Baya arpentait de nouvelles terres, des terres pour elle inconnues. Son pelage d'or en désaccord avec le vert tendre de la forêt la rendait visible, si elle avait été poursuivie par un véritable prédateur, elle serait déjà morte à l'heure qu'il est. Seulement le "prédateur" qu'elle fuyait n'était pas réel. Ce n'était ni un loup, ni un ours, ce n'était pas un animal. Ce qu'elle fuyait était ses songes. Ses souvenirs. Ces affreux souvenirs qui l'assaillaient de toute part. Il suffisait qu'elle se croit enfin débarrassée de ce fardeau, de ce poids qu'elle avait sur la conscience pour que les souvenirs reviennent, et l'agressent encore plus violemment. Soudain, elle senti une variation de l'air. Celui-ci était chargé d'électricité, annonçant un orage. Cette pensée l'horrifia. Certes, elle adorait la pluie, adorait plus que tout au monde courir sous cette douce eau, tombant des cieux. Mais les orages lui faisaient penser à sa famille, à ses proches. Les pensées revinrent en force, elle entendait distinctement les hurlements, les cris de douleurs, les souffrances de ses proches dans sa tête. Elle voyait devant elle le feu dévorer ceux qu'elle aimait, alors, comme pour fuir ce souvenir, elle se mit à courir, courir encore et toujours, traversant la forêt, évitant de peu les obstacles qui se trouvaient sur sa route. Elle arriva à la cascade des tourmentés, et freina, les quatre pattes en avant. Elle s'arrêta à quelques centimètres de l'eau. La belle louve dorée observa les alentours, les oreilles plaquées en arrières, inquiète. Elle tourna la tête sur la gauche, et perçut des plaintes venant de sa droite. Elle tourna la tête à droite, et entendit des plaintes venant de sa gauche. Baya crut devenir folle. Puis elle pensa que ces plaintes étaient encore et toujours celles de ses proches, elle les revit tous, la veille de leur décès, riant aux éclats en les voyants, elle et son frère, rentrer trempés. Elle se revit, riant aux éclats d'elle même, se secouant et trempant tout le monde, avant de se mettre à taquiner sa mère. Elle secoua lentement sa tête, tentant de chasser ce souvenir. Les plaintes continuaient, elle se mit à fixer la cascade, son joli regard emplit de larmes. "Pardon, pardon.." chuchotait elle, la voix bercée de sanglots. Elle regrettait tant de les avoir tous abandonnés, elle s'en voulait, elle avait beau savoir qu'elle n'aurait rien pu faire pour eux, elle s'en voulait comme si elle les avait elle même tués. Un bruit provenant des buissons la fit sursauter, elle se retourna, plissant ses jolis yeux clairs, puis les rouvrant lentement. Son cœur avait beau être déchiré, ses yeux n'exprimaient plus rien. Ils étaient neutres. Elle observait le buisson, se demandant ce qui allait en sortir.

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C'est une très belle louve, couleur chocolat, qui sortie des buissons. Elle était fine, et portait la gentillesse sur son museau. La louve s'avança lentement vers Baya, lui parlant avec une extrême douceur.

-J'ignore qui tu es mais ton odeur me prouve que tu n'es pas d'ici. Je ne peux pas supporter de voir une louve en si piteux état. Bien que cela ne me regarde pas, je m'inquiètes tout de même. Tu semble très mal en point et cela me brise le cœur. Que t'arrive-t-il ? Dis moi que je peux t'aider....

La louve brune reprit :

-Je m'appelle Héméra, et je veux t'aider...

Sans plus attendre, Baya se redressa, s'asseyant, sa jolie queue entourant ses pattes, et se mit à fixer le sol. Elle s'exprima d'une voix douce, enrouée par l'émotion.

" Je, je m'appelle Baya.. "

Elle fixait les rayons lumineux émanant de la fourrure de la belle. Ils illuminaient le pelage de celle-ci. Les fixant longuement, les yeux de Baya se mirent à pétiller à leur tour, émerveillée par ce superbe spectacle, elle fit un petit résumé de sa vie.

" Je viens d'une contrée lointaine. Ma famille a périt dans un incendie. . . Mon frère et moi nous sommes séparés le jour où nous avons senti la présence d'autre loups, il partit à la recherche d'une meute, et moi d'une autre.. " Elle se mit à fixer le sol, repensant au passé, elle se mit à parler à voix haute, sans s'en rendre compte.

" On s'entendait tellement bien.. On était vraiment unit.. Et après l'accident, on s'est séparé, je ne sais même pas pourquoi.. "
" Il me manque terriblement.. Et tous les autres aussi.. Je ne peux pardonnerai jamais de les avoir abandonnés.. "


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-Je ne connais pas les liens qui peuvent exister entre frère et sœur, je suis une louvette unique qui a été séparée très tôt de ses parents. Je ne connais que l'unité d'une meute. Il y a sûrement une raison valable pour vous être séparés. Après tout les territoires ici sont dirigés par trois grandes meutes, toutes très différentes. Il était judicieux de vous séparer afin de trouver la meute auquel vous vous identifiez le mieux. Mais oublie ça pour le moment, tu dois reprendre des forces, veux tu que j'aille te chasser un ou deux poissons ?

Baya n'avait envie de rien dans ce genre de situation. C'est à peine si elle se serait nourrit. Comme en lisant dans ses pensées, Héméra reprit.

-Baya, tu dois te rependre, les lieux ici sont dangereux et je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur. Je ne te connais pas c'est vrai mais tu ne mérite pas ça, ce n'est pas en restant là à te morfondre que tu arrivera à quelque chose. Sais-tu pêcher ? Je peux t'apprendre, mais tu dois survivre. C'est une leçon que la vie m'a apprise. C'est terrible mais c'est comme ça.

Alors Baya se mit à fixer la jeune louve, elle avait devant elle la première louve lui offrant une nouvelle chance. Un maigre sourire étira son museau fin, elle articula une réponse simple.

"Oui je veux bien apprendre! " Elle se pencha au dessus de l'eau. En poisson en jaillit, elle étira alors son cou et ouvrit la gueule pour le saisir, mais le loupa de peu. Seulement, elle s'était déséquilibrée en faisant ce geste. Alors, elle eut le temps de dire
"Oh Oh.. " Et elle tomba à l'eau. Elle sortit la tête de celle-ci, riant de bon cœur.
Elle était redevenue un instant la louvette joueuse, riant d'un rien.

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-Alors, tout d'abord, l'art de la pêche, oui c'est art...consiste à rester silencieuse pour ne pas faire fuir le poisson. En est tu capable Baya ? dit la louve aux yeux rubis, avec un clin d’œil amical.

Baya entrouvrit sa gueule pour répondre, mais fut interrompue. Elle fronça les sourcils, prenant un air faussement vexé pour amuser la jeune louve. C'était son caractère, elle avait beau être plus âgée que la louve brune, son caractère enfantin la faisait toujours passer pour un louveteau. Et pour cause, car dans son esprit, Baya en était un, de louveteau. Elle s'était toujours dit que jusqu'à son vieil âge, elle resterait la même, la jeune louve timide et surexcitée, qui aime faire rire son petit monde. La louve qu'elle était lorsqu'elle était encore avec son frère. La louve qu'elle était lorsque sa famille vivait encore.

-Tu vois Baya, le secret c'est le silence et la rapidité. Il ne faut surtout pas essayer de le saisir avec sa gueule, d'une parce qu'on y voit plus rien une fois dans l'eau et de deux parce que le poisson nous voit plus facilement arriver. Il faut rapidement s'en saisir et le pousser hors de l'eau. Par moralité, je les décapites pour qu'ils ne souffrent pas, mais certains préfère les laisser s’asphyxier. A toi de voir quelle méthode tu préfère. Une fois que tu maîtrisera ça, tu finira par trouver ta propre technique et qui sait ? Un jour peut être tu sera meilleure pêcheuse que moi. Je suis loin d'être la numéro un au sein de ma meute, je me débrouille c'est tout. Et puis j'ai apprise cette technique seule durant mes années de vagabondage donc je sais qu'elle est au point.

La moitié d'un poisson arriva sous la truffe de Baya, et c'est à ce moment là qu'elle comprit que la louve couleur chocolat venait de l'attraper. Il fallait l'avouer, elle n'avait strictement rien observé de la scène, elle était perdue dans ses pensées.

-Mange déjà ça, reprends des forces et après tu pourra retenter l'expérience en appliquant ce que je t'ai dis. A moins que tu ne veuille conserver ta technique du plongeon la tête la première mais je doute que tu puisse manger d'autre poissons de sitôt avec cette méthode.

-Quand tu aura fini de manger, voudrais tu me montrer ce que tu a retenu ?

Baya n'écoutait que d'une oreille, elle était en train de se faire l'adaptation cinématographique des conseils d'Héméra dans sa tête.

S'en saisir et le pousser hors de l'eau, pensait-elle. Puis elle revint à la réalité, avec un grand sourire de victoire. Elle s'abaissa, sa gueule à quelques centimètres du poisson. Elle fit mine d'entrouvrir la gueule, puis ferma sa mâchoire d'un coup sec, sans toucher au poisson. Elle le poussa du bout du museau vers Héméra.

C'était le moment de mettre tout cela en application, s'approchant doucement de l'eau, elle se remémora les conseils de la jeune louve. Le pousser hors de l'eau, le pousser hors de l'eau.. Baya eut une idée lumineuse. Se saisissant du bout des crocs d'une jolie fleur jaune, elle la secoua au dessus de l'eau. Des particules de pollen tombèrent doucement à la surface de celle-ci. Les poissons se précipitèrent, persuadés que les taches jaunes à la surface étaient des insectes. Alors Baya, instinctivement, repéra du mouvement à la surface. De petit cercle se formaient en dessous d'une particule de pollen. Alignant rapidité et souplesse, elle déplia sa longue patte fine et la plongea dans l'eau. D'un coup sec, elle fit valser le poisson, qui atterrit lourdement sur le sol, se tortillant, manquant d'air. Elle le décapita, avec quelques remords. Elle ne voulait pas qu'il souffre, mais le décapité lui fit un peu de peine. Malgré cela, un sourire triomphant étira joliment ses babines, laissant entrevoir ses crocs blancs. Elle se mit à sautiller joyeusement, sur place, devant le poisson qu'elle venait de pêcher.

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Héméra avait vu que Baya avait médité sur sa leçon de pêche. La louve blonde avait suivie attentivement tous les conseils que la louve brune lui avait prodiguée et finalement, s'était lancée. Elle s'était révéler être une élève assidue, et avait beaucoup d'imagination. Pour attirer les poissons argenté, elle avait agité une fleur jaune au dessus de l'eau. Le pollen de celle-ci, déposé à la surface, avait fait remonter les poissons. Baya n'avait eu qu'à projeter l'un d'eux vers la terre ferme et à le décapiter. Les yeux perçants d'Héméra avaient vu l'air un peu dégoûté que Baya avait eu avant d'ôter la vie de sa proie. La louve aux yeux de rubis savait que ce n'était jamais facile, et même si elle ne faisait pas le même rituel que l'Alpha des Winds pour remercier la proie qui lui offrait sa vie, elle n'en était pas moins respectueuse de toute vie et ne faisait jamais souffrir une proie. En observant Baya, elle se dit rapidement que celle-ci ferait des prouesses en tant que chasseuse, après tout, elle savait très bien improviser pour tirer le meilleur de ce qui l'entourait. Une telle recrue chez les Fires serait réellement une bonne chose. Pourtant, au fond d'elle, Héméra savait que Baya n'était pas faite pour intégrer la meute des Fires.

Réputée pour être tantôt aimable, tantôt colérique, la meute ne lui conviendrait pas. La louve aux yeux rubis ignorait ce que la louve blonde avait vécu avant, à part sa séparation avec son frère, mais on ne pouvait nier la douceur et la fragilité mentale qui émanait d'elle. Elle avait plus que d'une meute, besoin d'une vraie famille. Et pour cela, seuls les Winds pourraient la combler. Héméra ressentit un pincement au cœur en pensant qu'elle devrait rapidement se séparer de Baya, car à la voir ainsi, elle imaginait qu'elles auraient pu s'entendre à merveille. Mais elle savait reconnaître les différences qui les séparaient. Et même si Baya se serait sûrement fait une joie de se joindre aux Fires, elle n'y aurait jamais été réellement à sa place. Elle secoua la tête et recentra son attention sur le moment présent.

-Je vois que tu te débrouille parfaitement bien à la pêche Baya, un talent que tu m'avais caché ? J'avoue n'avoir jamais songé à utiliser du pollen pour les attirer à la surface. Mes avis qu'ils ne seront pas dupes deux fois dans la même journée. En tout cas, à te voir sauter partout comme ça, la leçon a l'air de t'avoir plus. Alors surtout n'hésite pas et régale toi de ta pêche.

Pour l'encourager, Héméra se coucha sur le sol pour déguster le poisson argenté qu'elle avait attrapé un peu plus tôt. Elle espérait qu'une fois le ventre remplie, Baya serait plus joyeuse pour parler d'avenir. La louve aux yeux rubis refusait de lui imposer cette discussion, c'était à la louve blonde de faire le premier pas, quand elle se sentirait prête. Héméra se doutait qu'il ne lui faudrait pas longtemps pour convaincre la jeune louve de rejoindre les Winds, ils étaient fait pour elle. Ou plutôt, elle était faite pour eux. De plus, le fait de la laisser partir dans cette meute ne mettrait pas Sharka en colère. L'Alpha des Fires était actuellement en bons termes avec celle des Winds et Héméra aurait sûrement l'autorisation de revoir rapidement Baya si celle-ci désirait la revoir. Elle avait entendue dire que Mòrrìgan était une louve dont la gentillesse et la justice était légendaire, elle n'empêcherait pas Baya de rencontrer Héméra de temps à autres une fois que celle-ci se serait totalement intégrée à sa nouvelle famille.
Secouant la tête pour chasser la poussière qui tombait sur son beau pelage chocolat, la louve aux yeux de feu se redressa avant de s’asseoir tranquillement, attendant que Baya finisse son repas.

-Ma foi, je suis contente de ma pêche, ces poissons sont des plus exquis que je connaissent. Libre à toi d'en pêcher de nouveaux si tu a encore faim. Je pense d'ailleurs que ça serait sage car tu semble affamée. Que veux tu faire ensuite ? J'ai ma journée, voir éventuellement ma nuit, à te consacrer si tu désire apprendre ou comprendre les lois qui régissent nos territoires.

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- Je vois que tu te débrouille parfaitement bien à la pêche Baya, un talent que tu m'avais caché ? J'avoue n'avoir jamais songé à utiliser du pollen pour les attirer à la surface. Mes avis qu'ils ne seront pas dupes deux fois dans la même journée. En tout cas, à te voir sauter partout comme ça, la leçon a l'air de t'avoir plus. Alors surtout n'hésite pas et régale toi de ta pêche.

Baya n'attendit pas que l'on lui propose deux fois, et se jeta sur le poisson, le dévorant tout en savourant sa chair.

-Ma foi, je suis contente de ma pêche, ces poissons sont des plus exquis que je connaissent. Libre à toi d'en pêcher de nouveaux si tu a encore faim. Je pense d'ailleurs que ça serait sage car tu semble affamée. Que veux tu faire ensuite ? J'ai ma journée, voir éventuellement ma nuit, à te consacrer si tu désire apprendre ou comprendre les lois qui régissent nos territoires.

Baya termina rapidement son poisson, et se mit à fixer le sol, pensive. Elle se mit à parler distinctement, avec une voix sérieuse, une voix qu'elle n'avait pas l'habitude d'utiliser.

- Je voudrais une famille. Mais ça c'est impossible, je le sais bien. Elle soupira, puis reprit. Mon frère et moi étions vraiment très proches. On a fait les 400 coups ensembles. Des câlins boueux, on en a fait, oh ça oui ! Maintenant, j'aimerais juste retrouver une meute, une meute à qui je pourrais apporter autant que ce que m'a apporté mon frère et ma famille. Une meute à qui je me donnerais totalement, une meute qui serait ma famille. Parce que pour une famille, on peut tout faire, on peut se battre alors que l'on est pacifique, on peut survivre alors que l'on est agonisant, on peut tout endurer, tout oublier, juste pour subvenir à sa famille. Ce que j'aimerais, ce que j'aimerais c'est courir chaque soir, entourée des miens, me jeter à la gorge d'un cerf, aidée de mes congénères. Mes les miens sont morts, alors quitte à vivre, je veux être utile à quelqu'un, à quelque chose. Je veux avoir une raison de vivre, parce que jusque là, je ne l'ai pas trouvée. Ce que j'aimerais, c'est rencontrer un loup dans ma meute, me rapprocher de lui, fonder une famille, avoir des louveteaux que je chérirais pour agrandir la meute. Les voir grandir, faire mon temps, et m'éteindre. Je veux vivre. Car pour le moment, j'ai surtout l'impression de survivre.

Le ciel se couvrit, et la pluie commença à tomber, Baya redressa sa tête, fixant les nuages, elle se mit à penser à sa famille, à leurs bons moments passés ensemble. Elle reposa son regard au sol, fixant ses pattes. Ses souvenirs l'assaillirent alors, ce sont ces pattes qui, jadis, la portèrent jusqu'à la sortie de la forêt enflammée. Baya secoua doucement sa tête, chassant les mauvais souvenirs, puis plongea son doux regard dans celui d'Héméra.

Héméra avait écouté avec tendresse ce que Baya avait à lui dire. Le besoin de trouver une nouvelle famille pour celle-ci se faisait ressentir. Alors que la louve au pelage clair lui racontait ses envies, la tristesse s'était emparée d'elle et comme par enchantement, le ciel se couvrit de nuages et la pluie se mit à tomber. La fourrure épaisse de la louve brune devint rapidement plus lourd à cause de l'eau qui s'y était engouffrée. Etrange que la pluie se mette à tomber alors que Baya était triste...mais cela ne regardait pas Héméra, aussi se secoua-t-elle pour chasser les gouttes et l'humidité qui envahissaient ses poils. La Fire garda le silence un instant. Elle devait réfléchir à la place qui conviendrait le mieux pour cette louve au cœur si bon. Oh, elle savait déjà laquelle serait la meilleure pour elle, mais elle se devait de lui laisser le choix. Sans savoir pourquoi, Héméra aurait voulu que Baya se joigne à elle pour intégrer les Fires, mais elle sentait au fond d'elle que la place de celle qu'elle considérait comme une amie n'était pas à ses côtés, malheureusement. Prenant son courage à deux pattes, elle respira un grand coup et décida de se lancer, alors que les gouttes d'eau continuait de marteler son poil couleur chocolat.

-Baya, je sais quelle meute pourrait le mieux te convenir pour que tu y trouve une nouvelle famille, pour que tu puisse te construire un avenir. Comme tu le sais peut être, sur les Terres du Kô, trois meutes règnent. La première de cette meute est celle des Shadows, mais je pense que cette meute est à exclure pour toi.

Un frisson lui parcouru l'échine quand elle pensa aux filles et aux fils de l'Ombre. La brutalité de ses membres permettaient à Héméra d'être sûre que cette meute n'était pas celle qu'il fallait pour Baya, non c'était exclue qu'elle aille là bas. Soupirant, elle reprit ses explications.

-La deuxième de ces meutes, est celle des Fires, ma famille. Mais...Bien que cela me déchire le cœur, je ne pense pas que cette meute soit faite pour toi. Nous sommes d'un tempérament très instable et en te voyant si bonne, si gentille, je pense que tu finirais par être malheureuse avec nous. Ne me demande pas pourquoi, j'aurais aimé que tu devienne comme une sœur pour moi au sein de cette meute, mais je veux ton bonheur avant tout et tu le trouvera pas chez nous. Non, ton bonheur et ta reconstruction tu les trouvera dans la troisième meute qui parcoure ces terres. Oui, chez les Winds tu sera bien. Ils sont justes, droits, généreux, bons. On pourrait les croire faibles mais je pense qu'il n'en est rien, leur force est spéciale. Si tu choisis de rejoindre cette meute tu sera heureuse, et nous pourrons nous revoir sur des territoires neutres comme celui-ci, car les Winds et les Fires sont en très bon termes. Quoi qu'il en soit, tu es libre de tes choix, tu es seule face à ta décision, maintenant que tu a mon avis ton destin t'appartient. Alors vis.

La pluie pesait lourd sur et dans sa fourrure, mais Héméra était si triste qu'elle ne pensait plus à s'ébrouer pour chasser l'eau. Ses paroles avaient été sincères, elle aurait pu lui mentir, lui dire qu'elle aurait été bien à ses côtés, mais cela n'aurait été que mensonge et Baya méritait mieux que ça, elle méritait de vivre heureuse, de se créer une vie meilleure. Et même si pendant un temps elle aurait été bien chez les esprits du feu, Héméra savait que sur le long terme, son amie en aurait souffert et ça, elle le refusait profondément. La louve au pelage clair avait assez souffert comme ça.

-Baya, je sais quelle meute pourrait le mieux te convenir pour que tu y trouve une nouvelle famille, pour que tu puisse te construire un avenir. Comme tu le sais peut être, sur les Terres du Kô, trois meutes règnent. La première de cette meute est celle des Shadows, mais je pense que cette meute est à exclure pour toi.

Baya releva un sourcil, interpellée, avant que la louve brune ne reprenne.

-La deuxième de ces meutes, est celle des Fires, ma famille. Mais...Bien que cela me déchire le cœur, je ne pense pas que cette meute soit faite pour toi. Nous sommes d'un tempérament très instable et en te voyant si bonne, si gentille, je pense que tu finirais par être malheureuse avec nous. Ne me demande pas pourquoi, j'aurais aimé que tu devienne comme une sœur pour moi au sein de cette meute, mais je veux ton bonheur avant tout et tu le trouvera pas chez nous. Non, ton bonheur et ta reconstruction tu les trouvera dans la troisième meute qui parcoure ces terres. Oui, chez les Winds tu sera bien. Ils sont justes, droits, généreux, bons. On pourrait les croire faibles mais je pense qu'il n'en est rien, leur force est spéciale. Si tu choisis de rejoindre cette meute tu sera heureuse, et nous pourrons nous revoir sur des territoires neutres comme celui-ci, car les Winds et les Fires sont en très bon termes. Quoi qu'il en soit, tu es libre de tes choix, tu es seule face à ta décision, maintenant que tu a mon avis ton destin t'appartient. Alors vis.

Une seule et unique larme coula sur le long museau fin, elle aurait elle aussi aimé devenir proche de la louve brune.

- Je.. J'aimerais beaucoup venir chez les Fires. Vraiment, j'adorerais rester avec toi..
Baya plissa ses jolis yeux clairs, détestant la décision qu'elle allait prendre.

- Mais.. Mais les Winds correspondent plus à mon ancienne famille..

[Tu réponds et je réponds pour dire que je m'en vais, et on termine sur ma réponse.
Au fait, je trouve que ça serait bien que je reste un bon moment avec les Winds puis que je les quitte le cœur lourd pour te retrouver et rejoindre mon frère, non ? ]

[Petit Up, c'est à Héméra de répondre]

[Exact je m'y colle très vite =)]

[Morri ?]

[Je prends l'autorisation de locker ce sujet étant donner que Baya n'existe plus sur le fow"]