'intention de briller en dressage avec lui.
Bientôt, elle entrevit les barrières délimitant les prés. Jess grimpa et s'assit dessus. Elle scruta le champ, à la recherche d'une petite jument noire, ainsi que d'un étalon gris moucheté, un peu plus massif. Elle les aperçut bientôt, broutant côte à côte, et ne put s'empêcher de sourire. Comme elle était contente d'être là, de retour. Un peu comme une renaissance, au fond. Descendant de la barrière, elle s'avança un peu dans l'herbe, puis s'arrêta. Quelques chevaux la regardèrent curieusement, puis se remirent à brouter. Blue Dream ne broncha pas, trop occupée à manger, mais Jess savait que c'était de la gourmandise, et non de l'ignorance. Elle savait aussi que quand elle ferait ce qu'elle comptait faire, sa jument lèverait la reconnaîtrait. Portant deux doigts à sa bouche, elle émit un sifflement atypique. Aussitôt, la jument noire releva la tête, les oreilles pointées en avant. Quand elle vit Jess, elle hennit bruyamment, et s'élança au galop, la queue en panache et la crinière au vent. Huaso la suivit au petit trot, par curiosité sans doute. Quand Blue Dream vînt fourrer ses naseaux dans le cou de sa propriétaire, cette dernière ne put s'empêcher de lâcher un léger rire. Elle était très heureuse de revoir sa jument, et c'était réciproque, apparemment. Longuement, elle la caressa et lui parla. Huaso finit par venir lui donner un petit coup de tête pour réclamer sa part de caresse, ce qui fit rire Jess, qui s'empressa de le caresser à son tour.
Puis, l'envie étant trop fort, elle se rapprocha de Blue Dream, attrapa une poignée de crins, et bondit souplement sur le dos de sa petite jument, qui apparemment, n'attendait que ça, puisqu'elle gratta du sabot et fouailla de la queue. Jess la caressa, tout en savourant le plaisir d'être de nouveau assis sur son cheval, puis pressa légèrement ses mollets sur les flancs de sa monture, qui bondit en avant. Bientôt, la jument se cala dans un petit galop confortable et régulier, et suivit les instructions discrètes de sa cavalière, qui lui fit faire le tour du pré, avant de la ramener au pas, et de la faire marcher un peu. Puis, avisant le soleil qui se couchait, Jess descendit de sa jument, qu'elle grattouilla encore un long moment, avant de reprendre le chemin du haras pour aller s'installer, le coeur gros.
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Myosotis
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Contrôle de l'esprit d'un autre loup. Sentiements, pensées, etc... ♦ Partenaire ♦: Je suis ma seule Souveraine. | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Jeu 17 Oct - 18:21 | |
| - « Dis, c'est quand qu'il arrive ? »:
Les rayons du soleil filtraient déjà par la fenêtre tandis que Noé, impatient, jouait déjà avec Polochon en attendant que son Réveil affiche 9h00. Polochon, son petit cochon en peluche, était son passe-temps favori, et aussi son meilleur confident, après Obiwan. Étant déjà réveillé depuis longtemps, et étant trop jeune pour avoir la patience d'attendre sagement sans rien faire, le petit garçon s'inventait des histoires imagines avec Polochon en attendant que l'heure qu'il attendait temps s'affiche enfin. Aujourd'hui était un jour qu'il attendait depuis longtemps. Car c'était aujourd'hui qu'Obiwan arrivait. Les cavaliers étaient arrivés avant leurs chevaux, pour avoir le temps de préparer les boxs et autres, et c'était désormais l'arrivée des chevaux qui s'échelonnait sur plusieurs jours. Beaucoup de chevaux étaient déjà arrivés, mais il en restaient encore plusieurs en vadrouille, dont Obiwan et Blue Dream, par exemple.
Mais, même s'il était vraiment très pressé, Noé avait promis à Jess d'être sage, et de se lever à neuf heures, pas avant, pour s'habiller. Elle avait promis de venir le chercher pour qu'il soit avec elle quand son poney arriverait. Quand le réveil sonna enfin, le petit bonhomme l'éteignit comme un grand, puis repoussa ses draps, et sauta hors du lit. Se précipitant vers la fenêtre, Polochon sous le bras, il vérifia qu'aucun van n'était dans la cour. Pas question qu'Obiwan arrive sans qu'il soit là, il devait accueillir son poney, et s'occuper de lui ! Il lui avait promis d'être là à son arrivé lorsqu'il était parti. Noé aimait vraiment beaucoup Obiwan, c'était son meilleur ami !
Posant son petit cochon sur le fauteuil - sa place habituel lorsqu'il n'était pas dans les bras de son propriétaire - Noé attrapa les vêtements que Jess avait préparé la veille pour lui, et les enfila. Jess était vraiment gentille avec lui. Quand il était tout petit, il l'avait vu souvent, et il l'avait toujours apprécié. Et puis il avait grandit, et ne l'avait pas vu pendant longtemps, mais maintenant, il l'avait retrouvé, et elle s'occupait tous les jours de lui. Même si elle ne remplaçait pas sa maman, elle était vraiment gentille. Quand il était triste, par exemple, elle lui faisait des câlins. Et puis elle lui apprenait des choses. Et elle faisait aussi faire des tours très drôles à Obiwan, et ça, Noé adorait ça !
Noé finissait d'enfiler ses petites bottes quand on frappa à la porte. Doucement, la porte s'ouvrit, et Jess passa la tête par la porte. Elle sourit en voyant Noé, assis sur le lit, presque déjà prêt. Rentrant dans sa chambre, elle le salua :
Jess : « Bonjour petit ouistiti, déjà prêt ? »
Noé sauta à bas du lit - il aimait beaucoup quand elle l'appelait « ouistiti », et alla faire un gros bisous à sa cousine. Puis, il répondit, très sérieux :
Noé « Oui, je suis prêt, et Polochon aussi ! »
Sa cousine jeta un coup d'oeil vers le petit cochon en souriant. Puis, elle fit rapidement son lit, tandis que Noé l'attendait. Enfin, ils sortirent de la chambre ensemble, la main dans la main, et descendirent dans la cour. Sur le trajet, Noé sautillait. Il était tellement impatient !
Dehors, les cavaliers commençaient à s'activer. Tandis que Jess s'appuyait contre le muret, Noé grimpa dessus, et s'installa. Pendant un moment, il ne quitta pas le portail des yeux. Mais rien ne vînt troubler le calme matinal. Il se mit donc à observer les quelques va et viens autour de lui. Des cavaliers rentraient dans l'écurie, d'autres en sortaient, avec ou sans leurs chevaux. Au loin, il apercevait un cheval travailler, sans doute à la longe puisqu'il n'avait pas de cavalier sur lui. La longe, Noé n'en avait jamais fait, mais il avait déjà vu Jess en faire. Et elle avait promis de lui apprendre. Bientôt, un bruit de sabots résonna jusqu'à ses oreilles, et un jeune homme sortie de l'écurie, tenant deux chevaux. L'un était un grand hongre baie brun, aux muscles puissants. L'autre était plus petit, plus fin, et d'une couleur caramel. Quand il vit Noé, le cavalier lui fit un clin d'oeil, ce qui fit sourire le petit garçon.
Noé avait l'impression d'attendre depuis une éternité lorsqu'il demanda en se tournant vers Jess, d'une voix excitée :
Noé « Dis Jess, c'est quand qu'il arrive Obiwan ? »
Jess sourit, et répondit d'une voix calme :
Jess « Il ne devrait plus tarder. Un peu de patience, petit Ouistiti !»
Noé fit la moue. De la patience, il essayait d'en avoir, mais ce n'était pas facile. Même pas facile du tout. Comment faisait les adultes pour en avoir autant ? Attendre, c'est ennuyeux. Ne rien faire, ne rien dire, ne pas bouger, c'est dur, et c'est très long ! Il s'apprêtait à le faire remarquer à sa cousine quand un camion s'engagea dans l'allée. Aussitôt, Noé descendit de son muret, et courut s'avancer dans la cour. Jess se leva tranquillement, et le rejoignit. Lui prenant la main, elle lui dit gentiment :
Jess : « Viens Noé, il faut qu'on se pousse pour le laisser entrer. »
Prenant très au sérieux l'arrivée de SON poney, le petit garçon s'écarta, puis regarda le camion entrer, remonter l'allée, et venir se garer dans la cour, le tout les mains sur les hanches. A peine le camion arrêté, il se dépêcha d'aller à l'arrière du véhicule, et cria :
Noé : « Et, Obiwan, tu vois je suis là comme je t'avais promis ! »
Il entendit Jess rire derrière lui, ainsi qu'un Monsieur plus vieux qu'elle, qui descendait de la cabine du camion, et qui demanda gentiment :
Chauffer : « Alors mon garçon, on est pressé de retrouver son Poney ? Il a été très sage tu sais. »
D'une voix fluette, Noé rétorqua aussitôt :
Noé : « Mais il est toujours sage ! Enfin presque toujours. »
L'Homme lui passa gentiment la main dans les cheveux, puis alla déverrouiller la rampe. Tandis qu'il montait dans le camion pour détacher Obiwan et le faire descendre, Noé trépignait d'impatience. Quand enfin il aperçut le petit poney descendre la rampe, il courut vers lui, en faisant attention de ne pas lui faire peur. Tout en souriant, le chauffeur lui donna la longe, que le petit garçon attrapa et serra fort dans sa main.
Passant les bras autour de l'encolure de son poney, il plongea la tête dans sa crinière ébouriffée, et resta ainsi plusieurs secondes. Se redressant, il caressa longtemps la tête de son Poney, tout en lui parlant :
Noé : « Le Monsieur dis que tu as été sage pendant le voyage. C'est bien. Moi aussi j'ai été sage tu sais, j'ai fais tout ce que Jess m'a demandé. Et puis j'ai préparé toutes mes affaires pour m'occuper de Toi.»
Comme s'il comprenait, le Shetland donna de petits coups de tête à son cavalier, en soufflant gentiment. Jess s'approcha alors, et après avoir caressé Obiwan, commença à passer ses mains partout, pour voir s'il n'était pas blessé. Après une rapide inspection - tout allait bien - elle déclara :
Jess : « On y va Noé ? Tu l'emmènes dans son box ? »
Ce dernier acquiesça, et, encourageant son Poney, se mit en marche vers les écuries, très fier de montrer à tous les grands son poney. Il croisa de nouveau le cavalier de tout à l'heure, mais sans ses chevaux cette fois, et ce dernier lui fit un clin d’œil avec un grand sourire. Rentrant dans les écuries, Noé emmena son poney vers le box qui lui avait été attribué, non loin de celui de la monture de sa cousine, qui n'était pas encore arrivée. Tandis qu'il faisait rentrer Obiwan, Jess s'appuya sur le mur, et le laissa prendre son temps. Le petit garçon commença par retirer le licol du poney, lui donna une friandise, après quoi il le caressa pendant de longue minute, appuyé contre lui. L'entente entre les deux ne faisait aucun doute. Elle était flagrante. Le petit shetland était d'une patience et d'une douceur exemplaire, et Noé la lui rendait bien. Obiwan était sans doute ce qui était arrivé de mieux à Noé durant ces dernières années, et serait peut-être celle qui permettrait de le guérir.
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Myosotis
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♦ Fiche du Loup ♦ ♦ Rang ♦: Alpha ♦ Pouvoir ♦: Contrôle de l'esprit d'un autre loup. Sentiements, pensées, etc... ♦ Partenaire ♦: Je suis ma seule Souveraine. | Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis Ven 25 Oct - 17:41 | |
| - Tupsi Powa:
Le Soleil se levait à peine, mais le vent soufflait déjà en rafale dans les couloirs rocheux de Saint Aegolius. Là où la distance séparant les murs suffisait à peine à laisser passer une chouette, la brise produisait un genre de hurlement strident, qui révélait bien l'ambiance générale. Ici ne pouvait régner que le mal. Et ces sortes de hurlements étaient un bon moyen de sélectionner les recrues. Celles qui n'étaient pas capables de tenir sans trembler face à de tels bruits servaient de proie, de test pour les plus valeureux. Et finissaient toujours par être tués.
En parlant de recrue, aujourd'hui avait lieu le Tupsi d'une nouvelle recrue. Et pas n'importe laquelle. Bec d'Acier misait beaucoup sur cette recrue à la lignée si puissante. Et pour cause, ce n'était autre que le fils d'Aegis et d'Asymay, deux de ses meilleurs chouettes. Et comme le Tupsi se devait d'être à la hauteur du personnage - car Bec d'Acier n'était jamais satisfait, il poussait toujours - Aldébaran n'aurait pas à tuer un ami, mais un membre de sa famille. Proche. En réalité, c'était sa grand-mère, une vieille chouette nommée Phénix. Une bonne chouette, mais comme pour tant d'autres, le Grand Tyto n'avait aucun scrupule à la sacrifier, car si Aldébaran sortait vainqueur, alors il gagnerait au change. Et sinon ? Et sinon, soit ce serait la jeune chouette qui y resterait, et alors Sa pureté n'aurait aucun regret, car le jeune n'était pas à la hauteur, soit les deux finiraient blessés, ou l'un refuserait de tuer l'autre, et alors Bec d'Acier les ferait punir tous les deux. A sa façon.
Il savait que tous l'attendait. Il savait qu'Aldébaran était perché sur ces à-pics si tranchants. Et pourtant, il ne se pressait pas. Il terminait son en-cas, un mulot dodu, qu'il mangeait avec lenteur, se délectant du moindre morceau. Car oui, le Grand Tyto n'avait aucun scrupule à se faire attendre. Pas plus qu'il n'en avait à faire souffrir les chouettes, à leurs imposer des choix impossibles. Car il ne voulait pas de faibles dans son armée. Pas de chouettes trouillardes. Il ne voulait que des sanguinaires, prêt à tuer n'importe qui quand il le leur demanderait. Et c'était aujourd'hui à Aldébaran de le faire.
Scrutant l'horizon, il déploya ses larges ailes de jais, et prit son envol, sans un bruit, mais dans un courant si puissant qu'il fit valser les quelques ossements restant de sa proie. Ses coups d'ailes étaient mesurés. Chaque centimètre de son corps était prêt à se tendre, et pourtant, il était parfaitement détendu. Mais empreint d'une puissance qui imposait le respect. C'est pourquoi, quand il pénétra dans la Grotte Commune où aurait lieu le Tupsi, et que le soleil à peine levé projeta son immense ombre sur le sol, tous les bavardages se turent. Se posant dans un silence parfait, il avança lentement, faisant cliqueter ses immenses serres sur le sol froid. Sa voix était rauque, et implacable, lorsqu'il commença.
« Sang-Purs, en l'aube de ce jour, nous voila de nouveau réuni. Car une chouette a à prouver sa force et sa détermination. Elle doit me prouver qu'elle est digne de rester parmi nous. Car chacun sait que les faibles ne sont pas admis. Chacun sait qu'aucune faiblesse ne lui ai permis. Que la peur est à bannir. Et que seule la force vous mènera loin. »
Se redressant, son masque d'acier projeta une reflet argenté sur le sol. De son unique oeil valide, il passa ses troupes en respect. Toutes au garde-à-vous. Toutes prêtes à s'entretuer s'il le demandait. Mais aucune ne pouvant le battre, ni même lui arracher une plume. Parce qu'il était Bec d'Acier. Se redressant, il avança au bord du promontoire, dominant les nombreux tytos, et tourna sa large tête noire vers un pic rocheux, où une silhouette était dissimulée dans l'ombre. Silhouette dont on voyait uniquement les yeux, comme deux braises. L'Heure était venue pour cette chouette de jouer sa vie.
« Avance-toi, jeune chouette, que chacun sache que seul la force peut triompher. »
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Myosotis
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| Yop les Amis C'est désormais par [ ici] que ça se passe Surtout, n'hésitez pas à laisser des commentaires :3 Enjoy |
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| Sujet: Re: Grimoires d'Alaska et Plumes de Myosotis | |
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