Le soleil commençait à se coucher. Le crépuscule avait étendu son lourd voile sur l’étang des territoires jugés neutres. Kinhàn s’y était aventuré seul. Il s’était réveillé avec une envie aussi profonde qu’inexplicable d’aller près de l’étang interdit. Il n’y était jamais allé, pourtant. Mais, intuitivement, il trouva son chemin, sans jamais se perdre. Le trajet ne fut pas très long ; le territoire des Wind n’était pas très loin. De même que celui des Fire.

Le loup blond s’avança près d’un monticule qui surplombait l’étang. La rosée commençait à se déposer sur l’herbe, et lui mouilla les pattes. Le hululent d’une chouette se fit entendre. La lune commença à l’élever, presque ronde.

Kinhàn sentait qu’ici, il pourrait déverser sa tristesse, et sa solitude. Oui, le jeune mâle était tristement seul. Ce soir, il se confirait à la lune.

Personne ne comprenait pourquoi les loups hurlaient ainsi, la nuit. Selon la région, et le loup que vous interrogerez, vous aurez une réponse, une interprétation différente. Pour Kinhàn, hurler à la mort, c’était faire part de sa tristesse à la lune. C’était communiquer avec les Anciens, leur dire tous ses maux et ses problèmes. Ses joies, ses envies, ses ambitions. C’était un tout. C’était entrer en communion avec la nature, et ne faire plus qu’un avec elle. C’était chanter, tout simplement. Ce sentir enfin complet. Vivant. Heureux.

Et un loup comme Kinhàn avait besoin de bonheur. Il était tellement occupé à essayer de rendre les loups heureux autour de lui qu’il en négligeait son propre état moral. Plus les autres allaient bien, plus lui, allait mal. Oh, ces deux données n’avaient aucun lien de cause à effet. Seulement, Kinhàn voyait un écart, un énorme fossé se creuser chaque jour entre eux et lui, l’isolant un peu plus du reste du monde. Bref, Kinhàn allait mal. Il était triste, seul.

Pourtant, depuis qu’il était devenu le bêta de Morrigan, jamais il ne fut aussi proche de son amie d’enfance. Ils étaient plus complices que jamais. Et la meute ne s’en portait que mieux. Les membres des Wind reprenaient des forces, se relevant peu à peu du dur hiver désormais derrière eux. Et Kinhàn se cachait derrière un masque impassible lorsqu’il était parmi eux. Même son Alpha n’avait rien remarqué.

Alors, ce soir, pendant qu’il était seul, le loup blond laissa tomber le masque. Il se mit à geindre plaintivement. Puis quelques larmes ruisselèrent le long de son museau. Il s’allongea sur le ventre, et se laissa aller à la tristesse qui le rongeait. Il tombait dans la colère envers lui-même, la honte, et plein de sentiments qu’il n’aurait jamais dû ressentir en ce moment là. Il se brisa mentalement, se faisant souffrir. Il en avait marre. Marre d’exister que pour lui. Marre de ce cacher derrière cette comédie de mâle heureux et séducteur. Il n’était plus rien de tout ça. Il n’était plus rien.

Oh, il pourrait se laisser mourir. Après tout, à qui manquerait-il ? Tous dans sa meute, avaient un compagnon, ou une compagne. Ou sa famille. Lui, pauvre petit loup qu’il était, n’avait pas même sa sœur. Etait-elle toujours vivante, au moins ? Il n’avait aucun moyen de le vérifier. Il était bien, là, seul. Il pourrait très bien se laisser dépérir ici. Il n’aurait plus mal… Peut-être même serait-il heureux, chez les Anciens.

Non ! Il fallait qu’il se ressaisisse. Il avait le droit d’être triste. Mais pas celui de mourir. Morrigan et les Wind, toute sa meute comptait sur lui. Bientôt, ils devront livrer bataille. Ils auraient besoin de lui. Morrigan aurait besoin de lui. Ah, il était beau, le discours qu’il lui avait sorti, l’autre jour, au lac des milles lumières ! Lui qui redonnait du courage aux autres, il n’était même pas capable de se remonter le moral lui-même. Il pouvait être pitoyable, tout de même.

Kinhàn secoua la tête. Il était venu ici pour pleurer. Vider ses larmes une bonne fois pour toute, et conter ses misères à la lune. Il leva la tête en direction de l’astre, et hurla à la mort. Une longue plainte, chargée de tristesse et de solitude. Déjà, Kinhàn se sentait bien mieux. Tout son corps vibrait. Ce long chant, c’était un message de détresse, envoyé aux Anciens. C’était aussi le moyen de faire le point, et de se vider l’esprit de toutes ces ondes négatives. Le loup blond était presque en transe.

Il ne savait plus trop où il était, ni qui il était. Seuls la lune, et son chant comptait. Il se sentait enfin libre, et complet.

Pris en compte pour le Concours

Sharka observait le soleil se coucher dans le ciel. Elle avait toujours adoré les coucher de soleil. Le ciel bleu foncé qui se teinte en dégradé d’orange jusqu’à devenir presque rose. La louve aimait regarder vers le soleil, il paraissait si loin et si proche en même temps…

La louve était de plus en plus souvent hors de son territoire. Les problèmes quotidiens de la meute, la chasse, les patrouilles, les conflits entre Alaska et elle,… tout cela l’oppressait. Sharka était partie de son camp en courant, cherchant un lieu apaisant ou elle pourrait respirer. Elle s’était arrêtée ici, sur le bord de l’Etang Interdit quand elle avait vu le soleil se coucher.
Elle ne pensait plus. C’était le seul moyen d’être bien pour elle. Elle n’arrivait pas vraiment à mettre la patte sur la raison, mais elle n’était pas bien. Evidemment, la découverte de son lien de parenté avec Alaska et Morrigan l’avait troublé, mais ce n’était pas ça. C’était plutôt un sentiment…. D’incomplet. De vide. Les yeux fermés, Sharka écoutait les arbres, les fleurs, les feuilles parler. Evidemment, ceux-ci ne savaient pas qu’elle les entendait.

Bientôt, la lune apparu dans le ciel, majestueuse. Les loups avaient un rapport étrange avec la lune. Sharka ouvrit les yeux pour scruter le ciel. Elle se sentait si triste. Seule la lune semblait la comprendre, éclairant le ciel d’une faible lueur.
Alors que Sharka se laissait sombrer dans sa tristesse, un hurlement retentit dans la nuit. Un hurlement remplit de tristesse et de mélancolie. Sharka trouvait ce hurlement magnifique. Il venait d’un peu plus à gauche de l’étang. En plissant les yeux, Sharka parvint à distinguer une tache blanche sur un monticule qui surplombait l’étang. Instinctivement, Sharka se dirigea vers le loup.

Quand elle arriva près de lui, elle le reconnu. C’était Kinhàn, un loup des Winds qu’elle avait déjà rencontré une fois. Une rencontre bien étrange, mais dont elle gardait un bon souvenir. Elle ne savait pas si le loup l’avait repérée, et elle s’en fichait. Elle s’assit à ses côté et regarda le lac. La lune se reflétait sur l’eau. Sans tourner la tête, elle lança à Kinhàn :

- N’est-ce pas magnifique, cette lumière dans la nuit ? Comme si la lune refusait de se laisser engloutir par les ténèbres de la nuit.

Elle se couvenait que le loup aimait la poésie. Elle regarda ensuite le loup aux yeux violets :

- Heureuse de te revoir, Kinhàn.

[J'avais oublié de poster xD]

Prit en Compte pour le Concours

Kinhàn hurlait toujours comme un perdu. Comme si le chant qu’il produisait était sa bouée de sauvetage, son seul moyen de rester en vie. Il s’y accrocha comme un naufragé. Un désespéré. Il était si absorbé par son partage avec la lune, qu’il n’entendit pas l’autre loup arriver.

En réalité, il ne prit conscience de la présence du loup que lorsque ce dernier s’assit à côté de lui. Alors, le jeune loup blond s’arracha de sa chanson. A l’odeur, c’était une louve, des Fire. Qu’il connaissait. Oui, il avait déjà sentit se parfum, une fois….
- N’est-ce pas magnifique, cette lumière dans la nuit ? Comme si la lune refusait de se laisser engloutir par les ténèbres de la nuit.

Kinhàn cligna des yeux, pour se tourner vers l’alpha des Fire. Car c’était bien Sharka qui venait de le rejoindre. Le loup fut ému par la sensibilité et la douceur avec lesquelles la louve grise avait décrit le ciel, les ténèbres et la lune.

C’est exactement ça. Pensa-t-il.

Durant un instant, mais un instant seulement, Kinhàn fut tenté de reprendre son masque de mâle heureux et serein. Mais il laissa tomber. Il était las, si las de faire la comédie. C’était la nuit, un autre monde. Il pouvait tout de même rester lui-même, assumer ses états d’âmes et ses coups de blues, non ? D’autant qu’il n’avait pas envie de jouer la comédie lorsque Sharka était là. Lui, toujours franc et honnête, il l’était d’autant plus lorsque la louve grise était dans les parages.

Enfin, cette dernière se retourna vers lui.
- Heureuse de te revoir, Kinhàn.

Ha, elle non plus ne l’avait pas oublié. Curieusement, cela fit chaud au cœur du jeune mâle.
- Moi de même, chère Sharka.

Il se mit à contempler les étoiles. Là, à l’instant présent, sa tristesse était masquée, comme écrasée par un sentiment plus fort. Kinhàn était heureux. Heureux de partager cette belle nuit avec quelqu’un. De n’être plus seul.
- Les étoiles sont si belles… Et la lune… L’astre des Loups, avais-je entendu, une fois. Peut-être que c’est vrai. Peut-être pas. Si belle… Et pourtant si triste…

Dans l’esprit du jeune loup, des mots se mirent à danser. Ils se mirent par groupes, se chassant les uns les autres. Puis, comme s’ils avaient toujours été là, ils donnèrent des jolis vers.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.

Kinhàn senti, au fond de lui, que ces phrases étaient ce qu’il y avait de plus justes. Elles reflétaient tellement son état d’esprit, et la situation présente. Car, tout comme les loups, la lune semblait parfois pleurer, elle aussi. Le loup blond médita ces vers. De retour chez lui, il les noterait dans un coin de sa tanière. Kinhàn se tourna vers Sharka.
- Quel bon vent t’amène ici, en des heures aussi tardives, et sans protection, qui plus est ?


[T'inquiètes ]

Prit en Compte pour le Concours

Le loup lui répondit :

- Moi de même, chère Sharka.

Kinhàn leva ses yeux vers le ciel pour contempler les étoiles. Aucun nuage n'oscussissait le toit du monde en cette nuit de pleine lune. Le loup continua :

- Les étoiles sont si belles… Et la lune… L’astre des Loups, avais-je entendu, une fois. Peut-être que c’est vrai. Peut-être pas. Si belle… Et pourtant si triste…

Sharka n'ajouta rien. Elle méditait les paroles de son ami. celui-ci fixait toujours le ciel, l'air ailleurs. Il inventait peut-être quelques vers. Sans savoir pourquoi, elle se sentait beaucoup mieux maintenant qu'elle n'était plus seule. Le fait que Kinhàn vienne d'une autre meute l'apaisait aussi. Elle n'entendrait pas parler de ses responsabilités, des problèmes de son clan. La louve avait toujours eu du mal à être responsable. Bien sur, elle voulait le bien de sa meute. Bien sûr, c'était un grand honneur pour elle d'être Alpha. Mais elle aurait préfèré ne pas l'être, juste pour être plus libre. La voix de Kinhàn la sortit de ses pensées :

- Quel bon vent t’amène ici, en des heures aussi tardives, et sans protection, qui plus est ?

Sharka hésita. Elle ne connaissait pas vraiment ce loup. A-t-il des amis ? De la famille ? Peut-être même une compagne et des petits. Elle savait juste qu'il aimait la poésie. Alors, pouvait-elle réèllement lui dire ce qu'elle avait sur le coeur ? Mais elle ne savait pas vraiment ce qu'elle avait sur le coeur, d'ailleurs. Cependant, elle ne voulait pas mentir au loup. Elle répondit :

- Eh bien, j'avais besoin de... m'échapper un peu. De prendre l'air, oublier mes problèmes.

Sharka regarda encore une fois la lune. Elle était si belle, si sereine, si... imparfaite. C'était dur à expliquer, mais c'était ce qui faisait sa beauté. Enfin du point de vue de l'Alpha en tout cas. Elle continua :

- Quelle personne est mieux placée que la lune pour partager ma tristesse ?

Elle se tourna vers Kinhàn et lacha en un souffle :

- A part toi bien sûr...

Sharka ne savait pas vraiment pourquoi elle avait dit ça. Certainement parce qu'elle le pensait. Mais, génée, elle changea vite de sujet en enchainant sur le ton de plaisanterie :

- Et pour ce qui est de ma protection, je crois t'avoir déjà dit que je m'en assurais bien toute seule !

Prit en Compte pour le Concours

- Eh bien, j'avais besoin de... m'échapper un peu. De prendre l'air, oublier mes problèmes. Quelle personne est mieux placée que la lune pour partager ma tristesse ?

Kinhàn médita tout ça. Il était animé des mêmes raisons qu’elle. Il avait ses problèmes, Sharka avait les siens. Et ils étaient tous deux venus ici, pour les partager avec la lune. Le bêta des Wind comprenait de ce fait la présence de la louve grise.
- A part toi bien sûr...

Kinhàn se retourna vers Sharka, surprit. Il haussa un sourcil. Il ne dit rien, mais un étrange sentiment serrait son cœur. Il drôle de sourire vint étirer ses babines. Il ne s’attendait vraiment pas à ce que Sharka lui fasse aussi rapidement confiance. Il en était tout heureux. Il perdu ses mots, déconcerté. Heureusement, Sharka enchaîna :
- Et pour ce qui est de ma protection, je crois t'avoir déjà dit que je m'en assurais bien toute seule !

Et toc ! Dans les dents, Kinhàn. Dit sur le ton de la plaisanterie, il y avait tout de même dans cette phrase une petite pointe de reproche. Le jeune loup ne s’en formalisa pas, et rit avec elle.
- D’accord, je te le concède. Tu me rappelles Morrigan en tout point. Mais, bon, je ne pense pas que tu veuilles que l’on parle de cela ce soir ?

Kinhàn se rappela qu’il devait porter des informations à l’alpha des Fires. Oh, pour une fois qu’il pense un peu à lui ! Il lui demandera demain.
- J’aime bien ta compagnie. Tu m’apaises.

Kinhàn venait de parler sans réfléchir. Etait-ce donc cela, laisser parler son cœur ? En tout cas, il eut le sentiment de faire une grosse boulette.

Prit en Compte pour le Concours

Le loup ria avant de répondre :

- D’accord, je te le concède. Tu me rappelles Morrigan en tout point. Mais, bon, je ne pense pas que tu veuilles que l’on parle de cela ce soir ?

Morrigan... il était logique que Sharka lui ressemble, après tout, elles étaient soeurs. Mais Sharka n'était pas comme Morrigan. Morrigan ne voulait qu'aider les autres loups, qu'ils soient de sa meute ou pas. Sharka, bien qu'elle voulait plus que tout protéger sa meute et les autres loups, était un peu égoïste. Que faisait elle ici, en pleine nuit alors que sa place était dans son camp ? Si elle ressemblait vraiement à Morrigan, elle serait restée auprès des siens, pour les protéger d'un éventuel danger.
Kinhàn continua :

- J’aime bien ta compagnie. Tu m’apaises.

Sharka souria. Elle aussi aimait énormément la compagnie de Kinhàn. Ce n'était que la deuxième fois qu'elle le rencontrait mais chaque fois elle oubliait ses problèmes. Pourtant, elle ne savait pas quoi répondre. Elle sentait son coeur battre très fort dans sa poitrine. Elle jamais ressentit ça. Aussi, elle baffouilla pitoyablement, mal à l'aise :

- Euh.... M..Moi aussi j'aime ta compagnie.

Sharka ne savait vraiment pas quoi dire, donc elle ne dit plus rien.

Pris en Compte pour le Concours

Il avait fait une grosse boulette. D’un côté, dévoiler ainsi ses sentiments lui fit du bien. De l’autre, il sentit son cœur battre comme s’il avait fait une grosse bêtise. Ou était-ce à cause d’autre chose ? Oh, le jeune loup mit ça sur le compte du stress. Et quel stress, mes amis ! Kinhàn haletait presque, pour suivre la cadence. Il essaya de ralentir son pouls comme il savait si bien le faire. Au début, il eut beaucoup de mal. Alors il se concentra encore plus, faisant abstraction du reste. Il se concentra sur les battements de son cœur, et rien que de ça. Peut à peu, il sentit une infime variation. Puis, enfin, graduellement, il redescendit. Après une petite minute, il avait retrouvé une pulsation normale.

Kinhàn cligna des yeux, alors que Sharka lui répondit, si bas qu’il ne crut l’avoir imaginé :
- Euh.... M..Moi aussi j'aime ta compagnie.

Elle était aussi gênée que lui, apparemment. Il y eut un silence. Un grand blanc, où Kinhàn ne sut pas quoi dire. L’Alpha des Fire non plus, d’ailleurs.
-Ahem….

Bon, le dialogue avait prit une tournure assez inattendue. Devant l’absurdité de la situation, Kinhàn eut un petit sourire. Qui, peu à peu, s’étira sur ses babines dorées. Puis se transforma un petit rire nerveux. Puis en un gros fou rire. Kinhàn n’arrivait plus à s’arrêter. Il ne savait pas vraiment pourquoi il riait ainsi. Il ne l’avait pas fait depuis si longtemps… Toute la sentions, ses inquiétudes, ses soucis, s’envolèrent.

Le pauvre avait du mal à se ravoir. Lui, d’habitude si calme et si courtois et d’apparence distingué, était à la limite de se rouler par terre, tellement son hilarité lui serrait les côtes. Il avait dut tombé bien, bas, pour arriver à un tel écart de conduite, en particulier en compagnie d’une dame comme Sharka.

Il essaya de se contrôler, mais avait vraiment beaucoup de difficulté. Il qui avait un très bon contrôle de son corps, là, tout lui échappait. Entre deux secousses, pourtant, il réussit à se justifier auprès de la jeune louve argentée.
- Désolé, c’est… nerveux…

Il rit de plus belle, et se dit qu’il était vraiment un idiot.
- Te rends-tu compte que nous avons été élevés… dans le but d’être… de bons diplomates pour nos meutes… Être capable de gérer toutes sortes de situations… Et que nous avons du mal… A discuter simplement ?

Bon, c’était clair. Kinhàn était un imbécile fini.

[Désolée pour les fôtes, et le manque d'inspi'... ]

S"en suivit un silence géné qui sembla interminable pour Sharka. Mais qu'est ce qui lui avait pris ? Mais Sharka n'arrivait plus à penser, elle restait immobile, les yeux perdus dans le vide. Ce fut Kinhàn qui heureusement, brisa le silence :

-Ahem….

Ce mot - enfin si l'on pouvait appeller ça un mot - remit en route le cerveau de Sharka. Elle réussi à faire marcher sa cervelle et chercha quelque chose à dire. Habituellement elle était assez douée pour changer de sujet de conversation, mais la... rien n'y faisait, elle bloquait. Elle jeta un coup d'oeil à Kinhàn, espérant qu'il n'était pas trop géné. Elle fut très surprise quand elle remarqua que, non, il n'avait pas l'air géné du tout. Il avait même l'air content vu le sourire qui s'étendait sur son museau. Sharka, trop abasourdie pour dire quoi que se soit fut encore plus étonnée quand ce sourire se transforma en gloussement contenu, puis en éclat de rire. Voyant les yeux étonnés de Sharka, sans doute, il parvint à articuler :

- Désolé, c’est… nerveux…

Et il recommença à rire. Mais cette fois ci, Sharka aussi rigolait. C'est vrai que ça faisait du bien de temps en temps, de rire. On disait même que ça rendait plus fort, et que ça faisait vivre plus longtemps. Quelques minutes plus tard, Kinhàn et Sharka arrivèrent enfin à maîtriser leur hilarité. Kinhàn dit alors :

- Te rends-tu compte que nous avons été élevés… dans le but d’être… de bons diplomates pour nos meutes… Être capable de gérer toutes sortes de situations… Et que nous avons du mal… A discuter simplement ?

Sharka avait toujours détesté la diplomatie. Grâce à son pouvoir, elle savait que la plupart du temps, les gens mentaient. Elle n'avait pas confiance dans les promesses qui avaient lieu dans les Rassemblements ou autres évenement politiques entre meutes. Mais depuis qu'elle était Alpha, elle se devait d'être diplomate. Elle avait souvent beaucoup de mal à l'être, d'ailleurs. On lui avait pourtant apris à ne pas s'énerver, à accepter certains compromis, à être une bonne diplomate. Mais elle n'y arrivait pas, tout simplement. C'est dans ces moments là qu'elle se demandait comment elle était devenue Alpha.
Elle répondit à son ami :

- Tu sais depuis que je suis arrivée chez les Spirit of Fire, on m'a toujours apris à être diplomate. Mais je déteste ça. Cela ne consiste qu'à mentir et écouter les mensonges des autres sans broncher. Pourtant je sais que ça sert. Regarde Morrigan, ton Alpha ! Elle est super calme et sereine dans n'importe quelle sitation !

Puis, Sharka remarqua qu'elle ne répondait pas vraiment à la question et continua :

- C'est étrange, d'habitude je n'ai aucun mal à discuter. C'est juste là, c'était... bizarre.

A son grand soulagement, le rire de Sharka se joignit au sien. Pendant de longues minutes, ils évacuèrent toute la tension qu’ils avaient accumulé jusqu’à présent. Décidément, cette soirée était riche en émotions, et Kinhàn allait de surprise en surprise. Il en avait plus découverts sur ses propres sentiments et réactions ce soir là, en compagnie de Sharka, que durant tout le reste de l’année. De sa vie, peut-être pas. Mais de l’année, ça oui.

Sharka lui dit alors :
- Tu sais depuis que je suis arrivée chez les Spirit of Fire, on m'a toujours apris à être diplomate. Mais je déteste ça. Cela ne consiste qu'à mentir et écouter les mensonges des autres sans broncher. Pourtant je sais que ça sert. Regarde Morrigan, ton Alpha ! Elle est super calme et sereine dans n'importe quelle situation !

Kinhàn se contenta de hocher simplement la tête, préparant une réponse. Il était totalement d’accord avec ce que disait la jeune femelle argentée. Alors qu’il allait renchérir, elle poursuivit :
- C'est étrange, d'habitude je n'ai aucun mal à discuter. C'est juste là, c'était... bizarre.

Ah, elle aussi, elle trouvait que cette situation était des plus étranges. A nouveau comme un idiot, Kinhàn hocha la tête, avant de se rappeler qu’il pouvait aussi parler, et que c’était bien plus pratique que de ridicules gestes de la tête. Ils avaient la chance d’être doués de paroles. C’étaient des êtres civilisés, après tout.
- J’avoue que pour moi aussi, c’est une expérience nouvelle. Je ne m’étais jamais senti autant déstabilisé par quelqu’un. D’habitude, je m’adapte très rapidement, et le dialogue passe très bien. Là, ce soir… C’est un peu comme un brouillon. Des paroles désordonnées, des gestes incontrôlés… On ne manipule pas la conversation pour lui faire prendre une direction précise. On dirait presque que c’est elle qui nous mène. C’est un curieux sentiment, que je n’avais jamais ressenti.

Il leva la tête pour contempler la lune, et son merveilleux teint argenté… Qui lui rappela étrangement la louve qui était assise à côté de lui. Bizarre, il ne faisait jamais de comparaison entre ce qu’il voyait et des louves qu’il avait déjà rencontré.
- On ne s’est vu que deux fois, en tout et pour tout, mais l’on discute et l’on se confie l’un à l’autre comme si l’on se connaissait depuis toujours. C’est à la fois agréable, et… déstabilisant.

Ah, le champ lexical de la bizarrerie s’élargissait largement… Curieux, étrange, déstabilisant, bizarre, même… Mais tous ces mots reflétaient l’état du loup blond avec assez de précision, tout de même. Kinhàn se tourna vers Sharka, et attendit qu’elle prenne la parole.

Le loup hocha la tête avant de répondre :

- J’avoue que pour moi aussi, c’est une expérience nouvelle. Je ne m’étais jamais senti autant déstabilisé par quelqu’un. D’habitude, je m’adapte très rapidement, et le dialogue passe très bien. Là, ce soir… C’est un peu comme un brouillon. Des paroles désordonnées, des gestes incontrôlés… On ne manipule pas la conversation pour lui faire prendre une direction précise. On dirait presque que c’est elle qui nous mène. C’est un curieux sentiment, que je n’avais jamais ressenti.

Sharka était assez d'accord avec lui. Elle avait parfois sortit des phrases qu'elles n'aurait pas voulu dire... Après tout, même si on les pense, il y a certaines choses qui ne se disent pas comme ça, surtout avec un loup d'une autre meute ! Kinhan continua, interronpant ses pensées :

- On ne s’est vu que deux fois, en tout et pour tout, mais l’on discute et l’on se confie l’un à l’autre comme si l’on se connaissait depuis toujours. C’est à la fois agréable, et… déstabilisant.

L'Alpha se remmémora leur première rencontre. Elle devait rentrer chez elle mais elle avait croisés la route du loup. Il avaient discuté longuement avant de se quitter. Kinhan lui avait même parlé d'une soeur disparue. Elle se souvenait aussi des vers qu'il avait pronnoncés ce jour là. Sans même s'en rendre compte, elle les murmura à voix haute :

- Ces fleurs, d'ici quelques lunes, ne seront plus là pour témoigner des premières gelées.
Aussi, je profite encore de l'exil que m'offre cet endroit, à m'enivrer de leurs odeurs fuitées...

N'ayant toujours pas remarqué qu'elle avait parlé à voix haute, elle enchaina :

- Tu sais, je ne sais pas vraiment comment ça se fait... Peut-être que c'est parce que, au fond de nous, on se ressemble ? Ou bien simplement le hasard qui nous a fait nous rencontrer. Ou encore, le Kô. Cela pourrait être énormemment de choses, après tout. Personne ne sait réellement ce qui nous pousse à agir d'une manière ou d'une autre. Est-ce le "Desin" qui guide nos pas ? Ou un Dieu quelconque ? Voire nos ancètre, de la ou ils sont ? Nous ne le sauront sans doute jamais. Mais au fond, pourquoi se poser mille questions ? On est bien, là tout les deux... Non ?

Sharka était assez fière de la tirade qu'elle vennait de lacher. Elle n'avait pas l'habitude de se poser tant de questions ...

- Ces fleurs, d'ici quelques lunes, ne seront plus là pour témoigner des premières gelées.
Aussi, je profite encore de l'exil que m'offre cet endroit, à m'enivrer de leurs odeurs fruitées...

Tu sais, je ne sais pas vraiment comment ça se fait... Peut-être que c'est parce que, au fond de nous, on se ressemble ? Ou bien simplement le hasard qui nous a fait nous rencontrer. Ou encore, le Kô. Cela pourrait être énormemment de choses, après tout. Personne ne sait réellement ce qui nous pousse à agir d'une manière ou d'une autre. Est-ce le "Destin" qui guide nos pas ? Ou un Dieu quelconque ? Voire nos ancêtres, de la ou ils sont ? Nous ne le sauront sans doute jamais. Mais au fond, pourquoi se poser mille questions ? On est bien, là tout les deux... Non ?

Kinhàn médita la tirade de la louve argentée. Sentit les mots danser dans le ciel, autour d’eux. Une jolie mélodie, la préférée du loup blond. Celle des mots. Sharka les aimait-elle autant que lui même les aimât ?

Ensuite, les mots de la louve prirent toute leur signification. Toute leur forme, leur importance. Leur impact. Parce qu’ils se ressemblent ? Curieusement, Kinhàn aimait bien cette idée. Il se trémoussa, mal à l’aise. Sharka fit une autre supposition, l’influence du Kô. Etait-ce lui qui les avaient guidé, ce soir-là ? De même lors de leur première rencontre ? Une chose était sûre, ils devaient se rencontrer. Pour une raison bien précise. Kinhàn formula sa pensée à voix haute.
- Sans doute avons-nous été rassemblés pour une raison définie. Un but précis. Quelque chose à accomplir. Mais… Je ne sais pas vraiment quoi.

Il soupira d’aise, serein. Kinhàn s’humidifia la truffe. Serein, mais toujours un peu mal à l’aise.
- C’est vrai… On est vraiment bien, là…

Le loup ferma les yeux, et pointa son museau vers le ciel étoilé. L’air lui apportait des effluves sucrées de fleurs, et de rosée. Ils étaient tellement bien, ici… Soudain, Kinhàn voulu que le temps s’arrêtât, pour figer cet incroyable moment. Loin de leurs problèmes. De leurs inquiétudes…

Il pensa un moment, fugace, au loup inconnu. Mais cette nuit leur était réservée. Elle n’était qu’à Sharka et à lui. Rien qu’à eux, et à personne d’autre. Demain, il irait au camps de la Fire, et lui exposera la situation. Il fallait qe la meute du feu le sache. Il en allait de leur sécurité.

Kinhàn chassa ces pensées. Elles avaient occupé son esprit qu’une infime seconde. Il arrivait à penser très vite, parfois. Héhé. Mais là, il avait de nouveau le cerveau qui tournait au ralenti, comme ramolli. Comme dans un rêve.

Le loup blond se redressa. Résolu, il se tourna vers la louve grise. Il la trouvait si jolie, baignée par cette lumière de lune…
- Sharka…

Un long silence s'ensuivit, les laissant tous deux méditer ces paroles. La nuit était belle et étoilée. La lune brillait de mille feux dans le ciel. Au bout d'un moment, Kinhàn répondit :

- Sans doute avons-nous été rassemblés pour une raison définie. Un but précis. Quelque chose à accomplir. Mais… Je ne sais pas vraiment quoi. C’est vrai… On est vraiment bien, là…

Sharka ne dit rien. Elle pensait à cette raison qui les aurait fait se rencontrer. Peut-être étaient-ils destinés à une longue quête semée d’embuche et de dangers. Sharka frissonna. Elle n’aimait pas le danger. C’était dans sa nature de Fire. Toujours chercher la sécurité, le parti gagnant. Certains, comme Alaska, appelleraient cela de la lâcheté. Mais pour Sharka, c’était un devoir. Protéger sa meute en choisissant la sécurité. S’allier aux plus forts, à ceux qui lui donneraient le plus d’avantages. Diriger une meute de tête brulée n’était pas facile tous les jours ! Même aucun, en fait. Sharka essaya de ne pas penser à sa meute. Là, maintenant, elle n’était pas l’Alpha des Fires, mais Sharka, une louve comme tant d’autres. Quand elle se tourna vers Kinhàn, elle remarqua qu’il s’était redressé. Il regardait Sharka de ses magnifiques yeux violets. Sharka n’avait jamais vu une telle couleur auparavant. Son cœur commença à s’accélérer dans sa poitrine lorsqu’il murmura :

-Sharka…

Boum.Boum.Boum. La cadence était infernale. Le cœur de Sharka devait battre à cent à l’heure. Elle n’avait jamais ressentit ça, et elle ne comprenait pas. Quand elle regardait le loup, elle voyait comme une aura autour de lui. Il resplandissait. Sharka ne parvenait pas à bouger, pétrifiée par cette émotion qu’elle n’arrivait pas à définir. Cela ressemblait à un mélange de joie et de peur. Comme si… Comme si elle aimait le loup. Mais pas comme une amitié normale, ou même forte. Non, c’était plus que ça. Sans vraiment savoir ce qu’elle faisait, Sharka se leva et se rapprocha de Kinhàn. Elle murmura à son tour :

-Kinhàn…

Les deux loup étaient très proches maintenant. Presque museau contre museau, les yeux dans les yeux.

Ses yeux semblaient briller d’une lueur incroyable. Si belle… Si profonde….
Kinhàn avait souvent contemplé ses yeux, mais jamais il n’avait vu une pareille couleur. On aurait dit que c’était la voûte étoilée qui le regardait.

Le loup blond senti sa respiration s’accélérer. Il n’était plus maître de ses mouvements, de ses réactions… Son pouls s’emballa à une vitesse incroyable. Noyé dans l’océan de Sharka, Kinhàn ne s’en préoccupa pas et n’essaya même pas de le ralentir un peu. Il faisait tout ce qu’il pouvait pour rester lucide, mais avait beaucoup de mal à ce concentrer.
- Kinhàn…

Le murmure de la louve fit naître un long frisson qui dansa sur l’échine du loup blond. Il était totalement dépassé par ce qu’il se passait. Il n’avait jamais, au grand jamais, ressenti pareille sensation. Son ventre semblait exploser, tellement l’impression de picotement était fort. Kinhàn avait également chaud… Très chaud. Mais que lui arrivait-il ? Il sentit comme un magnétisme se dégager de Sharka. Comme s’il était attiré par elle. Oui, c’était exactement cela. Elle l’attirait. Il éprouvait une envie de briser ce peu d’espace qu’il restait entre eux. Il éprouvait le désir d’un contact. Il la désirait.

Kinhàn se contracta légèrement. Essaya de comprendre ce qui lui arrivait. Ce pouvait-il que.. ? Il connaissait à peine Sharka, et pourtant, il se sentait si proche d’elle. Il était si heureux lorsqu’elle était auprès de lui… Alors, était ce sentiment qu’il cherchait depuis longtemps, qu’il l’habitait enfin ? Etait-il amoureux ? Lui, de Sharka ?

Cette révélation lui fit un choc. Puis, curieusement, le fit devenir tout léger. Sans trop réfléchir, il s’approcha encore plus de la louve grise. L’effleurant presque. Il s’enivra de son odeur.
- Sharka... Je…

Il voulu briser les quelques millimètres qui les séparaient. Eprouva l’envie de lui lécher le museau. Oh oh, il était bel et bien amoureux de la jeune louve ! Il s’apprêtait à le faire, vraiment. Mais un éclat de lucidité vint lui offrir une fraction de seconde de contrôle de lui-même. Il repensa à la menace du loup inconnu, aux Shadows trop calmes, à la nouvelle année à venir… Trop de soucis. Ils en avaient trop. Ce n’était pas le moment de mettre Sharka dans une position aussi inconfortable. Ils étaient de deux meutes différentes !
Et quand bien même cela n’avait pas d’importance, il y aurait toujours des loups des meutes concernées qui hurleront au scandale. Elle était Alpha de sa meute, lui était Bêta de la sienne. Ils n’avaient pas d’avenir ensemble. Et pourtant, ce sentiment autant splendide qu’inédit, disait bien le contraire… Et Morrigan ? Percevrait-elle cela comme une trahison ? Sera-t-il banni de la meute, pour avoir aimé une louve d’une meute voisine ? Mais à quoi jouaient les Ancêtres ? Kinhàn était décidément maudit par le Kô.

Le loup reprit ses esprits, et fit un bond en arrière. Les oreilles baissées en signe de honte, il détourna le regard de la louve, et le planta sur une touffe de pissenlits, qu’il trouva soudain extrêmement intéressante. Il n’osa même plus regarder Sharka dans les yeux. Il bredouilla, piteusement :
- Désolé, Sharka… Je… Je n’aurais pas dû.

Sa voix, douce et impénétrable, reflétait cependant sa frustration, son désarroi, et sa tristesse. Il se sentait le plus crétin du monde. Il avait faillit commettre la pire erreur de sa vie. Et il fallait à tout prix qu’il préserve Sharka de cela. Ça ne lui apporterait que des ennuis.

Pendant longtemps, il restèrent là, les yeux dans les yeux. Comme si le temps s'était arrêté, comme si il n'y avait plus rien d'autre qu'eux. Sharka identifiait maintenant le sentiment étrange qu'elle ressentait. Elle était presque sûre que c'était de l'amour. On lui avait toujours décrit comme ça en tout cas. Sharka ne yoyait plus que les yeux violets de Kinhàn, et il lui prenait une drôle d'envie... celle de lui lècher le museau. Pourtant, elle savait que c'était un signe d'amour. Et elle savait que Kinhàn faisait partie des Winds. Et elle des Fires. Pire, elle était l'Apha des Fires. C'était impossible qu'elle soit amoureuse de Kinhàn. Impossible.
Le loup murmura soudain :

- Sharka... Je…

L'espace d'un instant, Sharka pensa qu'il allait lui lècher le museau. Elle ne pouvait plus rien faire,plus rien dire. Elle était juste hypnotisée par les yeux de Kihnàn. Bien qu'elle soit soulagée que Kinhàn ne s'approche pas plus, elle était un peu déçue. Elle avait terriblement envie de se blitir dans la fourure de ce beau loup blond. Mais Sharka se reprit quand Kinhàn fit un bond en arrière. Evidemment, il avait du être géné de la situation. Sharka n'était qu'une idiote de penser que lui aussi, il l'aimait. Elle baissa les yeux, profondément déçue. Pourtant elle savait que leur amour était impossible. Kinhàn bredouilla :

- Désolé, Sharka… Je… Je n’aurais pas dû.

Sa voix semblait triste. Mais Sharka n'en pouvait plus. Elle sentit une larme couler sur sa fourrure. Comment avait-elle pu croire, ne serait ce qu'un instant, qu'il allait lui lècher le museau ? Il n'aimait pas Sharka, c'était évident. Enfin, pas en amour en tout cas. Elle était une Fire après tout. Sharka se recula à son tour. Elle se retourna pour cacher ses larmes et dit à Kinhàn :

- Je... Je crois que je devrais partir... Désolée...pour ça...

Elle avait essayé de ne pas laisser la tristesse modifier se voix, mais elle n'avait pas réussi.

Quel abruti !
Le jeune loup aurait voulu s’enfuir. Il n’était pas lâche, loin de là. Mais ce soir-là, il appréhendait plus que tout la réaction de Sharka. Mais il était resté cloué sur place. Impossible de bouger, ou de s’en aller. Il était ici, et n’en bougerait pas. Comme s’il avait prit racine. Sauf que ce n’était pas la nature, qui le retenait ici. C’étaient deux magnifiques yeux bleus.

Malgré tout les efforts que Kinhàn fournit pour ne plus croiser le regard de la belle louve argentée, ce dernier ne pu résister bien longtemps. Lorsqu’il leva à nouveau les yeux sur l’Alpha des Fire, il sentit son cœur se serrer comme jamais. La cage thoracique était comme comprimée, il avait du mal à respirer.

Sharka avait elle aussi détourné le regard. Kinhàn voulu savoir ce qu’elle pensait. Oh, comme il aurait aimé savoir ! Qu’avait-elle attendue ? Qu’il s’en aille, ou qu’il continue ? Kinhàn était extrêmement frustré. Lorsqu’elle prit la parole, au bout d’un long moment, le jeune Wind ne faillit pas reconnaître sa voix.
- Je... Je crois que je devrais partir... Désolée...pour ça...

Ough… Il y avait tant de tristesse dans sa voix. Kinhàn ne voulu parler, tant il savait que la sienne se briserait s’il prononçait le moindre mot. Un sanglot le secoua. Elle n’avait pas le droit d’être triste ! S’il n’était arrêté, c’était pour la protéger ! En aucun cas pour lui faire du mal. Non, ça, jamais. Kinhàn ne lui aurait jamais fait de mal. Il ne pourrait le supporter.

Le loup blond, redressa péniblement la tête. Ses yeux se plantèrent dans ceux, brillants, de la louve qui faisait désormais battre son cœur. De celle qui pouvait le rendre heureux, mais qui avait également le pouvoir de le briser d’un simple regard. De celle qui allait lui échapper.
- Sharka… Qu’est –ce que tu voudrais que je fasse ?

Kinhàn était perdu. Désespéré, presque. Il n’entendit pas son désespoir teinter sa voix, ni les sanglots la hacher. Seule Sharka comptait. Si elle voulait qu’il parte, il partirait. Le loup blond sentit quelque chose mouiller sa patte. Il s’aperçut qu’il pleurait.

Sharka s'appretait à partir. Elle ne savait plus, elle ne comprenait plus. Tout ce qu'elle arrivait à comprendre, c'est qu'elle était triste. Tout était flou dans son esprit, elle n'arrivait plus à distinguer ses idées, ses pensées. Ses larmes lui troublaient la vue, et elle n'arrivait pas à les arrêter. La voix de Kinhàn s'éleva encore une fois :

- Sharka… Qu’est –ce que tu voudrais que je fasse ?

Sharka se retourna alors vers Kinhàn. Lui aussi pleurait. Dire qu'au début, ils étaient tout les deux assis, côte à côte, à regarder le ciel étoilé et à discuter en rigolant ! Comment cela avait-il pu changer à ce point ? Les pensées de Sharka se bousculaient dans sa tête. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle voulait. D'habitude, elle était très déterminée, elle savait ce qu'elle voulait et parvenait toujours à ses fins. Mais là, elle était désarmée face à ses sentiments. Alors, elle répondit :

- Kinhàn, est-ce que tu m'aime ?

Ces mots étaient sortis de sa bouche sans qu'elle le sache vraiment. Elle était trop pertubée pour comprendre ce qu'il se passait et n'arrivait pas à aligner plus de deux idées dans sa tête. Son coeur avait parlé pour elle.


[Désolée pour la qualité de mon post, je manque d'inspiration ces temps ci xD]

[Petit Up, c'est à Kinhan de répondre à ce tendre Rp' ]

Ne voyait-elle pas sa détresse ? Son désespoir ? Kinhàn étaity confu, et plus triste qu'il ne l'avait jamais été. Blessé au plus pronfond de son être, il était obligé de garder pour lui cet amour naissant, cette attirance qu'il avait pour l'alpha des Fire.
Oh, il essayait de se raisonner. Il manquait de craquer à chaque secondes, à chaques larmes que versait Sharka. Comme il aurait aimé se serrer contre elle, lui sécher ses larmes, et lui chuchoter des mots d'amour !
Mais il fallait se rendre à l'évidance, Sharka et lui faisaient parti de deux meutes distinctes. Deux meutes, dont l'une était l'alpha, et l'autre en étaitle bêta. Kinhàn se voyait mal demander à Morrigan de le rétrogader.... Ou quitter sa meute.
Il aurait tant voulu que la direction de la conversation tourne autre part. Impuissant, il regardait Shaka pleurer, alors que lui, ventre à terre, pleurait également. Il était brisé, par une histoire d'amour qui ne pourrait jamais voir le jour, ne jamais avoir sa chance. Lui qui avait tant desespéré de trouver un jour une compagne, voilà qu'il s'était éprit de l'alpha de la meute voisine. Oh, que sa vie était dure et injuste !

Sharka semblait aussi perdue et troublée que lui. Quand elle se tourna vers lui, Kinhàn retint sa respiration.
- Kinhàn, est-ce que tu m'aime ?

Non ! elle n'avait pas le droit ! Inconsiemment, Shaka venait de le plonger dans un desepoir aussi puissant que meurtrier. Réfléchissant le plus vite possible, il essaya de peser le pour, et le contre. Que fallait-il qu'il fasse ? Au nom de Lupus, que fallait-il qu'il fasse ? Qu'il dise la vérité, et ils seraient tous les deux dans de beaux draps. Si jamais l'amour était réciproque, ils allaient avoir des ennuis. Surtout Shaka, qui est l'alpha de toute une meute. Non, il devait l'en préserver. Il devait le protéger de tous ces dangers qui lui sauteraient dessus. Quite à sacrifier cette possible liaison entre eux. Il serait son ange gardien, son protecteur de l'ombre ; comme il l'avait toujours été avec Morrigan.

S'il se taisait, ou mentait, il se détruira mentalement. Il se ruinera la santée. Mais, pour la sécurité de la belle louve, c'était un risque à prendre. Après tout, il se fera à cette idée d'amour impossible, de la folie et des conséquences que cela engendrerait.
- Sharka... Fit-il d'une voix assurée, qui se brisa sur la dernière sillabe. Ce qu'il allait dire lui fendait l'âme, mais il devait le faire pour elle.
-Sharka, je... Je n'ai pas le droit de te répondre... Je te demande pardon, mille fois pardon, mais je ne peux pas... Je suis désolé...

Kinhàn se releva, la mort dans l'âme. Il s'éloigna de quelques mètres, prêt à partir. Juste avant de disparaître dans l'ombre, il implora plus qu'il ne demanda :
- Prends soin de toi, Sharka. Et... Essaye d'oublier ça. Tu n'en a pas besoin.

[Désolée pour les fautes, j'ai un peu écrit à l'aveugle... Qu'est ce qu'on fait ? on clôt sur ta réponse, et on en redémarre un nouveau ?]

-Sharka, je... Je n'ai pas le droit de te répondre... Je te demande pardon, mille fois pardon, mais je ne peux pas... Je suis désolé...

Les mots se mélangeaient dans la tête de Sharka. Elle n'avait toujours pas assimilé ce qu'elle venait de dire et la réponse de Kinhàn n'avait donc aucun sens pour elle. Cette soirée avait pourtant si bien commencé... Ils étaient tout les deux face à la Lune, riant ensemble et oubliant leurs soucis quotidiens. Mais voilà qu'ils finissaient tout deux en pleurs. Et pourtant, pas moyen de se rapeller de ce u'il s'était passé entre le moment ou ils riaient tout les deux et maintenant. Le trou noir. Kinhàn commença à s'éloigner doucement. Il rajouta :

- Prends soin de toi, Sharka. Et... Essaye d'oublier ça. Tu n'en a pas besoin.

En entendant ces mots, et en voyant Kinhàn partir, tout se remit soudain en place dans sa tête. En assimilant enfin ce qu'elle avait dit, elle comprenait maintenant la réponse de Kinhàn. Elle ne pouvait rien dire, rien faire. Elle était comme paralysée. Tout ce à quoi elle arrivait à penser, c'était aux yeux violets de Kinhàn, qui partait. Puis, elle arrêta de penser. Cela peut paraitre impossible, mais elle fit le vide dans son esprit. Aucune pensées parasites ne vennaient troubler son vide. Elle s'assit, et restat là pendant que Kinhàn 'éloignait encore. Elle restat là longtemps avant de se relever. Il faisait déjà jour quand elle rejoint le camp. Elle était revenue tout sourires, une biche dans la gueule, comme si elle était sortie chasser de bon matin. Elle avait simplement effacé la rencontre da son esprit.

[Encore désolée pour la qualité, c'est pa top, mais le le romantisme et moi ça fait deux xD Sinon, on clot ici et on peut en démarrer un nouveau, mais dit moi comment tu le vois parce que j'ai pas vraiment d'inspiration :/]

[Je ne sais pas... Une rencontre par hasard, et finalement, ils se disent ce qu'ils ont sur le coeur, et décident de tenir une relation secrète ?

Tu vois quoi, toi ?? ^^']

[Oui c'est une bonne idée On démarre le rp tout de suite ?]

[Tu ou je ?]

[Tu ? Mais je veux bien si tu préfère ]

[Ben je veux bien "tu" pour lancer le sujet :3 ]

[Bon, je lock, apparemment c'est à Sha' de lancer le prochain]